your arms around me.
— KYLA & LUKÀ | Je referme la porte de ma voiture et laisse ma tête tomber contre le dossier en soupirant. Les yeux fermés, je me masse l'arrête du nez et déglutis. Depuis ce matin j'ai se mal de crâne qui ne me laisse pas tranquille. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. Le changement assez brutal de températures, peut-être ? Ça fait deux semaines que je suis rentré de Highlands en Écosse et autant je me suis très rapidement habitué à la différence de température à l'allée, autant au retour mon corps me dit merde. A cela s'ajoutent mes sentiments pour Odessa et Blue, je suis perdu.
Soupirant doucement, je rouvre les yeux et redresse la tête. Je vais rentrer et me coucher. Ça vaudra mieux, je pense. Peut-être prendre un aspirine aussi. Ou autre chose histoire que je puisse bien dormir sans être réveillé toutes les heures par cette migraine. Ouais, voilà. C'est ce que je vais faire. Avec un furtif regain d'énergie, je me recule sort les clefs de la voiture de ma poche et me penche en avant pour mettre le contact en route. Furtif regain, car il me quitte très rapidement lorsque je me rends compte que je dois encore faire des courses. Et c'est critique parce que je n'ai vraiment plus rien dans mes placards. Grimaçant et gémissant, mes épaules s’affaissent vers l'avant et je me frappe le front contre le volant. Quel idiot ! Je me frapperais pour moins que ça encore ! C'est le summum de la connerie.
Prenant une profonde inspiration, je me passe une main sur le visage et regarde vers la route. Je n'ai pas le choix. J'irais vite faire un saut dans le super marché non loin d'ici, acheter deux ou trois trucs justes pour manger demain matin et ça sera bon. En passant devant le quartier de Back Bay et Fenway, je me dis qu’un petit détour de quelques minutes pour rendre visite à une amie serait plus intéressant que ces modites ‘courses’.
J’enclenche donc la marche avant du boîtier automatique et démarre. J'avoue que la route n'est pas de tout repos. J'ai vraiment du mal à rester concentré, mais j'arrive sans encombre chez Kyla. Par chance, un voisin s’apprête à rentrer alors je m’y glisse pour rejoindre l’étage de Kyla. Je frappe énergiquement à sa porte en espérant qu’elle soit là. Elle ouvre la porte et se jette sur moi. M’enlace fortement et je suis ravie de l’avoir manqué. « Quel accueil ! Je vois que j’suis pas le seul à qui j’ai manqué ! » répondis-je. Elle m’autorisa à rentrer et me proposa un verre. « Je prendrai bien un verre de vin si tu en as bien sur » et ajouta curieusement : « Que me racontes-tu de beau ? Que fais-tu dans la vie ? Les amours ? Je veux tout savoir ça m'intéresse ». Au regard de son apparence un brin ‘négligé’, elle me charmait comme à son habitude.
|
Accueil
Déprimée, découragée, au bout du rouleau, je remonte les escaliers en courant. Je viens de faire une course d'une heure et rien n'y fait, je ne suis toujours pas calmée, reposée et lobotomisée. Je ne sais pas ce qu'il faudrait pour mettre fin à mes souffrances. Une balle ? Ouai, je crois que y a pas trop d'autres alternatives mais je chasse ces pensées noires de mon esprit, surtout que j'ai une arme à la maison. Me demandait pas pourquoi ni comment mais j'ai eu mon port d'armes peu de temps après mon changement de section au F.B.I. Enfin, ça semble logique non ? Je cherche à démanteler une mafia locale, pas à jouer aux polly pockets avec la voisine du dessous. Claquant la porte derrière moi, j'enlève mes baskets de sport et me déshabille sur le chemin de la salle de bain, semant mes vêtements sur le chemin comme Hansel et Gretel histoire de retrouver leur chemin. Je reste de longues minutes sous la douche, de très longues minutes. L'eau froide me glace le sang, mes os me font mal mais je ne bouge pas. C'est l'eau froide qui va me lobotomiser oui... Je décide de mettre un peu d'eau chaude afin de me réchauffer doucement et de sortir de l'eau. Ma peau est toute fripée tellement je suis restée longtemps sous l'eau, c'est pour dire. Une serviette autour des cheveux, emballée dans mon peignoir en éponge blanc brodé à mon prénom - merci la cadeau pourri des frangines - je me dirige vers ma chambre. J'ai encore les flashs de cette rupture et je rêverais de déménager mais je ne peux pas faire mes valises tous les trois matins, c'est impossible. Allongée sur le lit, je regarde le plafond et soupire. Je pense que je m'assoupis parce que c'est Pattenrond jouant avec la ceinture de mon peignoir qui pend du lit qui me fait me redresser.