Tout semble s'effondrer autour de moi. Tout se casse la gueule sans que je puisse faire quoi que ce soit. Les gens sont au courant, pour la plupart, puisque c'est une info publique : Arthur a disparu, depuis 1 ans et 1 mois maintenant. Je porte la culpabilité de cette disparition depuis longtemps, chaque petit détail me ramène à lui. Arthur était jeune, drole, brillant, il était ma vie et je l'ai perdu. Comme ça, en un claquement de doigt. On ne l'a jamais retrouvé, jamais. Personne ne saurait dire ce qui lui ai arrivé. Je crois que l'option la plus heureuse pour lui, ça serait d'être mort aujourd'hui, ou bien avec une femme qui ne pouvait pas avoir d'enfant et qui l'a enlevé pour l'élevé et qu'il est heureux. Sinon, les autres options c'est quoi ? Il est retenu par un pervers dans une cave ? Il a été vendu sur un marché noir ? Il est devenu esclave d'un grand malade ? Ces hypothèses, je ne peux même pas les envisager tant elles me font vomir d'avance. Elles me tuent, me torturent. Les se demandent pourquoi je suis aussi horrible, pourquoi je suis aussi froid, méchant, sans pitié, mais c'est surtout eux les cons de l'histoire : moi j'ai compris qu'on était pas dans un conte de fée, je suis lucide, je vois la laideur de ce monde quand eux le contemple avec de grands yeux à la con. Moi je vois la cruauté humaine, la destruction de notre espèce, eux ne peuvent qu'espérer des jours meilleurs. Je suis lucide, un peu trop et c'est bien ça mon pire fardeau. Alors je compense et je me complais dans la destruction. Voir des gens se briser et réaliser ce que je sais depuis toujours que ce monde craint et que jamais ils ne seront à mon niveau me procure du bien être, c'est comme un défouloir. Je n'ai même pas besoin de frapper dans quelqu'un non, moi je blesse à coup de paroles acerbe, de mot et de sarcasmes. Admirer les rêves se briser, admirer les gens essayer et croire encore, voila un doux et réconfortant spectacle. Mais hier soir, pas de gens à détruire, pas de coup à monter, non hier soir, c'était rendez vous avec une bonne bouteille, histoire de blesser un homme déjà à terre, afin de rendre encore plus minable un prince perdu : moi. Je me blâme moi même pour sa mort et cette culpabilité me pousse à boire. Généralement il y a Noah pour réguler ou un ami, mais en ce moment, les choses sont juste compliquer et si quelques bouteilles peut me voler quelques instants cette foutue clairvoyance et m'offrir un peu de répis, je prends, alors j'ai bu, un peu trop, comme toujours et c'est Alceste, mon chauffeur qui est venu me chercher. Evitant avec soin les paparazzies qui se seraient fait un plaisir de me mettre encore plus bas, de faire un article sur la déchéance du prince DBS. Ils ont fait assez de mal comme ça avec leur dernier article. Dire que mes propres parents auraient fait kidnaper mon frère dans le seul but de le protéger de moi, mon frère et ma soeur, ils n'ont rien trouvé de mieux. Mais quoi qu'on en dise, ça fait mal, ça blesse parce que au fond, ça resterai une possibilité et ça serait la moins pire. Je titube dans la rue, Al me traine presque et je répète à quel point il me manque. Quand j'arrive à ma chambre et je sens la colère monter, grimper en moi, je ne peux la retenir et c'est mon poing qui va dire bonjour au mur. Je reste de glace, un instant, je ne sais pas si c'est l'alcool qui m'anestésie ou bien parce que je suis anestésier depuis longtemps de la souffrance physique mais je ne sens rien. Pas le moindre mal. Pourtant, Al, lui semble affolé et cours partout à la recherche de glace, de bandage, résultat, ce crétin m'empêche de dormir pendant bien une heure pour s'occuper de ma main alors que tout va bien, je ne sens rien. Je finis par m'effondrer dans mon lit king size, au milieu de ce luxe digne de moi, de mon pédigré, de ma personne, oui je mérite tout ça, vous non, moi oui, je suis bien mieux que vous simple mortel. Je suis au dessus. Je fais parti de ces gens que vous haissez. Je fais parti de ceux qui dépensent sans compter, qui font parti de l'élite et qui ne connaissent pas les limites. Nous n'attendons jamais, nous sommes impatiens, viles, tous trop intelligent pour ne pas voir la connerie de ce monde. Nous sommes tous trop beau, trop riche, trop tout. Vous nous détestez parce que vous creveriez de prendre notre place mais vous savez quoi ? Même avec mon porte feuille, vous ne serez jamais aussi. Vous n'êtes pas de ce monde et vous n'en serez jamais. A cet heure, vous êtes probablement entrain de bosser, moi j'ouvre à peine les yeux et j'émerge. J'ai une gueule de merde, je pourrai rien avaler, sauf mon verre d'eau et aspirine que je bois d'une traite. Je passe une bonne heure à comater dans ma baignoire avant de daigner me lever enfin. Il doit être midi, du moins, je suppose. En réalité, je me trompe et je le remarque bien vite : il est 19 heure j'ai dormi toute la journée. En vue de l'heure avancé, je me décide à bouger, enfin. Enfilant des vêtements plus convenable, plus moi, je me prépare, un dernier coup d'eau sur le visage et je descends en bas, demandant une table pour pouvoir me rassasier. Je scrute la salle sans voir quelqu'un que je connais, très bien, je vais manger seul dans le restaurant de l'hôtel, ça me fera des vacances. De toute façon, je n'ai envie d'écouter personne, j'ai juste envie qu'on m'emmène mon verre de gin tonic et mon plat, que je puisse manger en paix et aviser de ce que je ferai ensuite.
(A. Hades de Belgique-S.)
Winners don’t make excuses.
“That’s the difference between you and me, you wanna lose small, I wanna win big.” ♕ Sial