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Talent is blind | Jahir

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Courir entre les tables est une habitude pour moi. Avoir un plateau en équilibre sur la main, rempli de verres, de bières, et de cocktails également. Pourtant ce soir, c’est légèrement différent. Les tables sont bien plus serrées, ayant été rapprochées pour permettre l’arrivée d’une scène, ou plutôt une estrade. Un léger sourire s’était installé sur mes lèvres, lorsque j’étais arrivé au bar, regardant les hommes s’occupait de tout installer, y compris le matériel pour le karaoké. À présent, que les clients me cassent les oreilles, montant dans les aigus, puis dans les graves, en n’ayant aucune note correcte, je change radicalement d’avis. Je retourne derrière le bar en soupirant, reposant les verres vides sur le plan de travail, souriant au jeune homme qui traîne au comptoir depuis le début de la soirée. Lui non plus ne semble pas vraiment apprécier les chanteurs de la douche, et même avec quelques verres dans le nez, je ne peux m’empêcher de remarquer qu’il continue de grimacer. Je pose mon regard sur la scène, où la jeune femme vient de terminer sa chanson, récoltant quelques faibles applaudissements, sans doute pour la féliciter du courage qu’elle a eu, et non pour sa voix. « Tu n’as qu’à y aller. » dis-je avec un clin d’œil à Jahir, voyant bien tout de même que cela le tente. « Tu ne risques rien, même elle se fait applaudir alors. » dis-je en riant. Après tout, les clients sont là pour s’amuser, se divertir, et non pour juger. Je le regarde finalement se lever pour se rendre sur la scène, retournant à mes occupations : servir des cocktails, encaisser les clients qui s’en vont, tendant l’oreille pour l’écouter chanter. Les quelques notes qui sortent de ses lèvres, me font rapidement relever le regard, arrêtant mon boulot quelques instants pour simplement l’écouter, un léger sourire aux lèvres. Sa voix semble transporter les clients présents autour de la scène. À la fin de la prestation, les applaudissements sont plus vigoureux, plus riches, et plus enthousiasmants.. Je pose mon torchon et me mêle à ses derniers pour le féliciter, le regard admiratif revenir vers le comptoir. « t’es un vrai roi de la scène »


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Une soirée dans un bar, rien de plus classique même si je ne raffole pas vraiment de ce genre de moments. Quand t’es accompagné par une bonne bande de potes il y a moyen de s’amuser, mais quand tu te pointes tout seul tu ressembles juste à l’un de ces mecs qu’ils foutent dans tous les films et toutes les séries et qui fait rire les spectateurs parce qu’il est toujours bourré au coin du bar. Je ne suis clairement pas l’un de ces mecs, je n’ai pas pour habitude de consommer des tonnes d’alcool et encore moins de noyer mes problèmes dans ce genre d’excès. Est-ce parce que je suis sportif depuis le jeune âge ? Beaucoup de sportifs apprécient la bonne bibine et les alcools forts, il faut voir à quoi ressemblent les soirées post-matchs… Un véritable massacre auquel je ne prends que très rarement part, j’ai appris à avoir une hygiène de vie suffisamment correcte pour que mon corps ne se retrouve pas victime de mes excès irréguliers. Je me restreins nettement moins lorsqu’il est question de nourriture, mon métabolisme est suffisamment au taquet pour que je puisse me permettre un aller-retour au fast-food une à deux fois par semaine si l’envie me prend. Avec tout le sport que je fais c’est presque logique à bien y repenser. Si je n’aime pas aller dans les bars tout seul, pourquoi suis-je là ce soir ? Parce qu’on m’a posé un lapin, un vieux lapin dont je me souviendrais pendant un moment, oh que oui, mon meilleur pote m’a convaincu après des heures de SMS de bouger mes fesses pour au final me mettre un plan en me prévenant, cerise sur le cheesecake, après l’heure à laquelle nous étions censés nous retrouver ici. Résultat ? Soirée karaoké et massacre de tubes populaires à souhait, mes oreilles sont à deux doigts de se mettre à saigner et pourtant je reste, captivé par l’aisance avec laquelle ces anti-chanteurs montent sur scène sans éprouver la moindre gêne. Une barman me sort de mes songes et me propose d’y aller, j’ai le stupide réflexe de me retourner en pensant qu’elle s’adresse à quelqu’un d’autre sauf que… Non… Elle me parle à moi. Je sens mes joues s’empourprer au fur et à mesure que les secondes passent. « Je ne sais pas, je ne veux pas me ridiculiser non plus… » J’ai maudit tous les gens qui sont montés sur cette scène depuis que je suis arrivé, pourquoi leur donner de quoi en faire autant ? Son regard soutient le mien et me fait finalement reconsidérer mes positions. « Oh et puis merde, soyons fous ! » J’avale cul sec mon soda et attrape le bouquin de titres pour choisir une chanson, tiens, et si je faisais un truc sympa ? Quitte à massacrer autant aller jusqu’au bout, il y a bien Skyfall, j’ai bossé dessus tellement d’heures, juste pour atteindre les notes finales, parvenir à m’envoler comme le fait Adele. En moins de deux je me retrouve le cul sur cette scène et j’ai l’impression de mourir à petit feu, ils me regardent, d’autres font leur vie de leur côté, les premières notes retentissent déjà et j’oublie toutes les paroles. Mes yeux se lancent désespérément à la recherche de la bouée de sauvetage que constitue l’écran de télévision qui diffuse les paroles. Qu’en est-il des quatre minutes qui suivent ? Je n’en ai pas la moindre idée, tout ce que je sais c’est que l’on m’applaudit à présent énormément, je n’ai pas failli sur le Skyfall final, du moins je ne crois pas, je ne sais plus. Je descends, abasourdi et à la fois fier du chemin parcouru, j’ai dépassé mon trac, ma peur et laissé les gens m’entendre… Ils sont les premiers, ou presque. Je retourne au bar timidement, gêné par les félicitations que l’on me fait au détour d’une table et d’un groupe de jeunes, je me contente de les remercier timidement sans rien ajouter. La barman est toujours là, elle me félicite à son tour et je ne sais que dire. « Tu parles, ce devait être aussi risible que pour les autres. Je peux avoir un coca light s’il vous plait ? »
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Le ridicule, n’a jamais tué personne, du moins que je sache. AU début e cette carrière de barmaid, il m’est arrivé de faire tomber des verres, de renverser des plateaux avec des verres remplis au sol, de subir les rires des clients, ainsi que leurs regards moqueurs. Mais je n’en suis pas morte, peut-être simplement parce que j’avais l’habitude . Mon enfance a été bercé par les regards moqueurs que l’on me jetait, à cause de mes bleus sur le corps, le regard abattu que j’avais lorsque je venais le moment où la cloche sonnait et qu’il fallait retourner à la maison… mais aussi celui qui annonçait la récréation. Le moment de calme en classe, de répit si l’on veut, était fini, et bientôt s’était de nouveau les insultes qui rythmaient mon quotidien dans la cour avec les autres élèves. En passant au collège, rien n’a vraiment changé non plus, si ce n’est que les humiliations en cours de math par mes professeurs étaient bien plus fortes, faisait bien plus mal. Mais malgré le fait que le ridicule ne tue pas, il faut tout de même un certain cran, un certain courage pour réussir à supporter les moqueries. Et même si les clients me cassent les oreilles depuis tout à l’heure, je ne peux pas leur enlever ça, et je ne me permettrai pas non plus de rire de leurs prestations, ce pour quoi j’ai bien envie de pousser le jeune homme au bar à se lancer. Il en a envie, je le vois, mais la timidité, et cette peur reste malgré tout présente. Il faut simplement la vaincre pour réussir à se lancer, chose qui n’est pas évidente je le reconnais, mais j’essaie malgré tout de l’encourager avec un sourire et un hochement de tête à ses dires. Je ne tiens pas à le pousser sur la scène non plus mais bon.« L’important c’est que tu t’amuses, c’est ça qui importe. » dis-je en haussant légèrement les épaules. Toutes ces personnes qui sont passées : qu'elles chantent bien ou non, elles se sont éclatés je crois, et c’est le but de cette petite scène. On n’est pas dans the voice, leurs vies ne se jouent pas, on ne demande à personne de se retourner. Mais je pense qu’il en a finalement pris conscience car il se lance enfin, sous mon sourire. Je continue de voguer à mes occupations pendant qu’il choisit une chanson. Ouais tout le monde n’est pas là pour s’amuser ce soir, et il faut que je gagne ma vie également. Mais rapidement, je me retrouve à relever les yeux vers lui, oubliant quelques secondes le cocktail que je suis sencé préparé. De toute façon, le client l’ayant commandé aux yeux rivés sur la scène également, et semble, à son tour, hypnotiser par la voix du jeune homme, qui était encore morte de trouille à l’idée de monter sur scène il y a quelques instants. À présent, c’est une tout autre personne selon moi, comme s’il s’était transformé, un peu comme le cygne blanc, se transformant en cygne noir, enfin là… il n’y a pas de côté malveillant, du moins je ne crois pas. J’applaudis avec les autres personnes présentes dans le bas à la fin de la prestation, le voyant descendre de scène et revenir vers le bar, l’air légèrement gêné. Je finis rapidement mon cocktail avant de me tourner vers lui pour lui adresser de nouveau un sourire. « Tu ne t’es jamais entendu chanter ou quoi ? tu as une voix splendide qui n'orien à voir avec ce qu’on fait les autres. »



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