(flashback) Marin & Elsvieg ✗ I want to run so far away from you

I want to run so far away from you
feat. Marin

26 Juillet 2016, Hilo, Hawaï

Tu es dans ta chambre, te préparant pour l’annuelle White Party organisée par une amie de tes parents. Chaque année, c’était toujours la même chose mais en soi, tu aimais bien ce rassemblement, tu en avais tellement l’habitude que ne pas y aller serait étrange pour toi. Ce qui te rebutait le plus, c’était la présence d’un membre de la famille Perol, Marin. Tu ne le voyais pas souvent mais lorsque vos deux familles se retrouvaient ensemble, tu pouvais être sûre que tes parents te poussaient vers lui, persuadés que vous étiez fait l’un pour l’autre. Tu avais déjà fait part de ton mécontentement mais rien n’y faisait, depuis que vous étiez hauts comme trois pommes tout le monde semblait vous pousser l’un vers l’autre. Tu soupirais avant de mettre ton rouge à lèvres puis, t’observant dans le miroir, tu souris, fière de ta longue robe blanche et de tes cheveux laissés à l'air libre. Il ne te manquait plus que des ailes et tu ressemblais à un ange tombé du ciel.

Comme d’habitude, le service était sans failles, tout le monde avait respecté le thème et pour l’instant, tu profitais bien de ce moment. Mais toute bonne chose a une fin apparemment. Dès que tu vis ta mère accompagné de Mme. Perol, tu te décidais à faire demi-tour mais elle t’appela, t’enlevant toute chance de t’échapper. “Chérie, dis donc bonjour à Mme. Perol”. Bonne fille comme tu étais, tu souris et la salua, cherchant furtivement du regard Marin, espérant qu’il ait séché cette convention sociale. “Ma chère, ne cherche donc pas Marin ainsi, je sais que tu souhaites absolument le voir mais sois patiente.” Apparemment, tes regards n’étaient pas aussi furtifs et tu ne pus t’empêcher d’émettre un léger grognement face aux propos de ta mère qui étaient si loin de la réalité.

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MACFLY

I want to run so far away from you
feat. Elsvieg

Encore une autre de ses soirées stupides et longues à en mourir. Et pour mon plus grand malheur, la white day revenait toutes les années. Sans exception possible. Et avec cette fête, les belles phrases, le beau paraître et la tenue qui allait avec. Un costume tout ce qui allait de plus blanc. La barbe. Une tâche et les gens ne regardaient plus que ça. Louve et Fauve étaient déjà revêtus de leur robes de la même couleur tandis que maman semblait avoir pris de l'avance. Notre père aussi d'ailleurs. Colin manquait à l'appel mais les quatre autres Perols étaient là. Colombe nous rejoignit et c'est alors que nous quittions notre hôtel pour nous rendre à l'endroit que nous connaissions parfaitement déjà. Engoncé dans mon costume, je sentais déjà ma cravate se transformer en corde dans le but de m'étrangler. Si seulement le thème cette année pouvait être la nudité. Tout le monde serait beaucoup plus à l'aise et je n'aurais pas à ruser pour plonger mon regard dans un décolleté ou deux. Mais non, nous portions tous un masque d'élégance cachant tout les défauts derrière.

Nous arrivions tous enfin, nous présentant à quelques connaissances ou bien vantant leurs mérites. Alors que nous nous en fichions royalement mais je vous le dis, l'apparence est ce qui compte. Un peu à la manière de Gone Girl. Nous avancions toujours plus jusqu'à nous enfoncer au cœur même où les rires cristallins et le brouhaha incessant naissaient. Bien évidement, je retrouve ma mère en compagnie de sa très chère amie Björck et.. de sa fille. Mon sourire se perd. Pas encore elle. On veut me punir ? D'autant plus que je voyais très bien ma mère, ses yeux pétillants de malice. Me dites pas qu'ils vont recommencez. « Bonjour Mme Björck, ravissante comme toujours à ce que je peux admirer.. » Les mots, la meilleure des armes. La dame me remercie me qualifiant de petite menteur en tout bien tout honneur. « Elsvieg. » Je la saluais d'un signe de tête respectueux alors que ma mère passait une main dans mon dos pour me pousser vers la jeune femme. Elle riait en me demandant de ne pas être trop formelle et de ne pas hésiter à lui faire la bise. Célèbres sont français pour cette habitude. « Je peux ? » soupirais-je en asseyent de dessiner un sourire sur mon visage si blasé. Faire semblant. Alors que j'avais qu'une envie, celle de l'envoyer chier.

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MACFLY