Anastasia&Abel - Aladin Aladin...

• C'est seulement quand on perd un être qui est cher à notre coeur qu'on se rend enfin compte de l'importance qu'il a pour nous, et, la plupart du temps, c'est déjà trop tard. Nous ne sommes pas invincible, notre vie, notre misérable vie, le monde entier s'en fou, on va pas se mentir, on va se l'avouer une bonne fois pour toute, ta maitresse de maternelle ne se souvient déjà plus de toi, tes profs du lycée tu n'es plus qu'un vague souvenir, ces amis que tu ne vois plus viendront à ton enterrement juste pour paraitre bien, mais au fond, tu comptes réellement que pour quelques personnes. J'me suis fait à cette idée il y a bien longtemps, j'me suis rendu compte que toutes ces personnes qui nous entouraient et auquel ont tenaient pouvait disparaitre d'un jour à l'autre et que l'on ne pouvait rien faire pour ça, sauf qu'à chaque fois, et ça, même si j'aurais pu me faire à l'idée, j'étais dans le même état, à chaque fois, je ne désirais qu'une chose, que tout ce soit passer autrement. J'me sentais faible, vous savez, quand on est là, face à la situation et qu'on ne peu rien faire, qu'on est impuissant et que tu dois faire confiance à des personnes que tu n'as jamais vu pour soigner cet être auquel tu tiens. Tout ça, c'est l'histoire de la vie, une histoire qui se répète et qui ne s'arrêtera pas. Après tout, c'est le cycle de la vie, après tout, on est tous obligé de mourir un jour ou l'autre, imaginez le bordel si personne ne meurt, imaginez un peu, juste une seconde... C'est peut-être pour ça, que j'étais devenue ce genre de personne, à force de voir les gens partir autour de moi, j'avais décidé de profiter pleinement de ma vie, sans m'ennuyer, sans me poser trop de questions, et en buvant, putain... Qu'est-ce que je buvais, un puits sans fond. C'est ce que je faisais ce soir, assis à cette table, je buvais, regardant autour de moi, jusqu'au moment où mon regard s'arrêta sur cette jeune femme; Ma victime... Je pense d'ailleurs qu'à force de la faire chier elle va surement me planter un couteau ou une connerie du genre entre les deux yeux, mais tranquille, ça m'amuse. Alors, je sors mon portable et je lui envoie un message... Boire pour oublier que la vie est moche. Aladin. Un simple petit message qui en disant long, surtout vu la signature... •

Ce soir, j'avais accepté l'invitation de plusieurs copines à sortir au Royale. J'aimais bien sortir avec mes amis, faire un peu la fête même si en temps normal, j'étais plutôt du genre casanière et sauvage. En réalité, je n'étais pas du tout comme ça autrefois. Non, avant j'aimais profiter de la vie et rien ni personne ne pouvait me faire douter de quoi que ce soit, sauf qu'à l'heure d'aujourd'hui, les choses avaient bien changées. Ce soir, je me retrouvais assise au bar de la boîte de nuit, à broyer du noir devant un verre que je n'arriverais certainement pas à boire en entier. Boire pour oublier que la vie est moche. Aladin. Je laissais échapper un long soupir en voyant mon écran de téléphone portable. Cet Aladin commençait sérieusement à m’emmerder avec ses questions déplacées sur formspring et ses sms décourageants. Il semblait qu'une personne suivait mes faits et gestes et sans même me soucier d'un potentiel danger ou même chercher à comprendre à qui appartenait ce numéro, je ne me gênais pas de lui répondre un gentil GFY à traduire par go fuck yourself. Je tournais doucement la tête de gauche à droite pour regarder aux environs et peut-être trouver mon harceleur. Est-ce qu'il connaissait Jules ? Est-ce qu'il était mather ? Est-ce que je le connaissais ? Est-ce que c'était une femme ou un homme ?