Janin ■ books make everything easier

Jane & Séraphin

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Tu ne sais même plus quelle heure il est, tu as perdu toute notion depuis que tu t'es plongé dans ton troisième livre de la soirée et exactement le sixième de la journée puisque tu es là depuis l'après-midi environ. Tu n'avais pas tellement prévu de jouer les hors-la-loi ce soir, sauf qu'un problème de taille t'avait fait perdre tes moyens : la liste des livres que Jane t'avait donné pour que tu puisses te régaler littérairement parlant. Malheureusement pour toi tu avais déjà dépassé ton quota de livres à emprunter, mais c'était juste inconcevable de devoir attendre le lendemain pour te jeter sur les premières lignes. Tu avais mis presque une heure avant de trouver un stratagème adéquat. Tu étais rentrée chez toi pour remplir ton sac à dos avec de quoi survivre une nuit entière niveau nourriture et eau, sans oublier un petit plaid pour te tenir chaud car ça t'aurai étonné qu'ils laissent le chauffage la nuit. Puis tu étais revenu avec le sourire aux lèvres pour reprendre ta lecture, allant aux toilettes avant la fermeture pour te cacher non sans stresser, puis tu avais attendu la peur au ventre de te faire découvrir. Quand la voie était libre tu étais sorti pour aller t'asseoir entre deux étagères, le dos bien calé contre l'un des murs de l'immense bâtiment à l'écart du gardien de nuit que tu entendais ronflé à intervalle régulier à l'autre bout. Tes yeux commençaient à fatiguer, tu les baissais vers ta montre indiquant minuit et demi, sachant que tu étais debout depuis six heures du matin il était normal que le sommeil te guette. Tu relisais la même ligne de Sa Majesté des Mouches depuis de longues minutes jusqu'à ce que ton système s'éteigne automatiquement, ou plutôt se mette en veille à la manière d'un ordinateur, la tête confortablement posé contre une étagère et bien emmitouflé dans ta couverture, le livre toujours en main.

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@Jane-C. Berry-Shark :heaart:

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Jane & Séraphin

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Tu te réveilles en sursaut, au beau milieu de ton lit. Oh putain, la salle des archives ! Ce soir, c’est toi qui était chargée de fermer la bibliothèque et de veiller à ce que tout soit bien fermé, éteint, tout ça tout ça. Pour la première fois, dites-donc. C’est que tu prends du galon. Mais comme bien souvent, tu es prise d’un énorme doute. As-tu bien mis l’alarme de la salle des archives ? Bon sang, c’est pas vrai. Le matin, la bibliothèque ouvre ses portes une heure avant l’arrivée des employées et il est interdit aux élèves de pénétrer dans la salle des archives. Si elle est ouverte, clairement, t’es mal. Un regard sur le radio réveil t’indique qu’il est minuit passé. Impossible de te recouchée tant que tu ne seras pas retournée là-bas, vérifier. C’est bien le moment, tient. Qu’on ne te donne plus jamais la clause, vraiment. Tu enfiles un vieux survêtement, une paire de basket, attrape ton gros gilet de mailles et les clés de ta voiture. Direction, la bibliothèque. Devant l’établissement, tu regardes le gardien faire son roupillon dans sa régie. Damn, il faudrait vraiment que tu lui demandes son numéro de téléphone, se serait bien plus pratique que de te déplacer. Tu badges pour entrer dans la bibliothèque et marche d’un pas rapide jusque-là salle des archives. Tu clenches et pousse un soupir de soulagement. Celle-ci reste fermée. Alors que tu fais demi-tour pour retourner finir ta nuit, tu entends un… ronflement ? Tu t’arrêtes, bloques ta respiration. Non, tu n’as pas rêvé, un ronflement. Et ça ne peut être le gardien, il est trop loin. Merde, merde, merde. Qui est dans la bibliothèque ? Comment un visiteur a-t-il pu passer à la trappe de ton tour de vérification ? Grrr ! A petits pas, tu avances en direction du bruit. Assis entre deux étagères, Séraphin, emmitouflé dans une couverture, c’était assoupi au beau milieu d’un tas de livres. Littéralement. Tous les livres qui l’entouraient étaient ceux que tu lui avais récemment conseillé, ce type était merveilleux. Passionné. Tu t’accroupies et poses tes mains sur les genoux du jeune homme. Pssst. Séraphin ? Eh ? Sans réaction de sa part, tu lui secoues doucement les jambes pour le réveiller. Ah, un grognement. Tu ronfles, mon gars.

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Jane & Séraphin

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Ce n'était pas la première fois que tu faisais ça, déjà en étant petit tu te rappelles t'être infiltré plus d'une fois dans l'immense bibliothèque de tes grands-parents que vous alliez en vacance chez eux, une vieille maison avec une pièce réservée à la littérature ça te vendait du rêve déjà à l'époque. Depuis que tu étais devenu un jeune adulte responsable tu n'avais jamais remis ça, jusqu'à ce soir bien entendu, mais les risques n'étaient plus les mêmes. Maintenant il n'y aurait personne pour venir te prendre dans ses bras et te ramener dans ton lit tandis que tu étais amorphe depuis un petit moment. Tu n'avais pas oublié que tu pouvais avoir des ennuis si jamais on venait à te retrouver ici, c'était pourquoi tu avais mis ton réveil à cinq heures du matin pour pouvoir t'extirper d'une façon ou d'une autre du bâtiment, à moins de faire croire que tu t'étais retrouvé enfermé ici par le grand plus des hasards et que tu attendais l'ouverture avec impatience pour retrouver ta liberté. Qui pourrait remettre en cause le gentil garçon toujours prêt à aider pour ranger les livres ramenés et qui rangeait les chaises que l'on laisse en désordre ? Tu divaguais au fil de tes rêves, t'imaginant les menottes aux poignets parce que l'agent de nuit te serais tombé dessus sans prévenir. Le sommeil était plus fort que ta raison et ta peur unies, qui aurait cru que de dormir la tête contre une étagère était aussi confortable ? Tu sentais comme une pression contre tes jambes, t'agaçant plus qu'autre chose comme tu étais en pleine récupération. Tu peinais à ouvrir les yeux en les plissant comme une taupe sortant de son terrier pour le printemps. Hum je suis où ? Tu t'enroulais un peu plus dans ta couverture prêt à continuer ta nuit après ta question plus rhétorique qu'autre chose, avant de rouvrir les yeux soudainement et de sursauter sur place, t'affolant comme un poulet sans tête. C'est pas ce que vous croyez ! J'ai voulu sortir, mais c'était fermé ! Tes yeux s'habituaient un peu plus au faible éclairage te permettant de reconnaitre Jane, ce qui t'apaisa légèrement. Oh, salut Jane. A moitié ensuqué encore, tu souriais timidement en baissant les yeux sur le petit désordre que tu avais mis illégalement.

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