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Fragments of us
Côme & Jupiter

Le pardessus épais dont je me recouvre vient se heurter à mes genoux, violenté par les humeurs bancales du vent nivéal. D'un pas véloce je me dirige en direction de l'antre de la bâtisse, là où m'attend le jeune brun aux pommettes pâles comme porcelaine, fragiles, lisses aux détails précis et nobles. Les écouteurs aux oreilles comme ancrés et part entière de mon enveloppe corporelle, je fais pleine abstraction du chant des premiers oiseaux, des susurres des feuilles qui effleurent le sol. C'est ainsi que je loupe inconscient ce spectacle qui s'offre à moi, banalisé par les méfaits de cette routine qui se résume à ces mécanismes machinaux et fades. Même le cadran de ma montre ne parvient à me perturber, jonché sous le tissu qui parcours mon bras comme un tatouage recouvre le corps de son essence, lui qui indique sans scrupule ces minutes qui s'écoulent sans moi, là où je ne suis pas, où je dois être, où je vais. Le regard baissé un instant sur la poche qui se loge à l'avant de mon pantalon, je plonge une main hésitante qui du bout des doigts caresse la matière et d'une contraction récupère le trésor, la clé de l'entrée. Lorsque mes pupilles se lient à nouveau aux spectres du soleil, une ombre me distrait, elle longe le mur, discrète, ne semble pas glisser le long des briques aux teintes terre et ocre. C'est lui, le bizut comme je l'appelle, par peur de mal prononcer le prénom indiqué sur les feuilles. Côme. Je me souviens avoir louché lorsque j'ai découvert cet assemblement de lettres, Côme. Similaire à cette rencontre dont je n'ai plus de nouvelles depuis peu, parce que sa vie fait qu'il est peut-être trop occupé pour le moment, parce que les décors évoluent, les fonds de tiroirs se remplissent, d'autres restent vides et ternissent. Il me fait penser à lui et dans le silence, je me dis que sa présence ici relève de l'impossible alors je me tais, le regard vide, neutre, je me voue silencieux. Ma paume vient se poser au creux de son dos et d'une force douce et mesurée, le pousse en direction de la porte que j'ouvre à ce même instant. « Salut le bizut ! Tu vas bien ? » L'autre paume qui rejoint sa tête vient frotter ses cheveux, laisse le tout en bataille. « Suis-moi, je vais poser ces affaires dans mon ancienne chambre. » Je débite tout en désignant d'un mouvement démesuré le sac à mon dos. Un sac à dos noir sans le moindre artifice qui comporte des affaires de sport, notamment les miennes et celle d'une personne qui a tout oublié, sans doute l'esprit noyé dans une mer de pensée hostile aux vagues tranchantes et rigides. La main levée, je lui fais signe de me suivre d'un geste de l'index et d'un pas pressé prend le premier couloir en direction de la chambre où plus tôt j'ai logé.
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Une tasse de thé vert brûlant entre tes mains, les yeux rivés sur le téléphone fixe posé sur l'étagère, tu penses. Bercé part le cliquetis de l'horloge murale située juste derrière toi, t'attends silencieusement que ta mère daigne enfin composer ton numéro. Mais toujours rien. C'est l'alarme que tu as activé sur ton portable qui te ramène à la réalité. Et comme bousculer par le temps, tu te précipites vers ton bureau en empoignant ta besace. La remplissant de toutes les affaires ou presque présentes sur ton bureau. Puis, tu enfiles ton petit ciré rouge porte bonheur et loges tes écouteurs au creux de tes oreilles. Une fois fin prêt, tu te décides enfin à sortir de ton appartement.

La lumière hivernale fouette ta joue droite qui sous ce froid commence légèrement à rougir. Mais cela n'affecte nullement ta bonne humeur. Bien au contraire. La voix de la Môme entraîne tout ton corps vers la bâtisse qui s'élève un peu plus bas dans la grande rue. C'est avec cet élan de patriotisme que tout ton corps semble être en extase sur tout ce qui t'entoure. En même temps, tout te semble différent de ce que tu as eu la chance de connaître à Paris. Et tu espères que cet émerveillement constant ne prendra certainement jamais fin. Il ne te reste que quelques pas avant d'arriver à la grande bâtisse... Et tu commences déjà à te sentir comme le jeune Julien Sorel lors de sa rencontre avec Madame de Rênal. Ce sentiment que tu ne connais que trop bien. Cette petite appréhension que tu vis avant chacune de vos rencontres. Ton mentor. Lorsque tu as vu son prénom. Tu as halluciné une première fois. Un prénom assez rare. Un prénom venant des étoiles. Un prénom qui t'a pas mal secoué. Mais face auquel, tu préfères rester stoïque. Jupiter. Un prénom rare et qui te ramène vers cette période où tu étais perdue... Cette période où tu ne croyais plus en rien. Et encore moins en toi. Jupiter, cet ami virtuel qui t'a soutenue et qui t'a aidé à remonter la pente... Serais t-il possible qu'il s'agisse de la même personne ? Peu sur...

En arrivant sur place, tu te concentres enfin sur la voix de ta compatriote qui envoie encore toute la force de sa poésie de part tes écouteurs. Et lentement, tu lèves la tête vers l'astre lumineux comme pour mieux apprécier ses caresses.

C'est la sensation de sa main contre ton dos qui te sort de cette symbiose qui s'opérait entre toi et l'astre solaire. Tu souris niaisement lorsque ce dernier lâche son habituel. « Salut le bizut ! Tu vas bien ? » Et tel le petit garçon que tu es encore, tu te sens rougir... Comme a chacun de vos contacts à vrai dire. «   Salut superman ! Je ne me suis jamais sentis aussi bien et toi ? » Il s'éloigne un peu de toi et ouvre la porte de chez les Lowell. Il s'engouffre à l'intérieur. « Suis-moi, je vais poser ces affaires dans mon ancienne chambre. »  Tu le suis sans réellement ajouter autre chose. En même temps, l'idée de te retrouver dans son ancienne chambre t'effraies un peu. Tu fixes le sac qu'il porte sur l'épaule, puis tu descends sur toute sa silhouette. Mais tu ne dis rien. Tu ne préfères pas. Tu te contentes de le suivre. Une fois devant la porte, cette dernière s'ouvre et tu découvres une chambre assez spacieuse. « C'était comment la vie ici? » Tu marques une pause. Tu meurs d'envie de te frapper le sommet du crâne avec le premier objet sous ta main... Tu mords ta lèvre signe que tu hésites un peu à lui poser toutes les questions qui te viennent en tête. Te disant que ce n'est pas le moment propice.

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Côme & Jupiter

« C'était comment la vie ici ? » Mes pieds foulent ce sol que j'ai abandonné comme un voleur. Tout est intact, similaire à l'image mentale qui vient obombrer ce flot de pensées fluettes. Un goût amer en bouche, l'impression que ma cage thoracique se resserre sur l'organe aux muscles d'acier qui me rend vivant, je déglutis, laisse d'abord le silence nous recouvrir de son voile comme de vulgaires grains de sable sous les ressacs puis adopte un sourire léger accompagné d'un maigre souffle aux abords de souvenirs jouissifs. Alors que mes mains effleurent les surfaces vêtues de poussière, habillées du temps qui passe, se prélasse, je m'installe sur les draps antiques de ce qui demeure être mon lit dans une époque passée. La vie ici, c'était comme être une bête blessée dans une cage. C'était des heures de solitude face à ce papier peint à peine acceptable qui comme une robe recouvre le corps de la pièce. C'était des cris, des pleurs engendrés par ces entailles de l'âme encore vives et brûlantes. C'était le temps noir, le temps sans blanc, si ce n'est que du gris de temps en temps, par saccades comme les rayons du soleil qui traversent les vitres des véhicules sur l'autoroute. C'était un corps plus que les autres recroquevillé sur un lit constamment défait, à l'image du psyché de la carcasse qui l'écrase. C'était aussi la jeune folie aux bulles dorées sous les néons qui clignotent aux dernières heures de la journée. C'était les blousons de cuir, l'odeur de la nicotine imprégnée aux lèvres sèches et abîmées de ces baisers ardents et insensés, c'était la musique un peu trop forte, les coups de balais aux murs comme le marteau sur les clous. C'était ces rêves au coin des balcons avec les paumes sur les épaules, c'était ces rugissements de groupes dans les rues étroites, c'était cette odeur de renfermé chaque matin dans laquelle les cadavres du lendemain macèrent éteints. C'était tout ça, tout ce qui me prend à la gorge à ce même instant. Toutes ces choses derrière moi. Mes yeux viennent se lier à ceux du brun qui se tient encore debout un peu plus loin alors que ma main vient extirper du sac ma boite à musique, mon iPod. D'un mouvement de doigt, j'active le bluetooth sur ce dernier, le laisse fusionner avec l'enceinte qui repose sur le coin de mon bureau et lance la première musique. Laser Gun, M83. Mes doigts se contractent aux bords du lit, je prends appui et d'une pulsion me relève. « C'était comme ça, danse avec moi. » Je laisse le moindre de mes muscles être porté par les courbes de la musique. Sans la moindre gêne, je laisse jambes et bras bouger dans des mouvements qui ne représentent rien dans la couche explicite de ce cheminement de pensée, seule la représentation implicite importe, celle dans laquelle ces mouvements expriment cette période relâchée aux allures de montagne russe, un coup tendu puis détendu. De mon épiderme, je redessine ces souvenirs qui dans la solitude font perler les lobes qui me servent de globes oculaires. Ma main gauche se referme sur le poignet de Côme et je l'attire contre moi, un sourire un peu moqueur à la rive de mes lèvres. « C'était une période de ma vie qui marque comme l'encre d'un tatouage, une période que je ne peux oublier quand bien même je chercher à la cacher. Un amour passionnel qui s'est éteint... » Ma voix se métamorphose, devient tremblante, mourante, prête à laisser s'échapper ces ondes de tristesse qui ondulent en mon estomac. « Svea... Elle s'appelle Svea. » Mes yeux brillent, je passe le creux de ma paume sur ces derniers rapidement et laisse mes canines scintiller, le regard rivé sur ses iris. « Cette chambre m'a fait grandir. » Mon bras se relève et fait tourner Côme sur lui-même alors que je ris grassement.  
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Tes mots résonnent contre les murs et se perdent alors dans un silence qui fond sur la pièce, un peu à la manière de la brume éparse qui descend sur la plaine enneigée. Le silence régnant comme maître indétrônable, tu fermes la porte derrière toi et t'appuies contre cette dernière. Et sans réellement attendre de réponse de la part de ton mentor, tu le regardes s'agiter. Tel un pèlerin en pleine procession, il promène délicatement ses doigts sur toutes ces surfaces maintenant recouvertes de poussière jusqu'au lit où il s'installe. A le voir regagner du territoire sur ce lieu qui n'est plus sien à présent, tu ne peux contrôler ton esprit qui s'enfuit déjà vers ta tanière parisienne. Ou plutôt cette pièce multi-fonction de laquelle tu te trouvais comme prisonnier. Pièce à manger. Pièce à dormir. Pièce à pleurer. Pièce à baiser... Car oui, après ta rupture, tu as connus une période de surconsommation du corps masculin. Pour toi, l'homme était un nuisible. Un simple objet que tu utilisais pour extérioriser tous tes besoins. Mais surtout, tout ce dégoût que tu éprouvais pour toi. C'est dans la pénombre et l'hostilité de cette maudite chambre que tu t'es laissé détruire à petit feu. Que tu as laissé libre champs à tes démons... à tes pires craintes. Alors, comme ton cri du cygne, tu t'es inscris sur ce site. Au départ, tu te demandais pourquoi. Puis, tu t'es simplement laissé faire et tu as commencé a cherché de l'aide. Mais comment ? Tu avais besoin de mots. Tu avais besoin de sentir que tu pouvais apporter quelque chose aux autres... Ou plutôt, que les autres pouvaient t'apporter quelque chose. Et c'est un peu ce que tu as trouvé. Bien malheureusement, les aléas de la vie ont fait en sorte que du jour au lendemain, tu ne connectes plus sur ce site et que tu ne perdes donc contact avec cet ami. Pourtant, t'aimerais tant lui dire merci. Pour tout ce qu'il a fait pour toi. Pour t'avoir fait comprendre que tu mérites toi aussi d'être aimé.

Tes yeux tombent droit dans ceux de ton hôte. Un peu intimidé, mais surtout apaisé, tu lui offres un sourire franc et sincère. Et tout en déboutonnant ton ciré fétiche, Jupiter lance une bande sonore que tu ne connais que trop bien. Un titre de M83. Laser Gun. D'un bond, il se lève du lit et te propose de  te joindre à lui dans une danse qui ce veut compter ses aventures. Alors, tu ris et envoies ta veste sur le bureau. « Tu sais danser, toi ? » Tu augmentes le volume sonore. L'enceinte envoie flotter les différentes notes aux quatre coins de la pièce. Doucement, tu te mets à danser. Les notes entrent par tes pieds et montent peu à peu vers le haut de ton corps. Mais, tu n'y es pas vraiment... tes yeux sont comme bloqués sur ton ami. Que ce soit son corps, son visage ou encore ses mouvements si majestueux. Tout chez lui, te semble magique. « Vous êtes un homme plein de surprise, Monsieur Westerberg ! » Tu ris alors de bon cœur... Rire qui se trouve brisé par sa main qui se referme sur ton poignet.  Et ton cœur ne fait qu'un bond, alors que tu te retrouves au plus près de lui. Il te sourit et tu te bats silencieusement pour ne pas poser tes lèvres sur les siennes.  Juste pour goûter à ses lèvres. « C'était une période de ma vie qui marque comme l'encre d'un tatouage, une période que je ne peux oublier quand bien même je chercher à la cacher. Un amour passionnel qui s'est éteint... » Sa voix n'est plus la même et tu sais ce que cela fait. Tu ne le sais même mieux que personne. Tu as connu cet amour.  Tu y as cru... Et tu te voyais même finir ta vie avec lui... Et qu'est ce qu'il te reste ? Des cicatrices ancrées en toi... Tatouées à même ta chair. «  Je... je... » Tu déglutis et prends une profonde respiration. «  Svea... Elle s'appelle Svea. » Il baisse les yeux vers toi. Et pour la première fois de ta vie, tu espères secrètement que la musique s'arrête. « Je pensais pas que tu allais te livrer à moi ! Enfin, je veux dire... je pensais pas que tu avais vécu ça... Hum... je veux dire, tu vas bien ? » Il te fait tourner sur toi-même et tout en revenant vers lui. « Vous êtes resté combien de temps ensemble ? » Tu marques une pause... Et tu t'éloignes de lui. Tu n'as plus vraiment envie de suivre la musique, non, cette fois-ci, tu veux lui dire ce que tu ressens. Sans fuir. « Je suis désolé pour ces questions. Je n'aurais pas dû... désolé. C'est juste que... Moi aussi j'ai été tatoué par une ancienne relation et c'est d'ailleurs pour ça que je suis venu ici... »
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« Je pensais pas que tu allais te livrer à moi ! Enfin, je veux dire... je pensais pas que tu avais vécu ça... Hum... je veux dire, tu vas bien ? » Ses mots viennent comme une lame enlacer ma gorge, je sens, je la sens, tranchante, appuyée contre ma pomme d'Adam, frotter similairement à l'archet sur les cordes d'un violon. Aller bien, bien, qu'est-ce que bien ? Bien, oui je vais bien, je crois aller bien. Parce qu'au fond, qu'est-ce tout cela change, qu'est-ce que Svea change ? Que peut-elle changer à ma vie ? Avant comme après, le soleil se lève à ses heures habituelles et n'oublie jamais de se coucher. Avant comme après, je peux sentir les blessures à la surface de ma peau, l'empathie quand les joues voisines ruissellent de ces larmes salées. Je sens toujours le bout de mes pieds, le froid du plancher, la chaleur de mes colères comme des milieux d'Été. J'ai longtemps imaginé Svea comme un interrupteur parce que d'une action, d'une vulgaire pression, elle allume toutes ses lumières en moi. L'inverse ne s'en révèle pas moins vrai. De son départ, de cette bourrasque cruelle qu'elle a causé, tout s'est éteint. Éteint, c'est le mot, je me sens éteint depuis que son nom n'est plus crié. Je me sens incomplet, comme un puzzle à qui il manque une pièce, comme une cigarette sans filtre, comme une étoile qui ne peut plus briller. Elle est cet interrupteur de l'âme auquel je n'ai plus accès. Une coupure de courant qui s'étend dans le temps, un élastique qui ne craque jamais, qui laisse seulement cette tension à travers la matière. Svea est partie avec ce morceau de moi, je ne sais juste pas si ce dernier m'est nécessaire, si j'ai vraiment besoin de lui pour dire que je vais bien, cependant je m'en persuade de jour en jour. Ne plus vivre à travers ses yeux a longtemps été comme laisser mon cœur être atteint d'un venin. Je ne décroche pas un mot, pas encore, parce qu'à trop décrocher, je sais que plus rien ne vient. C'est ainsi que j'ai décroché la lune pour elle pour ne plus même voir la voie lactée. « Vous êtes resté combien de temps ensemble ? » Dans les muscles de mon corps se déchaîne un orage, des éclairs de colère qui frappent ici et là, qui laissent une trace comme un bleu sur la peau rosée et fragile. Commence à s'écouler la rivière en amont, perle le liquide sur mon front, s'étale à mes joues, se disperse. Une chaleur causée par cette infection, l'amour. Cet amour devenu page arrachée. Côme s'écarte, comme atome, s'échappe. Il est là sans trop l'être, distant mais présent. « Je suis désolé pour ces questions. Je n'aurais pas dû... désolé. C'est juste que... Moi aussi j'ai été tatoué par une ancienne relation et c'est d'ailleurs pour ça que je suis venu ici... » De son souffle, il ravive les braises de ces passions ignorantes. Ses cicatrices parlent bien plus que de raison, viennent décrédibiliser tous ces outils tranchants que chacun utilise les yeux fermés. Ma main rejoint pour la seconde fois son dos, le pousse jusqu'au lit où je m'installe assis, à côté de lui.
« Écoute, j'ai décidé que ça allait. Tous les jours je le décide. Tous les jours, j'ai ce pincement à la poitrine quand mon esprit divague, alors je réfléchis, j'essaye de comprendre pourquoi, pourquoi avoir mal, pourquoi se faire du mal. Parce qu'elle n'est plus là, je ne peux pas dire que cette douleur vient d'un fantôme, non, elle ne peut venir que de moi. Elle est à l'intérieur, comme une addiction, une addiction qui porte son nom, une addiction qui a duré des années et qui dure encore. Je n'ai rien perdu, je ne l'ai pas perdu, parce que cette passion est toujours là, brûlante en moi. Il ne tient qu'à moi d'utiliser cette passion à bon escient. » Ma paume s'écrase sur le dos de sa main qui se tient sur le lit. Je la soulève légèrement et la pose sur ma poitrine, au niveau de mon cœur. « Mon cœur frappe comme un catcheur en plein combat. Parce que cette passion est toujours là. Silencieuse, abîmée de tous ces riens, ces vides, ces troubles, ces retournements, ces haines, ces pleurs, ces cris, ces verres vidés. Aujourd'hui, elle se réveille. Elle se réveille parce que tu es là. Je sais, c'est fou dit comme ça. Toi, moi, on ne se connait pas alors tu vas sans doute penser que je suis ravagé. Cependant, tu portes ce prénom. Côme. Un ami à qui je tient s'appelle ainsi, aussi. Bien qu'il ne sache rien de tout ça, il m'a aidé, énormément aidé parce que j'ai remplacé mon problème par le sien. Savoir que je peux transformer cette chose qui me ronge en quelque chose de bon m'a permis de voir plus loin que ces jours gris. Tu me fais penser à lui, à cause de ce minime détail et je ressasse. Ce feu auparavant éteint se rallume et il y a bien trop de fumée qui s'en échappe pour ne rien laisser sembler. J'en suis désolé, c'est tellement bête. » Je tourne la tête en direction de la fenêtre, laisse mes pupilles se perdrent dans le bleu profond qui recouvre les hauteurs derrière ces nuages abstraits et je pense à eux, à lui, à Côme dont je n'ai plus de nouvelles depuis.
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Pour la seconde fois de la journée, il pose sa main sur le bas de ton dos, cela n'est qu'un petit geste anodin, mais pourtant tu sens tout ton visage qui vire au rouge écarlate. Il t'entraîne à sa suite et  tu t'installes sur le lit à ses côtés. Cette proximité entre vos deux corps, te fait songer à une possibilité de rapprochement d'un autre type. Tu imagines son corps collés aux tiens. Tu vous vois, vous échangez de longs baisers. Tu fantasmes sur ses mains qui parcourent ton corps et tes lèvres explorant chacun parcelles du sien. Tu te vois le retrouver après les cours. Tu t'autorises à rêver à une idylle. Sa voix te ramène à la raison. Gêné, tu n'oses plus posé les yeux sur lui par peur qu'il lise ce désir naissant.« Écoute, j'ai décidé que ça allait. Tous les jours je le décide. Tous les jours, j'ai ce pincement à la poitrine quand mon esprit divague, alors je réfléchis, j'essaye de comprendre pourquoi, pourquoi avoir mal, pourquoi se faire du mal. Parce qu'elle n'est plus là, je ne peux pas dire que cette douleur vient d'un fantôme, non, elle ne peut venir que de moi. Elle est à l'intérieur, comme une addiction, une addiction qui porte son nom, une addiction qui a duré des années et qui dure encore. Je n'ai rien perdu, je ne l'ai pas perdu, parce que cette passion est toujours là, brûlante en moi. Il ne tient qu'à moi d'utiliser cette passion à bon escient. » Ses mots te laissent interdit. Ses mots, tu les connais et tu pourrais même les reconnaître entre tous. C'est grâce à ses derniers que tu n'es plus cette lamentable larve qui se laissait dépérir. C'est grâce à ses derniers que tu as sus changer la tendance. Que tu as choisi de transformer toute cette énergie négative en quelque chose de plus lumineux. C'est en grande partie grâce à ses mots que tu as choisis de te battre pour enfin te tenir là. Un voile aqueux commence à se former sur ta rétine. D'ailleurs, tu ne cherches pas à le faire disparaître. Bien au contraire. Tu voudrais pouvoir lui dire quelque chose, mais tu n'y parviens pas. L'espace d'un instant, tu te demandes si c'est bien lui. Sa main vient se poser sur la tienne et l'emmène vers sa poitrine, où il la place près de son coeur. Son coeur qui bat la chamade. Son coeur qui bat au même rythme que le tien. Alors, tu lèves les yeux vers lui. « Mon cœur frappe comme un catcheur en plein combat. Parce que cette passion est toujours là. Silencieuse, abîmée de tous ces riens, ces vides, ces troubles, ces retournements, ces haines, ces pleurs, ces cris, ces verres vidés. Aujourd'hui, elle se réveille. Elle se réveille parce que tu es là. Je sais, c'est fou dit comme ça. Toi, moi, on ne se connait pas alors tu vas sans doute penser que je suis ravagé. Cependant, tu portes ce prénom. Côme. Un ami à qui je tient s'appelle ainsi, aussi. Bien qu'il ne sache rien de tout ça, il m'a aidé, énormément aidé parce que j'ai remplacé mon problème par le sien. Savoir que je peux transformer cette chose qui me ronge en quelque chose de bon m'a permis de voir plus loin que ces jours gris. Tu me fais penser à lui, à cause de ce minime détail et je ressasse. Ce feu auparavant éteint se rallume et il y a bien trop de fumée qui s'en échappe pour ne rien laisser sembler. J'en suis désolé, c'est tellement bête. »
Tu le regardes. Un peu perplexe. Un poil heureux… Mais totalement désemparé. Silencieusement, tu essaies de faire un petit résumé de ce qu'il vient de te dire. En vain. Tout ce bouscule dans ta tête. Tu ouvres la bouche, mais les mots ne veulent pas sortir. Non pas par peur, mais plutôt car tu ne sais pas vraiment ce que tu dois dire. Et puis, tu te retiens. Tu déglutis, reprends ton souffle. « Jupiter... Je... Je... » Tu bégayes, un peu désarmé face à ce mec qui te rends toute chose. « Il y a deux ans, j'ai trouvé mon ex petit ami en compagnie d'une jeune femme. J'étais tellement mal que je suis partis et que je ne suis plus jamais revenu vers lui. Pendant un long moment, je broyais du noir. Enfin, c'était bien plus que ça. J'étais totalement détruit. Ce mec c'était tout ce que j'avais, tout ce qu'il me restait... Alors, je me suis inscris sur un forum d'entraide. Au départ, je cherchais de l'aide auprès de parfait inconnus qui auraient pu m'aider à trouver des réponses à mes problèmes. Et là, je suis tombé sur ce profil. Il ne savait rien de moi. Je ne savais rien de lui. Pourtant, je me suis livré à lui. Tout était plus simple avec lui... »   Tu marques une pause. Tu le regardes toujours. « Et il portait le même prénom que toi. Jupiter. Tu crois au hasard ? » Mal à l'aise, tu te mets à sourire bêtement «  Je vais être honnête avec toi, depuis notre rencontre j’espérais que tu sois mon Jupiter. Mon sauveur. Je dois te l'avouer... Passer du temps en ta compagnie me fait incroyablement du bien. Je me sens de nouveau vivant. Je me sens entier. C'est une première pour moi depuis... depuis... » Ta voix se brise. Tu prends à ton tour sa main et l'apporte à ton cœur. Souvent un geste faut mieux que la parole.

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Côme & Jupiter

« Je vais être honnête avec toi, depuis notre rencontre j’espérais que tu sois mon Jupiter. Mon sauveur. Je dois te l'avouer... Passer du temps en ta compagnie me fait incroyablement du bien. Je me sens de nouveau vivant. Je me sens entier. C'est une première pour moi depuis... depuis... » Des mots comme ces tempêtes déchaînées qui parsèment les rues fantômes de ces hurlements stridents aux fragrances de ces jours qui s'apparentent au dernier. Mon cœur lui-même cesse de battre, s'arrête un instant, attentif, alors que mes iris détaillent le bout de ses doigts fins qui recouvrent ma main logée contre le tissu. Ma vision est sombre, éteinte, c'est ainsi qu'au loin à ce même instant, j'aperçois ces lueurs d'espoir comme des réverbères rebelles qui affrontent la nuit tête haute. Les hautes lumières que personne ne semble toucher du bout des doigts, pas même ces enfants ambitieux qui s'accordent aux pyramides humaines pour effleurer de l'épiderme ces folies éphémères qui se marient vêtues de ce long voile blanc d'innocence. Je me sens receveur, Côme donneur. Il a cette capacité, celle de m'apporter ce qui semble me manquer, ce vide en moi qui chante à tue-tête que les nuages gris ont emportés tous ces champs du possible, ces perspectives de ma vie que je n'ose plus imaginer, dont je me prive comme si il s'agissait d'un objet maudit. Je souffle, laisse échapper des bribes de mots comme des rescapés de cet accident, de cette collision dans tout mon corps, de cette réaction qui me prend aux tripes, de cette découverte. « Côme je... j... je n'y crois pas » Je bégaie, parviens à peine à trouver les mots pour décrire toute cette chimie qui prend lieu en mon sein alors je reste immobile, à le regarder, à laisser mes doigts à la fleur de sa poitrine, à songer à ces nous auxquels je ne croyais plus, à remémorer tous ces échanges comme les meilleurs des souvenirs d'une vie fluette. Je sens mes yeux briller, prêt à déverser des rivières, des torrents de ces sentiments abondants pourtant rien ne vient parce que je résiste, parce que je ne veux pas pleurer devant lui, parce que je veux lui laisser cette image de l'homme fort que je suis, que je lui ai vendu toutes ces années, comme un arbre centenaire sur lequel il peut s'adosser sans se soucier un jour de le voir craquer, s'écrouler, laissant au sol un vulgaire tronc usé à peine stable pour se reposer. Je cesse un instant de réfléchir, dépose mes états d'âme comme un simple manteau et d'un mouvement rapide le serre dans mes bras, l'écrase, l'étrangle de ce manque que j'éprouve à son égard, le compresse à en récupérer tous ces silences. Il est là, contre mon torse, piégé, enfermé, il ne peut plus partir, il ne peut plus se tirer. Il y a lui, il y a moi, il y a la musique, il a nos histoires, nos prouesses, nos aventures salées que l'on se compte depuis des années, il y a son odeur que je découvre, la mienne que sans doute il se laisse examiner, il y a nos souffles accordés, il y a ses cheveux corbeau, ses yeux dans lesquels je me perd, il y sa voix, il a la mienne, il y a cet accord quand les deux se mettent à valser, il y a mes muscles qui se contractent, qui cherchent les siens, il y a nos corps qui se découvrent pour la première fois quand nos âmes elles, se veulent à une retrouvaille ordinaire. « Tu m'as tellement manqué ! Abruti ! Pourquoi tu ne m'as plus donné de nouvelle ? Je me suis inquiété pour toi ! J'ai réfléchis, j'ai imaginé que tu m'en voulais, que tu ne voulais peut-être simplement plus me parler, que je n'étais qu'un pansement et que tes blessures étaient à présent indolores. J'ai pensé ne plus jamais avoir la possibilité de te parler et maintenant tu es là, collé contre moi. Ne pars plus sans prévenir s'il te plait, ne pars plus. » Dans mes discours résonnent ce passif d'abandon qui hante les décombres de mes souvenirs du passé. Une larme glisse le long de ma joue ignée, je ne peux résister à cet ouragan d'émotion qui me possède. « Je n'arrive pas à croire que c'est toi, je n'y arrive pas. Tout cela semble tellement irréel... » Je relâche la tension que j'exerce sur son corps, quand bien même je veux voir cet oiseau rester, je ne peux l'empêcher de voler définitivement, alors je le relâche, tout en croisant les doigts pour qu'il ne s'envole pas.
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