BOITE AUX LETTRES DE LEANDRA CARREIRAO

"We get old and get use to each other. We think alike.

We read each others minds. We know what the other wants without asking. Sometimes we irritate each other a little bit. Maybe sometimes take each other for granted.

But once in awhile, like today, I meditate on it and realize how lucky I am to share my life with the greatest woman I ever met. You still fascinate and inspire me.

You influence me for the better. You’re the object of my desire, the #1 Earthly reason for my existence. I love you very much."

Girl, you know I want your love
Your love was handmade for somebody like me
Come on now, follow my lead
I may be crazy, don't mind me
Say, boy, let's not talk too much
Grab on my waist and put that body on me
Come on now, follow my lead
Come, come on now, follow my lead
I'm in love with the shape of you
We push and pull like a magnet do
Although my heart is falling too
I'm in love with your body
And last night you were in my room
And now my bedsheets smell like you
Every day discovering something brand new
I'm in love with your body

MY BELOVED ANGEL,

I am nearly mad about you, as much as one can be mad: I cannot bring together two ideas that you do not interpose yourself between them. I can no longer think of nothing but you. In spite of myself, my imagination carries me to you. I grasp you, I kiss you, I caress you, a thousand of the most amorous caresses take possession of me. As for my heart, there you will always be — very much so. I have a delicious sense of you there. But my God, what is to become of me, if you have deprived me of my reason? This is a monomania which, this morning, terrifies me. I rise up every moment say to myself, ‘Come, I am going there!’ Then I sit down again, moved by the sense of my obligations. There is a frightful conflict. This is not a life. I have never before been like that. You have devoured everything. I feel foolish and happy as soon as I let myself think of you. I whirl round in a delicious dream in which in one instant I live a thousand years. What a horrible situation! Overcome with love, feeling love in every pore, living only for love, and seeing oneself consumed by griefs, and caught in a thousand spiders’ threads. O, my darling Eva, you did not know it. I picked up your card. It is there before me, and I talked to you as if you were here. I see you, as I did yesterday, beautiful, astonishingly beautiful. Yesterday, during the whole evening, I said to myself ‘She is mine!’ Ah! The angels are not as happy in Paradise as I was yesterday!

I am so lonely I can hardly bear it. As one needs happiness so have I needed love; that is the deepest need of the human spirit. And as I love you utterly, so have you now become the whole world of my spirit. It is beside and beyond anything that you can ever do for me; it lies in what you are, dear love — to me so infinitely lovely that to be near you, to see you, hear you, is now the only happiness, the only life, I know. How long these hours are alone!

Yet is good for me to know the measure of my love and need, that I may at least be brought to so govern myself as never to lose the love and trust that you have given me.

Let us make and keep our love more beautiful than any love has ever been before.

Forever, dearest one.

» Samedi – trois heures du matin.
Je rentre. J’ai ta lettre. Cette douce lettre, je l’avais lue aujourd’hui dans tes yeux. Que tu étais belle tantôt aux Tuileries sous ce ciel de printemps, sous ces arbres verts, avec ces lilas en fleurs au-dessus de ta tête. Toute cette nature semblait faire une fête autour de toi. Vois-tu, mon ange, les arbres et les fleurs te connaissent et te saluent. Tu es reine dans ce monde charmant des choses qui embaument et qui s’épanouissent comme tu es reine dans mon coeur.
Oui, j’avais lu dans tes yeux ravissants cette lettre exquise, délicate et tendre que je relis ce soir avec tant de bonheur, ce que ta plume écrit si bien, ton regard adorable le dit avec un charme qui m’enivre. Comme j’étais fier en te voyant si belle! Comme j’étais heureux en te voyant si tendre!
Voici une fleur que j’ai cueillie pour toi. Elle t’arrivera fanée, mais parfumée encore; doux emblème de l’amour dans la vieillesse. Garde-la; tu me la montreras dans trente ans.
Dans trente ans tu seras belle encore, dans trente ans je serai encore amoureux. Nous nous aimerons, n’est-ce pas, mon ange, comme aujourd’hui, et nous remercierons Dieu à genoux.

Leandra,

Aujourd'hui, tu vas avoir le droit à un mot 100% moi. La chance, hein ? Faut dire que je m'attendais pas à avoir une réponse à tout ce que je t'ai envoyé. Pas parce que je pense que tu m'aimes pas assez, mais parce que je sais que tu es assez réservée quand il s'agit de tes sentiments. T'es aimante, t'es tendre mais quand il s'agit de dire clairement ce que tu ressens, ça n'est pas la même chose. Je sais à quel point tu m'aimes, tu sais. Tu m'as donné la plus belle preuve d'amour que tu pouvais me donner le 18 janvier 2017.
J'me suis demandé quel était le meilleur moyen que tu puisses comprendre ce que j'ressens pour toi. Tu le sais peut-être, mais j'arriverais pas à faire une jolie lettre comme la tienne. Et je sais quel est le meilleur moyen pour clôturer ces lettres. Tu ne le sais pas, mais quand on s'est rencontrés, je voyais un psy parce que j'étais dans une phase de ma vie assez compliquée, enfin.. ça tu le sais. Mon psy m'a conseillé à l'époque de mettre sur papier tous les jours ce que je ressentais, histoire d'extérioriser tout ce que je gardais pour moi et qui, parfois, se traduisait par une consommation un peu trop excessive d'alcool ou de drogue. Et tu sais quoi ? J'ai tout ce que j'ai écris quand on s'est rencontrés. Et même si c'est quelque chose d'assez privé, j'ai envie de le faire partager avec toi les passages qui te concernent. Pour que tu comprennes que notre rencontre dans ce bus y'a quelques années a vraiment tout changé.

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23 avril 2013.

Aujourd'hui était un jour comme les autres. Enfin, presque. Disons que c'est la même routine, mais avec une mauvaise nouvelle en plus : mes résultats sont tellement médiocres qu'il y a de fortes chances que je redouble mon année. Faut dire que cette année n'a pas tellement été facile et que ça ne m'a pas aidé à me concentrer. Roxanna semble avoir totalement tournée la page, avec une rapidité déconcertante. Pourquoi je continue à avoir mal quand je pense à elle alors qu'elle s'amuse très certainement de son côté avec son mec ? Je pensais que cette journée serait une comme toutes les autres depuis un petit moment : j'allais me lever déprimé et m'endormir déprimé. Peut-être même que j'aurais fumé un joint ou deux avant d'aller me coucher. Pourtant, ça n'a pas été le cas. J'ai pris un bus pour retourner à Cambridge et j'ai fait une rencontre pour le moins.. surprenante. Y'avait cette fille, à côté de qui j'me suis assis. Elle était grande, elle était.. belle. J'avoue, c'est la première chose que j'ai vu. Ses longs cheveux bruns et ce sourire, surtout. Que ça soit son sourire gêné qu'elle faisait quand elle chantonnait la chanson qu'elle écoutait, son sourire d'amusement, ses yeux.. bordel, elle était vraiment belle (au cas où je l'aurais pas encore dit). Et drôle, aussi. Dommage pour moi, elle est descendue du bus avant que j'ai pu en savoir beaucoup sur elle. J'connais que son prénom, Leandra. Un prénom aussi belle qu'elle, ouais. Mon petit rayon de soleil dans ce bus.  

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27 avril 2013.

Je l'ai revu ! Je pensais pas que c'était possible et pourtant, Cambridge est plus petit que ce que j'aurais pu penser ! Elle était là, dans le parc. Leandra, la fille du bus. Toujours aussi belle, toujours aussi souriante. On s'est bien marrés, tous les deux et.. le courant passe assez bien j'dois dire. J'espère juste que je vais la revoir.

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19 mai 2013.

Je ne croyais pas au destin et pourtant... ce soir, lors du bal, je devais y aller avec cette fille avec qui je parle toujours par téléphone. Elle avait fait mon numéro par erreur et on a continué à parler avant de finalement décider de se rencontrer. Il s'avère que cette fille, c'est Leandra. La fille du bus, la fille qui me plait et qui me plait dix fois plus encore depuis que je sais qu'elle est aussi la fille des sms. Je ne pensais pas savoir grand chose d'elle et en fait, si. Parce que ça fait un mois qu'on se parle assez souvent que ça soit par texto ou par téléphone. Je ne saurais pas tellement l'expliquer, mais.. j'arrive à tout oublier quand je suis avec elle, comme si on était dans cette bulle. Cette bulle tellement agréable. Elle me juge pas, connait pas mon passé et elle m'apprécie pour qui je suis et ça fait tellement du bien. Parce que si j'ai perdu Roxanna, c'est parce qu'elle a pas pu supporter qui j'étais vraiment et a préféré me laisser tomber dès la première difficulté. Leandra est tellement différente. Différente en bien. J'espère que j'vais continuer de la voir parce que je l'aime vraiment beaucoup. J'ai un bon feeling avec elle. Je ne saurais pas vraiment l'expliquer.

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4 juin 2013.

Cette fille me rend dingue et.. si au début je me disais qu'elle serait un bon remède pour oublier mes soucis et tourner la page, je pense aujourd'hui que ça pourrait être plus que ça. On a eu ce rendez-vous hier soir dans un bar, on a bu, on a rigolé en jouant à des jeux débiles (j'ai du souffler dans une capote pour faire un ballon capote...) et.. on a couché ensemble. J'vais pas mentir, j'ai adoré ça. J'me sens vivant, avec elle. J'étais mort de l'intérieur quand elle m'a rencontré et aujourd'hui, j'me sens tellement bien que j'ai l'impression de planer sans arrêt et ça.. sans la drogue ! Surtout quand je pense à elle en fait. Elle est belle, elle a du caractère, elle a de l'ambition, elle est intelligente.. elle est parfaite.

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10 juillet 2013.

Je l'aime. Et je pense que ça n'est plus tellement nécessaire que je continue à écrire sur ce fichier word débile parce que j'suis heureux.

Je t'aime. Et j'continuerais de t'aimer jusqu'à la fin mon amour. Peu importe où on est dans 10 ans, que ça soit à Washington, que ça soit en Californie.. peu importe, tant qu'on est ensemble.

Le gars totalement dingue de toi