Can I just stay with you ⊰ Feryel

Après plusieurs semaines à s’être demandé si elle avait fait la bonne chose, Feryel commençait à se rendre compte qu’elle allait beaucoup mieux. Cela n’avait pas été facile au début, d’accepter que ce petit jeu était terminé. Elle avait appris à apprécier et à aimer Cole, pour au final être la conne dans l’histoire. La jeune femme ne pourrait rien changer à son histoire, et c’était mieux ainsi, avant que les choses ne deviennent trop douloureuses pour les deux, il fallait mieux arrêter. Cole était redevenu ce qu’elle détestait le plus. Un eliot hautain et imbu de lui-même, et elle se demandait même si sa nature altruiste ne lui avait pas fait voir des choses qui ne seraient jamais là. Feryel essayait de mettre ses pensées de côté, préférant se concentrer sur son devoir. Par manque de temps entre les cours, la jeune femme était allée se poser au Starbucks pour l’heure de trou qu’elle avait. Si la bibliothèque était son endroit de prédilection, elle savait que s’y installer pour une heure ne servait pas à grand chose, et donc écouteur dans les oreilles, elle s’éclipsait au milieu de la foule du café. La jeune femme remarqua alors une figure s’approcher d’elle. Retirant ses écouteurs pour lever son regard, elle vit Jarod, un jeune Quincy qui avait eu de nombreux problèmes après les incendies du mois d’octobre. Feryel rangeait ses affaires pour faire de la place à son ami. « Hey Jarod! Ca fait longtemps. Je vais bien et toi? » Lui demanda-t-elle, en se levant pour le saluer plus gentiment.

Dernièrement, tu fus tellement prise par le travail que tu n’avais même pas vraiment eu le temps de prendre des nouvelles de tes amis. Tu t’en voulais énormément de t’enfermer ainsi dans ta petite bulle. Tes responsabilités prenaient le dessus, en plus de ta rupture abrupte avec Cole, tu perdais un peu tes repères. Tu négligeais ce que tu voulais tant chérir, sans trouver un compromis. Tu aimais pas être si dépendante de tes problèmes, voulant à tout prix les régler facilement. C’était un vrai cercle vicieux, du quel tu essayais en vain de te défaire. Tu savais cependant que la charge de travail n’allait que monter exponentiellement, et que tu finirais par trouver crouler sous le tout. Tu n’en étais encore pas là, et en voyant Jarod s’approcher, tu te dis que tu avais mérité une bonne pause. « Non, non tu me déranges pas du tout. J’avais besoin d’une pause. Tu tombes à pic. » Lui répondis-tu avec un grand sourire, rassemblant tes affaires pour lui faire de la place sur la table. « Je suis content2 de te voir. Comment tu vas? » Lui demandais-tu poliment, sachant pertinemment que lui, comme ta soeur, avait eu des sales histoires à cause des ses incendies. Tout cela à cause de ton ex, parano, qui était persuadé que le monde lui en voulait.

Tu n’avais pas spécialement apprécié les rumeurs que cette radio avait lancé sur les membres de ta confrérie, cherchant d’une manière ou d’une autre de les décrédibiliser auprès de l’université. Comme-ci les membres de la Quincy House seraient capable de tels manoeuvres, mettre le feu à des confréries. Vous étiez ceux qui se battaient pour le monde, les animaux, les minorités, la planète. Quel type de personnes pourrait croire un instant qu’un membre de la Quincy aurait mit le feu à la Eliot House et ainsi laisser le feu propager? Pour toi, c’était quelque chose de totalement impensable. Tu étais contente de savoir que ce chapitre était enfin derrière vous, que les maisons avaient pu être reconstruite, et que de ce fait, la vie à Harvard avait repris son du chemin. Entendre que pour Jarod, tout s’était arrangé te faisait plaisir. Tu aurais détesté le savoir encore dans le pétrin à cause de la haine d’une certaine personne anonyme envers les Quincy. Tu savais très bien que Cole avait mis son grain de sel dans les affaires de cette radio, s’arrangeant pour accuser toutes les personnes citées à la radio, y compris ta soeur. « Ça va. Je suis très prise avec la présidence, mais j’ai enfin retiré un poids de mes épaules ce qui me donne enfin plus de temps pour moi. » Tu n’entrais pas dans les détails. Ta séparation avec Cole était tout de même douloureuse, même si tu essayais de ne pas le montrer.

Tu avais refusé de croire les rumeurs qui avaient été faussement circulé sur tes camardes de maison. La Quincy House était une confrérie avec un nom, une bonne réputation, et cette charade n’avait été instigué que dans le seul but de salir le nom de ta confrérie. Maintenant que tout avait été remis dans l’ordre, tu pouvais te concentrer sur autre chose, et plus sur ces stupides accusations ayant ruminés sur le campus pendant des mois. Jarod te faisait un compliment quant à ton travail en tant que présidente. Tu n’étais pas sûre si tu faisais vraiment un bon travail. « Merci, c'est gentil de ta part. Je pense que je fais du mieux que je peux pour rendre la vie chez les Quincy dès plus agréables. » C’est tout ce que tu pouvais faire vraiment. Avoir un modele comme Nevada devant toi, qui avait longuement régné sur le trône de la Quincy House n’était point une tache facile. Tu n’étais même pas sûre si tu allais te présenter à nouveau l’année prochaine. Avec tes études qui deviendrait de plus en plus difficile, tu avais peur de finir par décevoir tes camarades. Tu pris une gorgée de ta boisson chaude. « A remettre quoi? La présidence? » Lui demandais-tu en rigolant, ne comprenant pas trop le sens de sa question.