Perdu dans le centre commercial (Bambi)

Bambi et les magasins, cela ne faisait qu'un, autant être honnête. Le mythe indiquant qu'une Cabot sait toujours se tenir au courant de la mode n'était plus vraiment un mythe, au bout du compte. L'italienne avait donc la ferme intention de faire de multiples emplettes, même en solo, ayant une liste préparée dans sa tête alors qu'elle slalomait joyeusement entre les gens, évitant la foule autant que possible. L'effet solde accroissait toujours la populace dans les magasins, de toute manière, et nulle ne le savait mieux que la brunette. Elle allait dépasser un magasin de jouets, tout du moins sa vitrine lorsqu'une fillette la percuta. Cette dernière s'excusa et Bambi esquissa un petit sourire. Pas de mal ma jolie... mais t'es toute seule ? demanda-t-elle aussitôt, son côté maman poule reprenant le dessus. L'italienne travaillait avec des enfants malades, la force de l'habitude.

Bambi ne manqua évidemment pas d'écouter l'argument de la fillette, même si ce dernier l'étonna énormément. Laisser un gamin sans surveillance, à quelque âge que ce soit, relevait de l'inconscience. Soit le prof était à tuer, soit l'enfant lui faisant face avait réussi à échapper à la surveillance dudit prof. Dans un cas comme dans l'autre, il allait falloir que l'italienne le sache, pour agir en conséquence... déformation professionnelle oblige. Toute seule, parmi tout ce monde ? Mais tu as quel âge ? s'intéressa-t-elle aussitôt, adoptant une voix des plus douces. Inutile de la prendre à rebrousse poil, l'idée n'étant pas de s'en faire une ennemie mais de la protéger au contraire. Ça m'embête de te laisser seule, surtout parmi tout ce monde...

En entendant l'âge de la fillette, Bambi trouva irresponsable qu'on la laisse seule dans un tel endroit. Ceci dit, elle partait aisément du principe que ce n'était là que le son de cloche de l'enfant et non du professeur... il ne fallait pas tout prendre pour argent comptant. C'est un peu jeune pour être seule ici tu ne crois pas ? demanda-t-elle avant que la demoiselle ne lui propose, à sa plus grande surprise, de venir voir les jouets avec elle dans la boutique. Un petit hochement de la tête prouva l'acceptation de l'italienne qui la suivit de près, n'ayant pas l'intention de la laisser filer. Moi ? Sans arrêt. Pas pour les jouets quoi que j'adore toujours autant les peluches... mais j'aime acheter des vêtements. Qu'est-ce qui te plais comme jouet toi ? Au fait, tu peux m'appeler Bambi et me dire tu... ce sera plus sympa non ?

Cette fillette ne manquait pas de répartie et cela plaisait à Bambi, autant qu'elle le reconnaisse. La preuve, le sourire qui étirait actuellement ses lèvres le laissait aisément sous entendre. Tu viens souvent ici toute seule ? se permit-elle de lui demander, toujours aussi à l'aise avec les enfants. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'elle rêvait de travailler en tant que pédiatre déjà, mais aussi d'être maman un jour. T'as bien raison... les princesses sont les plus belles après tout, non ? J'aime toujours les princesses et les peluches mais chut, c'est un secret fit-elle en ponctuant ses propos d'un clin d’œil avant de hocher positivement la tête. Avec plaisir ! Je t'accompagne si tu me dis comment tu t'appelles... Et c'était parti pour d'autres magasins. Une rencontre insolite pour une après-midi très agréable, durant laquelle Bambi veilla au grain...