TG - ouvert à tous ▬ Saint Valentin au Nirvana.

L'idée m'est venue il y a une semaine déjà, lorsqu'il a prit l'avion pour le Mexique, sans trop me torturer – euphémisme – sur le fait qu'il va sûrement passer du temps bien accompagné. J'ai réalisé que cette foutue fête arrivait. La Saint Valentin, journée sous le signe de l'amour et d'autres synonyme de toujours. Idée qui me donne la gerbe, rien que d'y penser. Alors mon esprit tortueux a décidé pour moi, je dois l'avouer, la perversion guidant la moindre de mes réflexions. Les choses se sont très vites misent en place, les conditions, les idées, les shows et le reste. La luxure s'alliant à la perfection avec cette connerie que peut être l'affection.

Le bouche à oreilles, les flyers distribués, les danseuses et danseurs sélectionnés. Je n'ai rien laissé au hasard, appréciant au plus haut point cette sensation de contrôle brûlant dans mes veines. Me retrouvant presque moi-même alors que je ne l'ai pas été depuis décembre dernier. Et assise sur mon bar, je regarde les dernières répétitions, je donne des ordre aux serveuses pour qu'elles s'occupent des bouteilles, des tables et des réservations. Reine de mon monde charnel, je me plais, cette impression est bluffante, je peux le jurer, et attends avec impatience de pouvoir ouvrir les portes du club aux allures d'enfers. Parce que cette nuit, j'envoie l'amour se faire voir. Je le fais valser, concrètement, je le fais brûler. Bordel, je l'adore cette idée.

D'une oeillade lancée aux videurs, j'estime que c'est bientôt l'heure, alors je descends de mon perchoir, plantée sur des talons aiguilles, habillée pour l'occasion en une panoplie putassière à souhait. Bas coutures, jupe échancrée dévoilant d'une de mes cuisses plus qu'il ne le faut, bustier lacé avec précision, et lèvres rouges pour l'occasion. D'un signe de main, je donne au technicien du son le feu vert pour lancer la musique, approche des videurs et balance « Au premier accrochage, vous les sortez. » Pas de bavures, ni de casse. Je ne le tolérerai pas. « Ouvrez. » Et ils s'exécutent en un sourire, tandis que vers le comptoir je vais me replacer, et observe les personnes en train de pénétrer au royaume des vices. Exaltée.

Petit à petit l'endroit se rempli, certains sont des habitués, qui me concède un hochement de tête significatif. Pour ceux qui me savent à présent patronne de l'endroit. Ils s'installent, regardent et matent. Les filles derrières le bar semblent plutôt s'en sortir, et j'avoue qu'en un sens ça me manque un peu, parce que pour l'instant je fais juste bonne figure, je suis seulement la dirigeante, je règne sur l'espace, mais j'aimais occuper celui qui se trouve derrière le comptoir, m'y pavaner. Mais alors que je suis prise de nostalgie, une silhouette que je connais apparaît dans l’embrasure de l'entrée. Elle s'avance vers moi, et j'en esquisse un sourire, se cale à mes côtés avant de prononcer. « Coucou toi! » D'un regard je la détaille, parfaitement apprêtée pour la soirée. Elle se fond dans ce décors dans lequel elle aussi a baigné. " Je pensais que tu ne viendrais pas. " parce qu'il est vrai que depuis qu'elle s'est tirée, ce n'est pas un pieds qu'elle a foutou au Nirvana. " La nouvelle déco te plaît ? " je n'en suis pas peu fière, puisque c'est moi qui ai tout calculé.


@Feldt Crossroad 

Au milieu de mon interlude avec Feldt, je ne distingue pas directement l'un des videurs qui s'approche de notre duo. Cependant lorsque je le fais pour de bon, j'en fronce les sourcils et se durcit mon expression, je me refuse à penser que quelque chose pourrait réellement perturber cette soirée. Je l'ai trop préparé, je m'en suis trop servie pour m'occuper l'esprit, pour ne pas une seule seconde me laisser aller à le laisser revenir à moi, me hanter comme il le fait toutes les nuits depuis ce jour là. « Y a un problème. » Qu'il prononce fortement pour palier au bruit ambiant, à la musique et aux paroles des gens. J'en perds totalement mes airs détendus, et d'une main apposée sur le bras de Feldt, je lui glisse « Je reviens. » Le temps de régler le problème qui pour l'instant n'a pas de nom.

D'un pas décidé donc, je me glisse à côté de mon employé, nous décale sur le côté, dans l'espoir d'obtenir de plus amples explications. Mais ce qui me trouble, c'est qu'il semble hésiter à me faire part de la réalité de la situation. « Il ne veut pas le faire entrer ... » Evidemment là, j'entends qui est le il, le videur qui a toujours été là, qui me connaît un peu trop et qui a insisté plusieurs fois. Pas un mauvais gars pour autant, sinon je l'aurai viré depuis longtemps. Mais je ne parviens pas à déterminer qui est le le désigné. « Anna ... » balance l'info putain, ne me fais pas perdre mes moyens. « J'suis pas là depuis longtemps, patronne, mais on est pas cons. » Il y a ce battement dans mon coeur qui commence à me faire des frayeurs. « C'est votre ... » Je le coupe d'une main, ayant finalement comprit l'allusion. C'est lui. D'accord. Une seconde de réflexion avant que je ne me décide enfin, je traverse la pièce, la foule, et me retrouve à l'entrée, en posant ma main sur l'épaule de celui qui lui a tenu tête pensant que c'était dans mon intérêt. Je bats des paupières jusqu'à les relever jusqu'au visage de Clay. Presque trois mois qu'il ne s'est pas tenu là. Si c'est symbolique qu'il soit ici aujourd'hui, quatorze février, j'avoue que c'est presque mal joué, après les non-nouvelles données lors de son escapade mexicaine. J'en fulmine lorsque je tente de faire la lumière sur la scène que j'ai loupée. « Donc ? »

@Feldt Crossroad @Clay Fitz. Cooper

J'ai un mal certain à me confronter à son image, et presque je le perçois comme un mirage. Oui, je ne mentirai pas, j'assimile difficilement sa présence devant l'entrée de cet endroit que je considère comme mon second chez moi. Le problème étant que ni l'un ni l'autre ne se décide à parler, alors je commence sérieusement à me demander ce qui a pu se passer entre eux avant que je ne fasse mon arrivée. J'en lâche un soupir, par avance lésée de ce qui m'attend à présent. " Ce cas nécessite votre attention Madame. " Presque et je dis bien presque j'ai envie d'en rire lorsqu'il prononce le mot « cas » mais aussi et surtout la volonté de lui dire de se calmer, ce n'est pas comme si une tempête était déjà a essuyer. J'en clos mes paupières, tandis que mon souffle s'exaspère, Dan se décale sur le côté s'occupe des autres invités, nous laisse à Clay et moi, un brin d'intimité.

" T'as invoqué le diable. Me voilà. " Avec toute l'arrogance du monde je l'observe, quand machinalement, je remets en place une barrette invisible glissé dans mes cheveux quelque peu bouclés. « Te donne pas trop d'importance. » Bien qu'il soit de mon propre enfer, le maître assuré, et qu'il ne faut pas être bien couillon pour comprendre qu'il en a toujours autant, d'importance, toujours a être caché dans les abysses de mes pensées. « J'ai convié tout Boston. » Juste pour lui faire un peu mal, pour le faire descendre de son piédestal. Celui là même où je l'avais moi-même placé. Alors face à un dilemme, je me fais hésitante. Je ne sais lire entre ses lignes, comme il ne semble pas entrevoir les miennes. Le voir ce soir ça fout en l'air ma contenance, le semblant de pouvoir que je pensais pouvoir m'octroyer. Et le laisser entrer serait … si compliqué à gérer. Mais comme je me veux forte, faussement plus amoureuse de lui, je serre les mâchoires quand je prends ma décision. Glissant à mon employé l'information « C'est bon. » Il me lance un regard significatif, souligné d'un « Annalynne ... » Le madame n'étant plus d'usage quand je comprends qu'il ne sait pas s'il doit craindre ses réactions à lui ou les miennes.

@Clay Fitz. Cooper