HARLEY B. OSBORN ► alysha nett

CABOT HOUSE.
La Cabot House est une maison que je souhaite intégrer parce qu'elle déploie des moyens envers les pays du tiers monde et, en tant que défenseur féministe du droit de la femme et des enfants, il m'est tout naturel de me tourner vers cette sororité. Egalement, je veux casser cette image machiste qui colle à la peau de cette maison, comme quoi toutes les filles sont des écervelées plastifiées, ou des "putes à talons aussi hauts que l'Empire State Building". Puis, admirer les autres filles sous la douche, c'est un plaisir dont je ne peux me lasser.

QUINCY HOUSE.
J'ai un côté humaniste qui me pousse toujours à aller vers les autres, qu'ils soient dans le besoin ou simplement tristes. Je déteste voir les gens pleurer, ceux qui vivent dans la rue avec pour seul abri un morceau de carton abîmé par la pluie. Durant mon adolescence, j'ai visité quelques pays en proie aux aides de la croix rouge, comme le Cameroun, le Congo et pays limitrophes en sous développement. C'est ainsi que j'ai gardé les pieds sur terre malgré la fortune familiale, qui me sert plutôt bien.

story of my life

Est-ce que les anniversaires sont pour célébrer la vie, ou une façon de te rappeler que tu t'approches de la mort ? ♫ Lady GaGa ► Born This Way

C'était l'été 1995, l'été de la Macarena, l'année de sortie du Roi Lion, l'année de ma naissance. Pour ma mère, c'était le troisième plus beau jour de sa vie. Le premier était son mariage avec mon père, le deuxième était la naissance de mon frère, et ensuite c'était moi. Elle a eu d'autres beaux jours. Ma petite soeur, et enfin son divorce avec papa et la fortune partagée. J'ai toujours eu une enfance plus ou moins dorée. Mon père était un homme d'affaire reconnu, souvent absent, très souvent infidèle, qui m'offrait tout ce que je désirais pour acheter mon silence sur ses aventures prises sur le fait, au détour d'une sortie entre copines. Mais ma mère était plus au courant que n'importe qui dans cette histoire. Elle était amie avec chacune de ces femmes, quand ce n'était pas les putes de Palm Beach. Heureusement, je m'entends avec mes frères et soeurs, ce qui nous a à tous les trois permis de ne pas trop souffrir de ce divorce. On ne peut pas dire que la famille Osborn soit la famille la plus saine connue à ce jour.
Puis quelque chose a changé ma vie à jamais.

Lorsque j'étais enfant, je pensais que les monstres se cachaient dans les placards ou sous les lits. Je me suis trompée. ♫ Skillet ► Monster

C'était au collège, je n'ai pas toujours été lesbienne. J'avais pas spécialement d'attirance pour les filles ou les garçons. Mais du jour au lendemain, tout a changé, et ma vie est devenu un véritable enfer. Dès ce jour, je n'étais plus du tout la même. Fini la petite fille naïve, oisive, trop gentille. La haine était devenue ma seule alliée.
Il s'appelait Bastian. Au début, c'était un garçon gentil bien qu'un peu introverti. Il était dans la même bande de potes que moi, les rebelles aux cheveux colorés et aux faux piercings dans le nez. Je savais qu'il m'aimait bien, il était souvent collé à moi, à essayer de prendre ma main, me faire des bisous, mais je m'en fichais pas mal. Il se vexait souvent de cette situation d'amour à sens unique et de rejet. Mais il revenait quand même, tous les jours. Lorsque j'avais quinze ans, pour fêter son anniversaire, il est venu nous proposer une soirée chez lui car ses parents lui laissait la villa pour l'occasion. C'était vraiment une soirée qui pouvait gérer à mort. Sauf que cette soirée a véritablement virée au cauchemar pour moi. Il avait bu, beaucoup. Il était insistant, trop.
« Allez Harley, embrasse moi ! »
« Non Bast'. Je veux pas. »
« Viens avec moi ! » avait-il dit en me tirant par le bras jusqu'à sa chambre.
« Lâche-moi, tu me fais mal ! » gémissais-je alors que je me faisais traîner de force.
Il sentait l'alcool. Il me jeta sur son lit et écrasa son corps contre moi, le regard menaçant.
« T'as pas intérêt à bouger, ni à crier. »
La suite, je ne vais pas vous la dessiner. C'est les yeux larmoyants et le corps souillé que j'ai quitté cette soirée, après plus d'une heure de calvaire. Les monstres ne sont pas toujours ceux que nous pensons.
Après quoi, j'ai été porter plainte pour viol, suivi une thérapie et qu'aujourd'hui, je refuse qu'un homme ne s'approche trop de moi ou qu'il soit trop insistant. Rien ne vaut la douceur d'une femme, bien qu'il me faille toujours du temps avec qu'elle ne puisse approcher cette zone violée de sa délicatesse, mais je vais mieux. De ce viol a débuté une grossesse, mais je ne pouvais pas vivre avec l'image de cet enfoiré comme géniteur de ce foetus avorté. Après quoi, durant les vacances scolaires, je partais en voyage humanitaire.

Pourtant la vie continue, il faut se relever et avancer. ♫ Sia ► Elastic Heart

« Hey bébé, tu viens ? »
Un large sourire se dessinait sur mon visage. Elle me faisait tout oublier. Elle était douce, compréhensive, séduisante, elle m'aimait avec mes cicatrices du passé et tentait de les apaiser.
« J'arrive.. » murmurais-je presque en me glissant au creux de ses bras. Je m'y sentais si bien que c'était presque cruel de devoir les quitter à chaque fois. Elle était posée, calme, douce, sérieuse, un peu plus âgée que moi. Elle a attendu six mois avant de pouvoir entrer dans mon univers, et quatre mois avant de pouvoir passer le cap. Elle savait absolument tout de moi.
« Je t'aime, Harley. Tu le sais, ça ? » me dit-elle, en me regardant affectueusement.
« Moi aussi je t'aime, Aly.» lui répondis-je avant de l'embrasser tendrement.
« J'ai quelque chose à te dire... » Elle baissait alors les yeux, tandis que je cherchais son regard, désespérément.
« Vas-y ? »
« Je quitte la ville dans trois semaines... Je pars à Orlando quelques mois, et je sais pas quand je reviendrais, ni même si je reviendrais. Mais je te promets que... » Je la coupais net dans sa phrase. Au fond de moi, j'étais dévastée. Devant elle, j'étais énervée.
« Ne me promet rien. Casse toi, laisse moi ici, t'as raison. Tu m'as fait t'aimer pour finalement te barrer au bout de presque deux ans, sans raison ? C'est quoi ton excuse ? Je préfère ne rien savoir en fait. Ne me promet rien. De toute façon, je ne sais toujours pas dans quelle université je serais à la rentrée. Ne t'attends pas à me retrouver ici. »
Je me rhabillais alors, énervée, cachant tant bien que mal les larmes qui me montaient aux yeux, et quittait son appartement, pour ne plus jamais y mettre les pieds. Je voulais la détester, mais je ne pouvais pas, c'était plus fort que moi. Elle savait tant de moi, que les trois semaines se sont écoulées avant que je ne parvienne à lui dire au revoir.
« J'ai été acceptée à Harvard. Si jamais tu veux me revoir, je serais là-bas. Au revoir, Aly... » dis-je avant de tourner les talons pour ne pas la voir partir. Aujourd'hui, je l'attends toujours.

Le changement radical, c'est une option à laquelle on pense lorsqu'on est réellement indépendante. Je suis plus dépendante de quoi que ce soit en dehors de mes clopes et des tatouages. ♫ Charli XCX ► Break the Rules

Grâce à mes bons résultats durant toute ma scolarité et ce malgré les problèmes rencontrés plus tôt et sub-cités, j'ai réalisé mon rêve. Boston, Harvard, la classe. J'ai passé les tests haut la main et je suis désormais en troisième année. Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais tenté de faire partie d'une confrérie, mais cette année, je le sens bien. Alors on va tout faire pour satisfaire mes envies et celle de mes futurs camarades. Et cette année, je compte bien être un peu moins dans ma carapace que les autres années. Enfin, je vais essayer quoi. Puis faut que je me trouve une meuf aussi. Deux mille dix-sept, c'est mon année !

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(Invité)