what do you want? (jaero)

ça faisait deux semaines que tu avais découvert que rose était la nouvelle colocataire de jinny et fallait l'avouer, tu avais été assez surpris, merci. sur le coup, tu avais sorti en trombe, ne voulant pas exposer ta vie privée devant jinny et kisu, inventant ensuite une vague excuse bidon comme quoi elle te rappelait quelqu'un de ton passé. tu n'avais jamais parlé d'elle à personne, comme tu ne parlais jamais de ton passé. c'était quelque chose dont tu avais gardé secret, ta relation râtée avec quelqu'un qui te trouvait trop collant. tu ne l'avais jamais avoué, mais rose t'avait blessé. vraiment blessé. depuis, tu n'avais plus eu de relations, préférant rester seul. depuis ta rupture, tu avais gardé une rancoeur contre elle, contre toutes les paroles qu'elle t'avait lancé, parce qu'elle avait été ta meilleure amie depuis que tu étais arrivé en amérique et qu'elle avait tout laissé tomber sans réfléchir. à cause d'elle, tu avais perdu le peu de confiance que tu avais accumulé au cours des années et tu lui en voulait. énormément.

tu étais dans ton appartement, comme à ton habitude lorsque tu n'étais pas à l'université ou avec jinny. tu revenais de chez elle, justement, mais tu n'avais pas croisé rose, ce qui était une bonne chose, parce que tu ne voulais pas la voir. lorsque vous vous étiez quitté, tu t'étais juré de ne plus lui reparler et de la laisser regretter si jamais elle essayait de s'excuser, parce que tu étais comme ça. tu étais rancunier comme tout. tu étais en train de dessiner distraitement dans ton carnet lorsque tu avais entendu la sonnerie de ton appartement résonner. tu avais soupiré, te demandant si c'était jinny. ça pouvait très bien être elle qui ne t'avait pas envoyé un message, comme tu ne répondais que très peu de fois. après quelques secondes, tu avais jeté ton carnet sur ta table et tu t'étais dirigé vers la porte, avant de l'ouvrir et de t'arrêter à mi-chemin en voyant la tête brune de la personne que tu souhaitais voir le moins.

« qu'est-ce que tu veux, rose? » 

lui avais-tu demandé froidement, hésitant entre la laisser parler ou tout simplement fermer la porte sans l'écouter.

J'étais en cour, le prof parlai mais je n'écouterais rien. J'étais totalement perdue dans mes pensées. En fait ça faisait deux semaines que j'étais souvent perdue dans mes pensées, depuis le jour où j'avais revue Jaesun. Je n'aurais jamais deviner qu'il était à Harvard, même si j'aurai dû m'en douter, mais la chose que vraiment je n'aurais pas pu deviner, c'est qu'il était ami avec Jinny chez qui j'étais colocataire. Quand je l'avais revue, je m'étais plantée totalement devant lui et cette dernière, en fait je ne savais pas du tout comment réagir. Je ne savais pas ce qu'il pensai du passé, de comment notre amitié et relation avais fini et comment notre relation allai être maintenant que nous nous étions revu. J'étais totalement consciente que c'était de ma faute, je lui avais dit des choses tellement horribles. Je lui avait reprocher d'être trop collant alors que quelques semaines avant ça j'aimais beaucoup ce côté-là de lui qui me faisait me sentir importante. Mais personne n'avait pu prévoir ce qui s'était passé et malgré moi je lui avais rejeter la faute, même si en réfléchissant correctement, j'aurais dû en vouloir à mes parents et à eux seuls. C'était eux qui avaient commencé à me faire accompagner des vieux pour qu'ils puissent gagner de l'argent, pour ça je les détestai, c'est bien simple, je n'avais plus ou presque plus de contact avec eux. Heureusement ou malheureusement, il avait prétexter ne pas me connaître et me confondre avec quelqu'un d'autre, mais je savais qu'il m'avait reconnu. On n'oublie pas facilement sa première amie, petite amie et déception amoureuse. Je poussa un soupir et me reconcentra sur le cour.

Le prof termina son cour et je remballa mes affaires. Je ne m'attarda pas et me dirigea directement sur le parking pour prendre ma voiture. Une fois dans celle-ci, je démarra et partie du campus pour rentrer à l'appartement, mais le fait de savoir que Jaesun était sur le campus, qu'il était ami avec une de mes amies me m'était un peu mal à l'aise, car je ne savais pas vraiment comment me comporter devant lui et je ne pouvais pas en parler devant Jinny, elle n'était pas au courant de mon passé et ne semblait pas être au courant pour Jaesun et moi. Je me gara en bas de l'immeuble de ce dernier et sortie de la voiture. L'endroit n'avait pas vraiment changer depuis la dernière fois où j'étais venue. Je monta jusqu'à devant chez lui et resta planter devant la porte pendant au moins cinq bonnes minutes avant de prendre une grande inspiration et de frapper. Il ouvrit la porte et me lança un « qu'est-ce que tu veux, rose ? » avec un ton froid. Mon cœur se serra et je le regarda avec des yeux tristes, je savais très bien que je n'aillais pas être accueilli à bras ouvert, mais son ton m'avais attristée. Je savais qu'il m'en voulait encore. « Je voulais te voir. Je voulais te parler, t'expliquer... » Je voyais bien qu'il était prêt à me fermer la porte au nez, mais j'espérais qu'il ne le fasse pas, j'avais besoin de lui parler et de m'excuser. C'était surement très égoïste, mais depuis qu'il était revenu dans ma vie je ne pouvais plus vivre comme je l'avais fait avant, c'est-à-dire comme si notre séparation n'avait pas été aussi dur, triste et brutal, comme si elle n'avais pas été aussi importante pour lui comme pour moi.

« Je voulais te voir. Je voulais te parler, t'expliquer... » parler, expliquer? il n'y avait rien à expliquer. tu savais tout ce que tu voulais savoir, tu avais été clair, la dernière fois. tu ne voulais plus la revoir, tu ne voulais plus rien avoir à faire avec elle. du moins, tu le croyais. tu étais rancunier, un peu trop, même. tu lui en voulait toujours, même si ça faisait des années, c'était l'un de tes pires défauts. tu ne pouvais pas passer par dessus, tu étais comme un bloc de ciment, extrêmement têtu, pour la plupart du temps. tu avais cependant réprimé ce besoin extrême de lui claquer la porte au nez, prenant toute la volonté que tu avais pour la laisser ouverte, avant que tu ne te retourne pour te diriger vers la cuisine. elle savait parfaitement le chemin. tu n'avais pas prononcé un seul mot, de la porte à la cuisine. tu te tenais debout, appuyé sur le mur, les bras croisés, attendant que rose daigne arriver et s'expliquer. tu ne comprenais pas pourquoi elle voulait s'expliquer après autant de temps. si tu ne l'avais pas vu, tu n'aurais pas toutes ses anciennes questions qui remontaient à la surface. lorsqu'elle t'avait quitté, c'était soudain. tu t'en rappelle comme si c'était hier. c'était soudain, comme ça, elle avait éclaté et ça s'était terminé. après des reproches, des paroles et t'en passe. tu ne voulais pas l'avouer, mais au fond, tu voulais des réponses. pourquoi? pourquoi t'avoir quitté soudainement, comme ça? cette question te trottait dans la tête depuis des années. « Tu veux me dire quoi? » lui avais-tu finalement demandé, sans la regarder. tu attendais, tout simplement.

Je le regarda. Il ne m'adressa pas un mot et se tourna pour aller à l'intérieur. Une fois qu'il eue le dos tourner, je poussa un petit soupir. J'étais contente qu'il ne m'aies pas fermer la porte au nez et qu'il me laisse entrer. Je le regarda se diriger vers la cuisine et je le suivis après avoir passée une main tremblante dans mes cheveux. Je connaissais très bien le chemin, j'étais déjà venue quelques fois quand nous étions plus jeunes. Une fois proche à nouveau de Jaesun je m'arrêta, je n'osais pas sortir les premiers mots. Je sais très bien que c'est moi qui était venue, qui le dérangeais, qui l'agaçais très certainement. Mais je n'osais pas ouvrir la bouche. Je le regarda là, appuyée contre le mur avec ses bras croisés. « Tu veux me dire quoi ? » Mon cœur fit un bond quand il prit la parole, c'était totalement idiot, c'était sûrement dût au stress de ne pas savoir sa réaction à ce que j'allais lui dire et de ce que je lui dirais exactement. Est-ce que je lui parlais de mon travail ? De mon viol ? De tout ce qu'il ne savais pas ? Ou alors je restait vague sans citer quoi que ce soit, mais en essayant d'expliqué mes actes d'il y a plusieurs années ? Je poussa un nouveau soupire, j'était venue là sur un coup de tête et  maintenant je devais parler sans avoir quoi dire et dans quel ordre. « Je... Je voulais m'excuser.... M'excuser pour ce qu'il s'est passée il y a 5 ans... de notre séparation... Je sais que je suis la fautive, que je nous ai blessée, mais j'avais mes raisons, je n'était pas bien à ce moment là, j'avais beaucoup de problèmes avec mes parents et à l'école. Pardonne moi... » Je leva les yeux que j'avais garder sur mes mains tous le temps de mes mots sur son visage en attendant une réponse, une réaction.