A pregnant woman's life. x Bonaventure

A pregnant woman's life

feat. Bonaventure & Carter

La vie d’une femme enceinte n’était pas simple, surtout pour quelqu’un comme toi, mais tu avais enfin décidé à te consacrer un peu plus à cette grossesse. Tu devais le faire, c’était le seul choix que tu avais parce que tu n’avais rien d’autres choses à faire dans la vie. Ton amour n’était pas assez fort, vous n’étiez pas assez fort pour vous remettre ensemble alors le célibat t’allait très bien pour le coup. Tu n’étais pas plus heureuse comme cela, il faut le dire, mais tu étais en quelque sorte bien. Puis tu voyais beaucoup de gens, tu ne restais pas chez toi à attendre que le temps passe, ce n’était pas ton genre de toute manière. Tu passas ta langue sur tes lèvres sachant que ce rendez-vous était pris depuis tellement longtemps que tu avais été à deux doigts de l’oublier, tu avais appelé Bonaventure, ton preux chevalier en matière d’échographie. Il venait à chaque fois avec toi et ça t’allais très bien, le jeune homme était juste une personne que tu adorais et tu l’aidais à mieux accepter la grossesse de sa mère. Tu aimais faire en sorte qu’il suive les étapes de ta grossesse, qu’il s’implique dedans pour ensuite, faire de même avec sa mère. Tu espérais l’aider comme tu pouvais, c’était pour une telle raison que tu étais en train de l’attendre devant ton bâtiment pour aller en direction de l’hôpital pour aller à ce rendez-vous.

Après avoir saluée, Bonaventure, tu étais rentrée dans la voiture pour aller en direction de l’hôpital. Tu avais pris un chemin que tu connaissais par cœur maintenant, tu ne savais pas si tu devais en être heureuse ou pas, mais bon ce n’était qu’un détail. Tu souris au gynécologue qui allait prendre soin de toi et surtout de ton bébé. Tu te foutais clairement que c’était un homme, c’était la même chose pour toi. Tu rentras dans la salle d’examen avant de t’allonger et de lever ton haut laissant apparaître un ventre qui commençait doucement, mais sûrement à s’arrondir. « Alors on entame la neuvième semaine, Carter. C’est bien ça ? » Tu passas ta langue sur tes lèvres avant de répondre, toujours pareil. Tu te sentais assez à l’aise, ce que tu appréciais. « C’est ça. »

La grossesse de sa mère avait été et été toujours une malédiction pour Bonaventure. C’était simple, il n’arrivait pas à s’y faire et surtout à l’accepter. Dès que ses parents tentaient à nouveau d’aborder le sujet, il se refermait comme une huitre. Oh, il avait cessé de seriner sa mère au sujet de l’avortement. De tout de manière, il était trop tard. L’étudiant n’osait pas l’avouer mais il rêvait que sa mère fasse une fausse couche. Il mettait cela sur l’inquiétude quant au caractère risqué de sa grossesse mais la vérité, c’est qu’il ne voulait tout simplement pas d’un petit frère ou d’une petite sœur. Il était enfant unique et cela lui allait. Ce parasite n’allait faire que lui voler sa place. A quoi leur servirait un gamin adopté devenu adulte alors qu’ils allaient pouvoir pouponner leur enfant biologique ?! A rien. Voilà la réponse. Dans son entourage proche, on essayait de lui faire entendre raison, de lui dire que tout irait bien, qu’il aurait toujours sa place au sein de sa famille mais il ne voulait rien entendre. Bonaventure avait toujours été un optimiste de nature mais depuis quelque temps, c’était tout le contraire. Le bonheur ? Il le côtoyait et quand il avait l’impression de l’atteindre, il arrivait toujours quelque chose pour lui faire comprendre qu’il se leurrait de bout en bout.

Alors, quand il avait appris que son amie Carter était enceinte, sans même savoir ce qu’il lui prenait, il avait proposé son aide. Il voulait se rendre utile, lui permettre de ne pas vivre seule sa grossesse mais dans le fond, peut-être cherchait-il un moyen de s’intéresser sans le montrer à celle vécue par sa mère. Aujourd’hui, il accompagnait donc la jolie cabot à une nouvelle échographie. Machinalement, il s’était levé pour la suivre dans la salle d’examen, prenant sa main dans la sienne. « C’est toujours aussi petit à cette étape de la grossesse ? » s’inquiéta-t-il. Il avait l’impression que toutes les grossesses étaient à risque en ce moment et il ne voulait pas que Carter craigne quoique ce soit et… à son grand étonnement, il ne voulait pas que ce bébé ait quoique ce soit non plus.

©TOWNTROTTER.

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feat. Bonaventure & Carter

Tu étais dans la salle d’examen, allongée, ton ventre sous les yeux du médecin qui était en train de le toucher pour voir un quelconque souci ou quelque chose comme cela. Tu n’en savais trop rien, tu te concentrais seulement sur ce qu’il était en train de te dire et tu répondais comme tu pouvais. « Vous n’avez pas eu des soucis depuis la dernière fois ? » Tu te mordis la lèvre cherchant une réponse à cette question, tu n’avais plus de nausée ce qui était une très bonne chose dans le fond, mais la fatigue était encore plus présente qu’auparavant. « Je suis beaucoup plus fatiguée qu’habituellement, mais sinon rien de particulier. Je n’ai plus de nausée ce qui est une bonne chose. » Tu laissas un petit rire sortir de ta bouche ne pouvant pas faire autrement avant de voir le médecin bougeais sa tête de haut en bas. « Vous devez vous ménager, sinon vous allez être de plus en plus fatiguée. » Mais tu ne pouvais pas à cause de tes cours, mais tu gardas le silence, tu finis seulement par bouger la tête de haut en bas faisant comprendre que tu avais très bien entendu comme la dernière fois. « Il faut que vous commenciez à faire un peu de sport ce qui vous soulagera et n’oubliez pas de boire un litre et demi d’eau, c’est important pour vous et votre enfant. Attention, le gel est froid. » Tant de choses à faire, tant de choses à respecter qui te rendait doucement dingue. Mais tu savais que tu n’avais pas le choix pour le bien du bébé. Tu tournas la tête posant tes yeux sur l’écran en noire t blanc montrant un semblant d’enfant qui était en train de se développer, ce n’était pas très jolie autant le dire, mais tu devais faire avec pour le moment et tu retiens un mot de sortir de ta bouche. Tu serras un peu plus la main du jeune homme qui était avec toi, démontrant que ça te faisait un effet de voir cet enfant. Tu tournas ensuite la tête vers Bonaventure tout souriant face à sa question. « Ouais, c’est normal. Je suis qu’à neuf semaines de grossesse donc il est encore très petit. Mais il va commencer à grandir, rapidement, t’en fais pas. » Tu souris en sachant que tu avais un peu regarder ce qui montrait que tu faisais de plus en plus attention à ta grossesse.

Bonaventure écoutait le médecin et Carter échanger sur son état de santé, légèrement en retrait. Il n’était là que pour lui offrir un soutien moral, une présence amicale. Dans le fond, il n’enviait pas vraiment les pères car l’échographie était surtout un moment pour la mère à ses yeux. C’est étrange comme la grossesse de sa mère avait basculé toutes ses idées sur la paternité. Il s’était toujours dit qu’il deviendrait père un jour : c’était une condition sinequanone dans une histoire d’amour. Le jeune homme ne se voyait pas finir sa vie avec une femme qui ne voudrait pas d’enfant, même si cela signifiait tourner le dos à une belle histoire d’amour. Etant adopté, il ressentait ce besoin quasi maladif de fonder une famille. La seule chose qui le retenait était qu’il voulait se poser professionnellement avant. Carter avait du courage de continuer sa grossesse malgré ses études. Pour sa part, il ne se voyait pas avec un enfant sur les bras. C’était beaucoup trop de responsabilité et il voulait être certain de pouvoir avoir du temps à accorder à son fils ou à sa fille. Son père adoptif avait toujours été là pour lui mais étant sénateur, sa présence à la maison était parfois anecdotique. Combien de fois avait-il vu la porte du bureau de son père se refermait sur sa silhouette ? Trop de fois. Il s’était juré de ne pas être un père absent mais il refusait de ne pas devenir père un jour. Voilà pourquoi il était important pour lui de trouver une personne qui partage sa même vision et puis, dénicher la femme avec qui, il aimerait avoir des enfants, ce n’était pas facile non plus. En tous les cas, le jeune Weasley s’étonna de la petite taille du bébé. Il avait beau être diplômé de médecine, il n’avait jamais été intéressé par la pédiatrie ou tout ce qui à trait aux grossesses. Son truc, c’était plus les macchabés qu’autre chose. « Tu vas bientôt manger comme un ogre du coup » la taquina-t-il en lui souriant. Il était heureux de pouvoir l’accompagner même si pour le moment, il avait l’impression de ne pas lui servir à grand-chose. « La natation est conseillée ou non aux femmes enceintes ? » demande-t-il au médecin. Qui sait, Carter pourrait profiter qu’il fasse ses séances de rééducation en piscine pour faire un peu de sport comme le lui avait conseillé le médecin.

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feat. Bonaventure & Carter

Tu étais heureuse de faire partager avec Bonaventure, il était réellement un ami pour toi alors si tu pouvais l’aider, tu n’allais certainement pas refuser. De plus, ça te permettait aussi de voir que tu n’étais pas toute seule, que tu n’étais pas toute seule dans cette grossesse et tu en avais bien besoin actuellement. Tu savais que tu pourrais compter sur Roman, qu’il serait là, mais tu avais l’impression qu’il était ailleurs dans cette grossesse, dans le suivi, comme ci il pensait que votre enfant arriverait comme ça par magie. Tu passais ta langue sur tes lèvres encore une fois ne pouvant pas faire autrement alors que le médecin était en train de continuer à regarder le bébé qui était en train de grossir dans ton propre corps. Tu savais que les premiers mois étaient compliqués, mais aussi les plus simples parce que ton ventre n’était pas énorme, que tu n’avais pas mal au pied, au dos ou autre par ailleurs. Tu étais seulement fatiguée, ce qui était déjà beaucoup pour toi. Tu tournas la tête vers Bonaventure tout en lui lançant un regard noir ne pouvant pas faire autre chose face à ce qu’il était en train de te dire, tu fis ensuite une moue enfantine montrant que tu n’étais pas pressée malgré le fait que tu mangeais déjà beaucoup. « Je vais surtout grossir, je vais être une baleine ou quelque chose comme cela dans quelques mois. Je ne pourrais pas faire beaucoup d’efforts parce que j’aurais mal partout. Franchement, je ne préfère pas du tout y penser pour le moment. » Tu laissas un petit rire sortir de ta bouche alors que le médecin était en train de te nettoyer le ventre pour que tu puisses remettre ton haut normalement. Tu finis par t’asseoir sur le lit médical en regardant celui qui avait pris la peine de venir avec toi, celui qui voulait en quelque sorte suivre ta grossesse pour ne plus voir celle de sa mère comme une bêtise. « Oui, c’est conseillé et je comptais faire ce sport là. Je vais faire aussi du yoga et essayer de suivre des cours exprès pour les femmes enceintes. » En gros ton emploi du temps allait exploser comme pas possible, tu te demandais quand tu aurais réellement le temps de profiter de ta vie, de ta jeunesse. Enfin avec cet enfant, tu n’avais plus tellement de jeunesse, tu étais plongée dans le monde des adultes, dans le monde des futures mères.

Visiblement, les femmes enceintes étaient susceptibles songea-t-il non sans humour en soutenant le regard noir de son amie. Il avait du mal à se dire que Carter attendait un enfant. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était à cette escape room. Là, elle était allongée sur la table en train de subir une échographie. C’est fou comme le temps passait vite, comment la vie des gens pouvait changer du tout au tout du jour au lendemain. Il ne lui avait d’ailleurs même pas demandé qui était le père de l’enfant. En fait, il ne lui avait rien demandé si ce n’est de pouvoir l’accompagner si elle en ressentait l’envie. Ces derniers temps, Bonaventure se fichait un peu de tout : il perdait goût au boulot, ses études ne le passionnaient plus. S’il s’écoutait, il passerait son temps dans sa chambre, à écouter du heavy metal à fond rien que pour emmerder les voisins et sa colocataire. On pourrait limite croire qu’il se tapait une crise d’adolescence tardive. En réalité, il était surtout totalement paumé par la grossesse surprise de sa mère et paniqué par sa décision de se faire opérer du dos. L’opération de la dernière chance. Au moins, accompagner Carter à cet examen lui changeait les idées. « Je te promets que le jour où tu es aussi grosse et lourde qu’une baleine, je t’achète un treuil pour que tu puisses te déplacer »la taquina-t-il gentiment. « Plus sérieusement, tu pourras compter sur moi et puis, tu peux engager quelqu’un pour t’aider » ajoute-t-il. En fait, il se demandait bien comment elle allait pouvoir jongler avec ses études mais ce n’était pas son problème à lui. L’avantage d’être un homme c’est que vous n’avez pas besoin de tout sacrifier pour mettre un enfant au monde. « Tu as raison, c’est conseillé de suivre ces cours surtout pour le premier enfant ! Si tu as personne, je peux toujours t’accompagner et faire le petit chien à côté de toi… enfin je parle pour la respiration, tu sais.. » dit-il avant de faire la respiration du petit chien comme dans les films. Ça y est, elle allait le prendre pour un taré. « Au fait, je t’ai jamais demandé mais ça va vis-à-vis de ta grossesse ? Je veux dire… tu es heureuse d’être enceinte ? » lui demanda-t-il un peu maladroitement, il faut le reconnaitre.

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