angels don't only live in heaven (landry)

Dur réveil que ce matin, mais il lui fallait se forcer à se lever, bien que ce n’était pas l’envie de replonger sous sa couette qui manquait. La journée de la veille avait été éreintante et à peine dépassé le seuil de sa chambre qu’elle s’était endormie toute habillée, elle, l'insomniaque. D’ailleurs elle ne savait même pas quelle heure il était, mais les rayons du soleil lui indiquait qu’il était temps qu’elle se lève. C’est avec de petits yeux et en traînant des pieds que Ruth se rendit dans la cuisine pour se servir un bon café. Un petit tas de courrier qui était posé sur le comptoir attira son regard et par manque d’attention, la trajectoire de son bras dévia et renversa la boisson sur le plan de travail et sur son t-shirt. Super, elle avait l’air maline comme ça… Elle grogna, pesta, maudissait tout et n’importe quoi, mais à quoi bon, elle savait que ça n’allait rien changé. Elle dévisagea la tâche imbibée par le tissu de son haut avant de se rendre compte de la présence du petit bébé de la colocation. Dans un réflexe elle porta sa main à sa bouche, consciente des paroles qu'elle a eu juste avant. « Je n'ai rien dit, et tu n'as rien entendu... » chuchotait-elle à l'intention de la petite fille dont la garde avait été confiée à Landry, un type bien. L'un des rares qu'elle ait pu croisé durant son existence. L'un des rares sur lesquels elle pouvait se reposer, se confier. Elle l'avait bien apprécié déjà en Australie et même arrivée sur le sol américain, Landry ne l'avait pas oublié et il l'avait aidé sans sourciller. Si lui trouver un toit était déjà beaucoup, le jeune homme avait également user de ses contacts pour lui éviter d'autres soucis à l'avenir.

Je n’avais pas réussi à dormir de la nuit parce que Miss Naélie Wakefield avait pleuré et tout, et comme c’était à mon tour de m’en occuper, il allait de soi que je devais me lever toutes les trois heures pour être à ses petits soins. Ma petite princesse était parfaite et parfois je me surprenais à la considérer vraiment comme ma fille alors qu’elle n’était que ma nièce. Néanmoins j’avais promis à ma jumelle que je m’occuperais d’elle comme si elle était la chair de ma chair donc ma propre fille. De ce fait, j’allais très probablement l’adopter d’ici quelques semaines mais il fallait que j’en parle sérieusement avec la tutrice légale de Naé. Qu’importe, ce matin je m’étais levé avant tout le monde pour m’occuper de Naélie que j’avais installée dans sa chaise haute. Elle était toute guillerette ce matin, ce qui me faisait plaisir surtout après la nuit qu’elle m’avait fait passer mais c’était sûrement la joie d’être papa. Prenant le baby phone, je me dirigeais rapidement aux toilettes avant de revenir lorsque j’entendis Ruth pester et tout. Je ne pus m’empêcher de pouffer de rire surtout que la jeune femme venait de remarquer la présence de la petite. « Coucou ma belle »[/color] dis-je en apparaissant dans la cuisine. « Tu veux quoi comme petit déjeuner ? ». J’étais bien content qu’elle ait accepté la colocation avec Ivy et moi, mais cette jolie jeune femme était bien trop importante à mes yeux pour que je puisse la laisser tomber alors qu’elle avait tant de soucis.

HRP: