(xaver) ▲ calling for help.

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feat. xaver & oswald

Je suis folle … je suis complètement folle, je ne vois pas comment me qualifier autrement. Je déraille, je prends des décisions que je n’aurais jamais pris en temps normal. C’est comme si ma tête avait totalement été retournée et que je ne contrôlais plus rien et, à vrai dire, je ne suis même pas certaine de le vouloir. Je pousse un long soupire et referme brutalement mon livre. Impossible de me concentrer sur quoi que ce soit hormis son visage, son sourire … ses lèvres. Cette fois je grogne et recule ma chaise de devant mon bureau. Il faut que je sorte d’ici, que j’aille me vider la tête au plus vite et ce n’est pas en restant dans cet appartement, qui est plus le sien que le mien, que je vais y parvenir. Chaque recoin de ce logement arrive à me faire penser à lui, à me faire comprendre ô combien je suis éprise et ça j’ignore comment le prendre. Je jette un coup d’œil par la fenêtre et la pluie à l’extérieur me fait grimacer. Le soleil me manque ! J’attrape ma veste, enfile ma capuche sur ma tête et je pars pour attraper le premier taxi qui passe en bas de la rue. Malgré moi, je regarde les alentours pour m’assurer qu’aucun journaliste n’est là et j’entre à l’arrière du véhicule. Il faut croire qu’il a vraiment réussi à les tenir éloignés. Les mains nouées, j’arrive à destination et, sans ralentir, j’arrive pile devant la porte que je cherchais. Je frappe et alors qu’elle s’ouvre, j’entre comme une tornade. « Il faut que tu m’aides. » Je lâche sans un bonjour. Voilà que j’oublie la politesse maintenant, plus rien ne va. « Je crois que je suis possédée ou un truc du genre. Je fais n’importe quoi, vraiment n’importe quoi ! Tu veux bien m’aider ? » Je me tourne vers Xaver et lui lance un regard suppliant avec une lèvre boudeuse. En fait j’ai surtout besoin de me confier et peut-être d’avoir un avis extérieur plus qu’autre chose. J’ai une totale confiance en lui même si je ne suis pas certaine d’aller jusqu’à donner des noms …

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Quand tu pensais au fait que dans environ trois mois, tu serais officiellement diplômé d’un master à Harvard, cela te faisait un peu peur. Tu aurais fini tes études, et tu devrais surement rentrer en Allemagne, ton visa arrivant à la fin. Tu n’aurais pas vraiment de problème de l’allonger, mais avec les événements récents, tu n’étais pas totalement sûr que tu veuilles rester dans ce pays. Tu avais encore plusieurs mois pour penser à tout cela, et surtout qui sait ce qui pourrait bien se passer d’ici la fin de l’été. Tu avais encore beaucoup de choses sur lesquels tu devais te concentrer pour la fin de tes études, et l’obtention de ta maitrise avec des hautes couleurs était tout en haut de ta petite liste. Tu bossais de chez toi aujourd’hui, enfermé dans ton spacieux appartement avec Cacao qui ne faisait que te déranger. Tu savais qu’il voulait sortir, et voir son frère. Toi aussi, tu te languissais de ta copine, mais parfois, il fallait faire des compromis, et tu la verrais plus tard. Tu avais réussi à finalement te mettre bien dans le travail, après que ta famille ait enfin compris que tu n’aurais pas de temps pour eux jusqu’à demain; quand soudain quelqu’un frappait à ta porte. Tu soupirais. Est-ce que personne ne pouvait jamais prévenir quand il décidait de venir me voir? Ce n’est pas que cela te dérangeait, mais peut-être que tu n’étais pas chez toi. Soupirant, tu te levais pour rejoindre la porte d’entrée de ton appartement. Tu regardais à travers le Judas, reconnaissant la petite Oswald derrière ta porte. Tu ouvris la porte, mais avant même que tu ne puisses dire quelque chose la jeune femme entrait d’une traite, ne me laissant pas le choix que de subir de sa présence. Tu l’écoutes alors qu’elle te parle d’être possédée. « Déjà, on va se calmer, et tu vas tout m’expliquer. Je peux t’aider mais il va falloir que tu me dises tout ce qui se passe. » Lui répondis-tu, quelque peu encore abasourdi par l’arrivée soudaine de la soeur de William. « Tu veux que je te fasse quelque chose. Un thé? Un café? On va aller s’asseoir dans le salon. » Tu te dirigeais alors loin du hall d’entrée jusque dans ton salon, où la petite boule de poil s’était installée pour dormir un peu.

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Je suis entrée comme une furie sans même me demander si je le dérangeais ou non. Si habituellement je prends tout de même le temps de téléphoner ou d’envoyer un message avant de débarquer, là je n’ai rien fait parce que si je ne trouve pas le courage de tout déballer maintenant je ne le trouverais jamais. Et dieu que j’ai besoin de parler avant de devenir vraiment folle. « Déjà, on va se calmer, et tu vas tout m’expliquer. Je peux t’aider mais il va falloir que tu me dises tout ce qui se passe. » Je pince mes lèvres et ressens l’envie de me coller une claque pour être venue comme ça, sans prévenir, sans dire bonjour et avec la tête d’une folle furieuse. Je souffle un bon coup même si ça ne m’aide pas à me détendre. J’arrive tout de même à me calmer un minimum. « Désolée. » Je souffle enfin en grimaçant quelque peu. « Tu veux que je te fasse quelque chose. Un thé? Un café? On va aller s’asseoir dans le salon. » Silencieuse, je suis Xaver jusque dans son salon où se trouve son chien qui redresse la tête en me voyant arriver. « Je veux bien un thé, s’il te plait. » Je réponds. Le thé et moi c’est une grande histoire d’amour. Ça peut paraitre cliché étant donné que je suis anglaise mais je m’en moque, j’adore ça et je pourrais en boire des litres par jour sans le moindre remord. Je m’installe sur le canapé près de Cacao que je caresse derrière les oreilles. « Je te dérange hein ? » Je lui demande en fronçant le nez. « Je ne savais pas vers qui me tourner pour parler de ce qui me tracasse et mon frère … il est pas capable de tenir sa langue. » Je lève les yeux au ciel. Si je parle de ce qui me tracasse à William il va me pousser à dire plus que je ne le voudrais et, doué comme il peut l’être dès qu’il s’agit de ma vie, il va tout balancer à notre père et ça, c’est hors de question. Xaver en revanche, j’ai toujours eu confiance en lui et je sais que même si j’entre dans les détails je pourrais compter sur sa discrétion.

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Tu n’aimais pas spécialement les visites à l’improviste. Cela te mettait en dehors de ton planning, et tu savais à quel point cela pouvait te déstabiliser. C’était donc un peu grincheux que tu t’étais dirigé vers la porte pour voir qui venait déranger ton précieux temps. Tu étais quelqu’un qui n’aimait pas spécialement l’impromptu. Cela te mettait mal à l’aise, et tu ne savais pas toujours comme gérer les choses. Etait-ce ton côté perfectionniste et allemand qui te jouait des tours? Surement, mais on disait bien souvent qu’on ne pouvait pas changer les mauvaise habitudes. Toute fois, en voyant ta petite Oswald devant ta porte, tu ne pouvais pas la refuser. Elle avait l’air perdue, désorientée, et un peu hors d’elle. Tu ne pouvais simplement pas la laisser ainsi sans rien. La jeune femme s’était de toute façon invitée chez toi, et tu ferais avec, travaillant jusque tard dans la nuit aujourd’hui pour ton devoir. Elle vient s’asseoir sur le canapé pendant que tu partis chauffer l’eau dans la cuisine pour le thé. « Non pas du tout. J’étais juste entrain de travailler sur un devoir à rendre. » Lui dis-tu alors que tu revenais avec deux tasses rempli d’eau chaude et la boite à thé. Elle t’avouait en suite les raisons de sa venue. Tu ne pus t’empêcher de rigoler un peu. En effet, William était quelque peu bavard. T’asseyant à côté d’elle, tu t’installais confortablement. « Bon alors, dis moi tout. T’as des problèmes avec les cours? Un garçon qui t’ennuie? Ou alors c’est James? » Tu lui demandais, cherchant surtout à comprendre ce qui pouvait la tracasser ainsi. Si tu étais surtout proche de William, Oswald était pour toi comme une petite soeur que tu n’avais jamais eu. Tu étais proche d’Ophélia, mais ta petite soeur ne se confiait pas en toi. Tu représentais bien trop l’établissement duquel elle voulait se défaire. Oswald était une toute autre personne, et l’avoir pris sous ton aile quand elle avait été à son plus vulnérable n’était jamais quelque chose que tu regrettais.

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« Non pas du tout. J’étais juste en train de travailler sur un devoir à rendre. » Je pince assez fortement mes lèvres comme pour me punir. Vraiment, il faut que j’apprenne à cesser de passer à l’improviste, un jour ça finira par se retourner contre moi. Je pourrais me réconforter en me répétant que c’était nécessaire, que j’ai vraiment besoin de me confier à quelqu’un – sans pour autant entrer dans les détails – mais ça ne justifie pas pour autant que je vienne comme ça et que je dérange. Je m’excuse encore une fois ne sachant pas quoi faire et surtout quoi dire pour me faire réellement pardonner de mon intrusion. Oh je sais que Xaver ne m’en portera pas rigueur, depuis le temps il est habitué à mon côté impulsif, seulement je vais m’en vouloir un petit moment. « Je pourrais essayer de t’aider pour me faire pardonner ? » La politique et le droit ne sont pas vraiment mes domaines mais entre mon père et mon frère – voire même mon grand-père – à la tête d’une grosse entreprise j’ai tout de même quelques connaissances même si, clairement, parler de médecin serait bien plus dans mes cordes. Alors qu’il revient avec des tasses d’eau fumante, je prends celle qu’il me tend en le remerciant. Il n’y a rien de mieux qu’une bonne tasse de thé pour me détendre. J’en bois une quantité astronomique et si certaines personnes se sentent plus vives moi c’est plutôt l’effet contraire, ça me calme.

« Bon alors, dis moi tout. T’as des problèmes avec les cours? Un garçon qui t’ennuie? Ou alors c’est James? » Les mains autour de la tasse, je me délecte de la chaleur qu’elle dégage. Si je trouve la neige très belle, je ne supporte pas les températures hivernales qui sont un peu trop présentes en ville à mon goût. Je secoue finalement la tête de gauche à droite pour tout début de réponse. « Les cours ça va, fatigants mais je tiens le coup et James … c’est James, une vraie pile mais j’ai l’habitude. » J’assure dans un petit sourire. En général je m’adapte assez vite et j’ai eu quatre ans pour me faire à l’espèce d’hyperactivité qui caractérise ma fille. « En revanche c’est bien une question de garçon. Pour te faire un bref résumé, il y en a un avec qui j’ai cette histoire dont personne n’est au courant parce qu’il y a les journalistes et que je n’ai pas envie que ma vie et celle de ma fille fasse la première page. » Déjà qu’ils ont commencé à lancer des rumeurs au moment où je me suis installée chez Arthur, je n’ai pas besoin que ça aille trop loin. « Seulement ça me fait peur. C’est quelqu’un d’assez important et qui niveau relation sérieuse par le passé il n’est pas le meilleur. J’ai accepté de lui laisser une chance mais j’ai peur de faire une erreur. » Je grimace et lève la tête vers Xaver en mordant l’intérieur de ma joue. « Et je pense que tu es le mieux placé pour me donner des conseils. » Parce que, sans le savoir, sa situation avec Keyla reste assez proche de la mienne. Je sais que tout ce que je raconte est assez flou mais j’ai tout autant fait la promesse de ne rien dire qu’Arthur, j’essaye de m’y tenir même si c’est difficile.

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Est-ce que tu aimais les visites surprises? Non absolument pas. Tu avais détesté quand Brynn le faisait constamment, à venir avec ses croissants et pain au chocolat pour te réveiller de bonnes heures sous prétexte que tu ne pouvais pas te réveiller. Tu avais, tout fois, un trop bon coeur pour refuser ses intrusions spontanées. C’était bien pour cela que tu n’avais pas fermé la porte sur Oswald. Ce n’était pas comme si tu avais eu un choix, vu qu’elle était entrée dans ton appartement comme une furie. Tu la prenais sous tes ailes, et l’amenais jusqu’à dans ton salon. Ton devoir pouvait attendre un peu, ce n’était pas si urgent que cela. Tu avais encore deux semaines pour le finir. Tu aimais simplement bien t’y prendre à l’avance pour ne pas finir sous les autres devoirs et de crouler sous la charge de travail. Etre en dernière année, ce n’était pas si facile que cela, bien que ta thèse avançait bien, et que tu l’aurais fini pour le debut du mois d’avril. C’était une sensation étrange que de se dire que sa scolarité touchait à sa fin, et que bientôt, tu allais entrer dans la vie active. Tu ne pouvais t’empêcher de sourire quand Oswald te proposait ton aide. « Pas besoin de te faire pardonner. Tu sais que je suis là pour toi en cas de besoin. » Toujours là à être attentif et ouvert à tes amis, tu pourrais limite passer pour un Quincy. Tu viens t’asseoir à coté de ton amie, laissant Cacao entre vous deux. Tu l’écoutais attentivement raconter son histoire. Un jeune homme, des journalistes, tout cela te semblait bien familier. Si ton divorce avec Candice avait pu être fait dans le silence, il t’avait fallut un peu plus de travail pour faire taire les mauvaises paroles quant à ton couple actuel. Ce n’était pas facile d’être une personne publique, et de commencer une relation avec quelqu’un comme cela n’était jamais facile. Tu te demandais même parfois comment Keyla aurait réagit si la connection entre vos deux mariages se faisaient à savoir. Ce n’était pas le sujet, et tu laissais cette pensée maussade dans un recoin de ton cerveau, te concentrant sur ta jeune invitée. « Si cette personne a des bonnes relations avec la presse, il peut toujours faire en sorte que rien ne sorte. C’est difficile et très délicat comme situation. Si il tient à toi, et qu’il t’aime, il fera tout pour te protéger toi et ta fille. Si il ne comprend pas tes peurs, tes incertitudes, alors il n’en vaut pas la peine. » Car si il n’était pas capable de protéger Oswald de la vie publique des paparazzi alors quel genre d’homme était-il? Tu te demandais bien qui il était, mais tu ne préférais pas lui demander. « Tu lui en as parlé? » Le plus important dans une relation était la communication, et il fallait qu’elle en parle à ce jeune homme, si elle voulait apaiser ses peurs.

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