Main dans la main, Soledad t'entraîne vers la piste majoritairement bondée de jeunes adultes, tandis que vous vous frayez un espace parmi la foule pour ainsi vous mettre à vous défouler sur le morceau qui résonne dans toute l'infrastructure dans votre coin. Tu fais tourner ta coéquipière, puis elle te fait tourner à son tour tandis que vous vous déchaînez au beau milieu d'un flux de néons aveuglants — ainsi qu'au beau milieu d'une vague humaine enragée. Mais quand vous vous mettez à danser, c'est qu'entre vous deux que ça se passe. Il y a ta partenaire en crime, toi, vous, dansant jusqu'à ce que l'aube vous éblouisse et que les soucis quotidiens refassent surface au petit jour. Tandis que tu sembles t'enjailler sur le morceau suivant, Sole se révèle un peu plus préoccupée, tu ne t'en rends compte qu'une fois que tu redresses ton regard vers la blonde. Tu te remets à danser, cependant ton amie semble te crier quelque chose que tu ne parviens pas à perscepter, alors tu te remets à danser tandis qu'elle t'attrape ta main soudainement. Tu te calmes et redresses alors ton regard vers Soledad. Cette fois-ci, tu entends ce qu'elle a à te dire. « Ehm, ouais si tu veux. », lui réponds-tu alors tandis que tu diriges ton regard vers le-dit bar. Tu y découvres un simple comptoir accompagné de quelques sièges, pas mal de boissons ainsi qu'un barman qui n'attend que clients. « Je te suis. », t'exclames-tu en t'efforçant de crier toujours un peu plus fort tandis que Sole agrippe ton bras pour ainsi venir vous mêler à la foule dansante et vous frayez un passage parmi elle. Nul ne sait pour quel raison mais whatever, direction les rafraîchissements. Finalement, une fois arrivées devant le bar vivantes après s'être débattues d'un paquet d'acharnés qui se défoulent sur la piste tels des sauvages, tu lances un regard mi-inquiet, mi-interrogateur à Soledad. Elle n'est pas du genre à se sentir essouflée au bout de deux minutes seulement. Généralement, c'est même elle qui gagne ce véritable marathon qu'est de danser jusqu'à bout de la nuit, t'en conclus donc que ça va peut-être pas si bien pour la blonde. Soledad avait pourtant y'a pas moins de dix minutes plus tôt le sourire aux creux des lèvres, une mine pétillante et une motivation d'acier, tandis qu'elle semble à l'instant de s'être dégonflée. Après tout ce qu'il s'est passé, il est en ton devoir de veiller sur ton amie et sur sa santé — c'est d'ailleurs quelque chose que tu prends très à cœur. « Si je peux me permettre Sole, ça a pas l'air d'aller.. Quelque chose ne va pas ? », lui demandes-tu en plongeant tes prunelles brunes dans les siennes, quelque peu en détresse dû au comportement étrange et soudain de ton amie. « Je veux dire, on est là, toi et moi à passer une bonne soirée, détendues après une longue semaine. Qu'est-ce qui te préoccupe ? Dis-moi tout. Je le sens que quelque chose ne va pas. Ne me le cache pas, c'est la seule chose que je te demande. Je veux t'aider, Sole.. », continues-tu avant de prendre les mains de la blonde avant de le serrer aux creux des tiennes, tes oculaires voguant toujours dans les siens. Tu ne veux plus vivre ce calvaire qu'est d'observer ta meilleure amie se décomposer de jour en jour, semblant avoir perdu goût à ce que représente la vie tandis qu'elle ravage tout sur son passage, comme elle t'a ravagé toi y compris. C'est pas si simple d'apprendre que sa meilleure amie a tenté de se suicider, sans que tu ne puisses être là pour l'épauler, sans que tu n'y puisses rien y faire. Et te dire que tous ces moments où tu pensais la rendre heureuse, elle ne l'était finalement pas. Elle ne l'était plus.