Quatorze février, la fête des amoureux. La bonne blague oui. En haut, aux urgences, les gens courent de partout et moi, je ne suis pas encore officiellement de retour. Mon contrat ne reprend que demain avec l'arrivée des enfants venant des quatre coins du monde. Je fais un petit tour par la chambre de Diana, une petite sud africaine qui a subi une chirurgie cardiaque il y a quelques jours de ça. Le médecin hésite encore à la faire sortir aujourd'hui et je lui dis qu'il n'y a pas de problèmes pour moi. La gamine va bien, la femme qui l'accueille à l'air merveilleuse alors bon. Mon plat de spaghettis brûlant en mains, je descends quelques étages pour arriver à la morgue. C'est pas franchement ragoûtant et tout ce qui va avec mais ça ne me gêne pas tant que ça non plus. Il ne doit y avoir personne ici aux heures des repas alors je chantonne en descendant. Une berceuse que j'ai changé à Mila pendant mes deux mois en Australie chez Priape et Talya. Je me tourne et pousse la porte avec mes fesses. Et lorsque je me retourne, il y a un jeune homme. " Moi qui pensait être seule ici " Lâchais-je en souriant largement. " Je peux venir ici quand même ? " Demandais-je avec mon bagou légendaire. Peur de rien la nana. De rien et de personne.
Bonaventure aurait aimé ne pas être de garde dans la journée du quatorze février car cela lui flinguait toute son organisation pour sa soirée. Tant pis, il allait trouver un moyen de s’arranger et tant pis si son supérieur n’appréciait pas qu’il transforme la morgue en véritable petite cuisine improvisée. « Où sont mes carottes » grommela-t-il en fronçant les sourcils. Cela faisait bien cinq minutes qu’il cherchait ses foutues carottes et cela commençait à lui taper sur le système surtout qu’il devait réceptionner un nouveau corps dans pas longtemps. C’était à se demander s’il arriverait à préparer son repas avant ce soir. La tête dans un des tiroirs mortuaires de la morgue, Bonaventure n’avait pas entendu cette voix féminine chantonner et encore moins la porte s’ouvrir. Ce n’est qu’une fois interpellé qu’il sursauta violement en se tapant le haut de son crâne contre le métal. « Ouch ! » râla-t-il en portant sa main à sa tête. « Bonjour… » dit-il en se tournant vers la jeune femme avec un sourire chaleureux. « Et me passer de compagnie ? Non tu peux rester. Je m’appelle Bonaventure… et toi ? » se présenta-t-il en prenant sa canne pour s’approcher d’elle. « Assez atypique comme lieu de déjeuner non ? » la taquina-t-il gentiment.
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Quatorze février, la fête des amoureux. La bonne blague oui. En haut, aux urgences, les gens courent de partout et moi, je ne suis pas encore officiellement de retour. Mon contrat ne reprend que demain avec l'arrivée des enfants venant des quatre coins du monde. Je fais un petit tour par la chambre de Diana, une petite sud africaine qui a subi une chirurgie cardiaque il y a quelques jours de ça. Le médecin hésite encore à la faire sortir aujourd'hui et je lui dis qu'il n'y a pas de problèmes pour moi. La gamine va bien, la femme qui l'accueille à l'air merveilleuse alors bon. Mon plat de spaghettis brûlant en mains, je descends quelques étages pour arriver à la morgue. C'est pas franchement ragoûtant et tout ce qui va avec mais ça ne me gêne pas tant que ça non plus. Il ne doit y avoir personne ici aux heures des repas alors je chantonne en descendant. Une berceuse que j'ai changé à Mila pendant mes deux mois en Australie chez Priape et Talya. Je me tourne et pousse la porte avec mes fesses. Et lorsque je me retourne, il y a un jeune homme.
