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SOLEDAD LEVIS ► sahara ray

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feat. sahara ray
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soledad levis
Nom levis, patronyme qu'on connaît de par l'entreprise du même nom qui commercialise des vêtements. et pourtant, t'es aucunement liée à ça. dommage.Prénom(s) ton minois, on l'attribue au prénom soledad, on y reconnaît tes origines hispaniques. ça signifie solitude, à ce qu'on t'a dit, appellation qui te va pas si bien, finalement.Âge t'as vécu à l'aube de vingt-et-une années récemment atteintes, heureuse de voir figurer sur ton gâteau autant de bougies.Date de naissance t'as poussé tes premiers cris le dix-huit janvier 1996 au creux d'un hiver inexistant, du soleil qui rayonnait toujours autant, d'un astre flamboyant qui émanait sa douce et chaude lumière. Lieu de naissance vu le jour à miami, la floride et ses palmiers longeant de ton enfance que t'as quitté pour une autre ville littorale au tout autre paysage.Statut amoureux célibataire, reine des glaces dans son palais de désillusions, grand amour que t'as arrêté de poursuivre depuis bien longtemps, légende à laquelle tu ne crois plus. c'est que des conneries.Orientation sexuelle autrefois bisexuelle, aujourd'hui fermée. t'essaies de te préserver désormais, t'as barricadé à coups de marteau l'antre de ton cœur et de ton corps pour une durée indéterminée, tu caches ses cicatrices et ses entailles à l'aide d'une arrogance exaspérante.Classe sociale dans la moyenne. du fric, dieu que t'en avais, tes poches qui débordaient de billets violets, mais t'as tout claqué pour t'offrir une nouvelle vie loin de tout ce qui t'a nuit. personnage principal d'une feuilleton de drama à basse audience, rien que ça.Études majeures petite chimiste en herbe, l'élève qui dépassera bientôt le maître, cursus choisi avec ruse et précaution. et ça les a laissés bouche bée, eux, les imbéciles qui n'y croyaient pas.Job et même avec ça, t'arrives à être une joueuse de e-sport professionnelle à côté de tes cours potassés.Choix de groupe #1 MATHER HOUSEChoix de groupe #2 DUNSTER HOUSE

 
    MATHER HOUSE
Soledad est faite pour la Mather House et la Mather House est faite pour Soledad. Dire le contraire ne serait que mensonge et déni. La juvénile a toujours su se débrouiller seule. Elle a toujours été réticente à recevoir les valeurs catholiques que ses parents lui obligeaient à assimiler, tout comme à se tenir d'une certaine manière. Droite, souriante et aussi obéissante qu'un chien. Ces termes n'ont jamais été les mots d'ordre de Soledad, rapidement dénigrée par ses parents. Bien qu'avec le temps, elle en ait plus ou moins compris les raisons — sans les approuver, elle n'en reste pas moins un électron libre. Elle a beau être cultivée, ça ne fait pas d'elle une fille globalement frustrée ou coincée, bien au contraire. Elle a besoin de sentir le vent dans ses cheveux, de caresser ses rêves du bout des doigts, de les apprivoiser sans pour autant se retrouver saisie dans les filets de l'autorité. Ce discours pourrait la conduire chez les Students, en effet, mais Soledad est d'autant plus connue pour être la grande fêtarde de chaque cercle d'amis. Carnet d'adresse bien garni littéralement imprimé dans son cerveau, rythme dans la peau, on la sollicite souvent pour passer de bonnes soirées. Et malgré ce qu'elle a auparavant vécu et son caractère qui s'est davantage renforcé au fil de ces épreuves, vivre entourée d'êtres semblables lui est tout à fait plaisante. Elle est prête à hurler à la lune "Mather, Matherus, Matheras".

    DUNSTER HOUSE
Bien qu'elle ne se projette que parmi les verts, la Dunster House est un second choix qui pourrait lui convenir. Ses excellents résultats scolaires ont bien trop souvent été jugés comme actes de tricherie, incapable d'obtenir de tels résultats par elle-même. Et ça, elle en a prouvé le contraire à tout ceux qui la pensaient simple d'esprit en étant admise à Harvard. Elle sait ce qu'elle vaut, elle sait ce qu'elle veut. Blondasse mais loin d'être écervelée.
APRÈS LA BOMBE.
    Soledad, elle était même pas là. Elle était trop occupée à fricoter avec un pervers dérangé, et ça a fait des ravages dans sa vie. Mais sûrement pas autant que cette histoire de bombes dont elle a entendu vaguement parlé à cette époque. Aujourd'hui, elle comprend. Et même si son insensibilité s'est considérablement développée depuis quelques années, elle imagine chaque seconde, elle ressent, elle compatit. De l'incompréhension, elle en ressent aussi vis-à-vis des ravisseurs, ça la met en rogne. Mais même si elle peut se dire qu'elle n'y connaissait personne là-bas lorsque ça s'est passé, même si elle peut se rassurer en se disant qu'aucun de ses proches n'a été touché, elle peut pas s'empêcher de penser aux pertes humaines. À ceux qui ne voulaient que réussir et à ceux qui ne voulaient que protéger.
APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
    Ça aussi, elle l'a évité, en quelque sorte. Elle n'est arrivé qu'en septembre 2015, bien après ces deux importants incidents qui ont marqué l'histoire de Harvard. Elle y a échappé de peu. Mais au lieu de subir des agressions à Boston, c'est plus loin qu'elle en a subit à répétition. À Nashville, c'est là qu'il était son enfer à elle, mais bien plus tôt. Alors apprendre que l'université a été touché par ces mêmes phénomènes, elle sait ce que ça fait. Elle ose même plus imaginer, elle l'a déjà vécu et elle veut oublier. Elle est passée à autre chose maintenant. Elle tourne la page et elle avance.

 
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story of my life
take me to church
2006 - Georgie
Crois et marche droit. Devise faite maison des Levis, hymne qu'on lui a chanté dès les premières larmes du berceau. Croyance religieuse qui trône en maître dans sa vie imposée, droiture dans les gestes et vigourosité reléguée par papa et maman. Levée à l'aube et couchée à même la nuit tombée, vie sociale inexistante et jours constants de grisaille. Vie morose, tristesse qui se pend à ses lèvres, ennui omniprésent dans la pièce devenue sa tour d'ivoire. Les paysages de la belle Georgie territoriale et son église locale qui n'arrange rien à son rythme de vie qui ne semblait pas déranger ses sœurs. Mais, elle, elle grimaçait, elle rêvait de s'enfuir de ce trou à rat sans issues, sentir du haut de ses quelques centimètres la liberté lui effleurer la peau. Ça l'emmerdait terriblement d'être coincée entre les quatre murs du bon Dieu, d'aspirer à ce quotidien trop sage et cette routine, elle en avait marre du sourire niais de ses sœurs obéissants aux dires de sa mère. Elle en riait de ces gosses à papa, perles au cou et bouclettes dans les cheveux. Jugée incapable de tout car trop têtue, destinée à un funeste futur proche probablement sur les cartons mouillés entassés sous un pont. Affection maternelle comme paternelle qu'elle a jamais reçu, pas assez digne. L'esquisse d'un regard n'était que fantasmagorie. Mais elle était loin d'être aussi débile qu'Ils en jugeaient. Sa fenêtre, seul envol disponible dans sa chambre bien trop carrée, elle y restait accoudée des heures, parfois des nuits entières. Elle en rêvait de ces horizons, de courir jusqu'à n'en plus sentir chacun de ses membres, dire adieu à cette dictature parentale qu'elle était la seule à plus pouvoir supporter. Le petit canard boiteux. Rêves pleins la tête et plans déjà élaborés sur bloc-notes, la liberté elle la touchait du bout des doigts. Mais son doigt du milieu presque levé à leurs restrictions de merde. Ils l'auront pas, elle, l'indomptable à la crinière de feu. Et elle l'aurait ce vent nouveau, quoi qu'il n'en coûte.

You're a doll, you are flawless
2012 - Nashville
Elle a tout ce dont elle a toujours rêvé. Elle l’a entre les mains, sa liberté tant exigée, dans les cheveux, dans le ventre, elle est livrée à elle-même, et pourtant elle adore ça. Elle a que seize ans, c’est encore une gamine, ça paraît surréaliste. Et pourtant, la voilà à Nashville. Elle a rien dit à ses parents, elle a juste laissé un mot sur la table du salon. Et elle est partie, ticket d’avion en main. Elle a pensé à cet homme qu’elle a rencontré sur internet, cet homme qui a tout de suite compris dans quelle situation elle était, cet homme qui lui a tendu la main, cet homme et lui seul. Il dit qu’il l’aime, lui écrit des mots doux de l’autre côté d’un écran. Elle croit qu’elle en est tombé amoureuse. Parce qu’il est beau, riche, et qu’il la complimente comme jamais un homme ne l’a fait. Alors à travers cet hublot, survolant la cime du monde à bord de cet avion, elle pense à lui et au moment où elle va lui sauter dans les bras. Elle lui doit tout à cet homme. C’est grâce à lui qu’elle part, c’est lui qui a tout financé, c’est lui qui lui a dit comment s’en sortir, quoi faire, c’est lui qui va la recueillir. Soledad, elle se demande ce qu’il lui trouve à elle, mais ça la rend confiante. Elle se fout du reste, de ce qu’on pourra penser, elle ne pense qu’à vivre. Ce moment est sien, c’est celui qu’elle a imaginé tant de fois durant tant d’années. Personne ne peut lui voler.

✽ ✽ ✽

Sale gosse qui jure avec ses vêtements qui coûtent trop cher, affiche des bijoux que son petit ami pas si petit que ça lui offre, inconsciente de ce qu'elle trimballe sur elle. De l'attention qu'elle attire un peu trop, pas pour ce qu'elle veut, jeune naïve qui cherche encore l'obscurité pour s'y perdre. Elle arpente les murs, pousse quelques caprices, consciente de l’amour qu’on lui porte en n’importe quelle circonstance. Superficialité infantile, elle dit n’importe quoi, mâche stupidement ses chewing gum sans arrêt. Elle méprise, toise, regarde de haut. On la reconnaît plus, c’est quelqu’un d’autre. Toujours au bras de cet homme, elle en est fière, porte un oeil affectueux sur lui seulement. Entre deux ébats, la voilà qui se jette sur tout ce qui pourrait satisfaire son homme, le regardant partir, elle veut le retenir. Elle aimerait le suivre, comprendre pourquoi est-ce qu’il la laisse seule, là, dans ses draps de soie. La voilà triste dans son penthouse bien trop spacieux et luxueux, gamine jamais heureuse, elle en veut toujours plus. Plus de lui, plus de billets violets, plus de luxe, plus d’amour.

« J’arrive. Je règle rapidement un truc au bureau, et je suis à la maison. La paperasse, tout ça, enfin tu vois. C’est chiant. » Elle écoute aux portes sans faire un bruit, retenant son souffle pendant quelques secondes avant de le laisser s’évanouir dans l’atmosphère. Sourcil qui se hausse pour définir l’incompréhension, souffle qui se saccade. Il ment, mais la blonde, elle sait pas pourquoi. Elle sait même pas à qui il parle, mais elle continue de tendre l’oreille pour finalement se redresser une fois la conversation achevée. Plus un bruit. Elle jette un oeil à travers la fente de la serrure, elle voit rien, absolument rien. Et soudain, la porte qui s’ouvre brutalement, Soledad qui reçoit le coup de la poignée dans le globe oculaire. Elle pousse un cri, se met à pleurer, gamine qu’elle est, elle piétine sur place comme pour qu’on vienne à son secours. « Bordel, qu’est-ce que tu foutais ? ». Lui aussi, il crie, sans même tenter de se faire pardonner, alors qu’elle, elle tient sa paupière heurtée de la main. Qu’est-ce que tu faisais, toi, d’abord ? « Rien ! J’étais là, accroupie pour ramasser un truc, puis t’as ouvert la porte. C'est tout. », qu’elle affirme sans grande conviction. Il a pas l’air convaincu, son visage se crispe. Et il devine. « Menteuse… Tu m’as écouté, c’est ça ? Hein ? Dis-le ! » Il hurle, lui aboie dessus alors qu’elle est toujours en train de pleurer de douleur, se faisant toute petite. Pour la première fois de sa vie, elle a peur de lui. Il est effrayant, avance petit à petit vers elle tandis qu’elle recule, jusqu’à se retrouver prise au piège dans un coin de la pièce. Le grand méchant loup qui va s’en prendre à l’inoffensif petit lapin, oreilles rabattues, n’attendant plus que sa terrible fin s’abatte sur sa débauche. « Ça fait longtemps que tu m’espionnes comme ça, petite conne ? Tu vas aller tout raconter à ma femme, c’est ça ? » Sa voix se fait rauque, s’interrompant lui-même par quelques ricanements dignes de ceux d’un sociopathe. « Tu le savais depuis le début ! Tu voulais seulement mon fric, c’est ça ? Tu vas le payer cher, espèce de salope ! » Soledad qui découvre le véritable visage de son nouveau ravisseur, celui avec lequel elle a vécu, celui auquel elle a donné son coeur et son corps. Recroquevillée sur elle-même et tête réfugiée aux abords de sa poitrine, le silence se fait lourd de sens comme de réalité qu’elle refuse d’assimiler. Larmes chaudes qui s’accrochent en vain au coin de ses yeux rouges qui finalement se laisser écraser contre le sol, elle réalise et comprend la supercherie dans laquelle elle a plongé à pieds joints. Maîtresse sans le vouloir, enfant désabusée et manipulée, innocence arrachée avec consentement. Et, enfin, la colère de l’homme qui s’abat sur elle. Plusieurs fois, ça semblait durer des heures et des heures. Les cris qui semblent lointain, les larmes qui ne coulent plus, les décors qui se floutent jusqu’à l’obscurité des plus profondes.

I think I found hell
2014 – Boston
"TOUT CE QUI NE NOUS TUE PAS NOUS REND PLUS FORT." C’ÉTAIT UNE CONNERIE. DU MOINS DANS SON ACCEPTATION CONTEMPORAINE ET BANALE. AU QUOTIDIEN, LA SOUFFRANCE N’ENDURCIT PAS. ELLE USE. FRAGILISE. AFFAIBLIT. L’ ME HUMAINE N'EST PAS UN CUIR QUI SE TANNE AVEC LES ÉPREUVES. C’EST UNE MEMBRANE SENSIBLE, VIVANTE, DÉLICATE. EN CAS DE CHOC, ELLE RESTE MEURTRIE, MARQUÉE, HANTÉE.

Elle est sur son lit de grande malade, entourée de quatre murs aussi blancs que neige, ces murs qu'elle ne fait que fixer, échappatoire à la fenêtre qu'elle évite du regard. Il ne reste rien qu'un vide dans sa gorge, le néant. Tout s'est éteint depuis cette nuit où elle a trop hurlé, où elle a fait saigner son cœur. Soledad perdue dans sa bêtise, sa culpabilité, voit son monde s'écrouler pour devenir un tableau noir, aveugle de douleur, d'innocence déchirée.  On a dû lui rendre visite, elle en sait rien, elle cherche plus, elle s'en fout. Elle a plus rien qui marche normalement, même pas sa voix, écrit parfois quelques mots sur un carnet pour se faire comprendre, fait pas beaucoup d'efforts, se fait passer pour muette, folle, handicapée, ça n'a plus d'importance. Elle greffe ses maux sur le papier, espère qu'on la comprendra, comme l'enfant en manque d'attention, parce que personne ne voit, qu'elle tombe, chute, trébuche, jusqu'à se fracasser le crâne, pour oublier, effacer, recommencer. Ce sentiment d'agonie qui la ronge, qui la torture, cette amertume qui s'est installée dans son regard et qui ne veut plus le quitter. Putain de monde qu'elle dit. Elle songe, elle songe trop, ça tue les étincelles du bonheur, solidifie son cœur et son âme perdue. L'appartement vide qui sent encore le tabac froid jusqu'au bas de l'immeuble, les vices qu'elle enchaînera sûrement à sa sortie. Blondasse en chute libre, gueule de poupée qu'on prend pas au sérieux, ne pouvant que se lamenter sur son sort, terrible fin qu'elle a elle même provoquée.

✽ ✽ ✽

Sur sa commode, là, entre deux bouteilles d'eau, un bouquet, le parfum de ses fleurs venant caresser le bas de son nez comme pour lui voler ne serait-ce qu'un sourire, étirement de ses lèvres qui n'ont plus bougé d'un cil. Et devant elle, toute joie de voir ses yeux éclore, Serena, droitement assise sur l'un des sièges disposés dans le pièce cruellement neutre et criante de solitude. Mais Soledad elle sourit pas elle, elle est branchée de partout, sent plus ses membres comme elle en rêvait lors de son évasion, sauf que ça, c'est loin d'être un rêve. Incrédule, elle se contente de la regarder, incapable d'éprouver quoi que ce soit face à la brunette enthousiaste. Elle l'envie, au fond, elle se demande comment elle parvient à rester calme et apaisée, et pourtant elle aussi, il lui est arrivé de la merde. « Putain, Dieu merci t'es vivante. », qu'elle soupire. Dieu mon cul, il sait pas ce qu'il veut. Sole qui la regarde toujours, regard vide de toute expression, heureuse ou pas, on en sait rien. « Qu'est-ce que tu fais ici ? C'est pas beau à voir. Restes pas là. » Elle replace sa mince couverture jusqu'au haut de ses épaules, ne laissant dépasser que sa triste mine, visage qu'elle veut aussi cacher, couverte de honte. Mais son amie, elle, certainement la meilleure, c'est sûrement la seule chose qu'elle accepte de supporter de voir, parce qu'elle, elle sait l’apaiser. « Mais t'es sérieuse ? Meuf, qu'est-ce qu'il s'est passé pour que t'en arrive là ? » Question qui fâche, question qu'elle évite. Trop difficile, trop dur, elle a pas les mots pour décrire ça, elle y arrive pas. Elle veut plus y penser. « Rien de bien intéressant. C'est terminé, t'en fais pas, je vais bien. Mais merci d'être passée, Serena. Je suis devenue un peu folle, tu vois ? C'est rien. Je vais bien. Très bien. Très très bien. » Elle arrive toujours pas à faire naître un sourire au creux de ses pommettes, c'est comme si c'était figé, givré, glacé. Elle aime faire croire à une folie, ouais, ça paraît plus simple à expliquer, moins insensé. Et parfois, elle se met à y croire, à écouter ses dires, se laisser convaincre par son propre mensonge, elle culpabilise moins. Mais la vérité, la vraie, c'est qu'elle est au sol, elle y est plaquée, comme enchaînée, et qu'elle sait plus se relever. Elle a le cœur, le corps et l'esprit en miettes. « Ça n'a pas l'air d'aller "très très bien" du tout, Soledad. Je sais pas ce qu'il s'est passé mais je compte bien le découvrir. » Et sur ses mots, elle dépose sa main par dessus le drap recouvrant tes jambes, à l'endroit même où se dissimulent des bleus. La blonde, elle dit rien, elle grimace légèrement sous la douleur. « Heureuse d'apprendre que tu vas mieux, comme tu le dis si bien. Sache que je serai toujours là pour te soutenir. Je vais pas t'embêter plus longtemps, appelle-moi, ok ? » Elle se redresse jusqu'à se tenir debout sur ses pieds, grande face à Sole qui veut s'enfoncer dans son lit, qui veut lui crier la vérité, mais c'est sa voix qui déraille et rien ne sort. Elle l'observe, encore, toujours, sans dire un mot, silencieusement blasée. Mais elle veut pas la voir franchir la porte et la refermer, alors elle redirige le regard vers les fenêtres, percevant simplement le bruit de chacun de ses pas jusqu'au bruit soudain de la poignée de porte qui se redresse. La voilà de nouveau seule, livrée à son propre chaos.

This is what makes us girls
2015 - Boston
On a recollé chaque morceau de son être au cours d’une thérapie. Elle a ouvert son coeur à la drogue sous toutes ses formes et ses bienfaits. Elle écrase ses mégots n'importe où, dégueulassant plans de travail, tables basses et rebords de fenêtre. Cendres sur le parquet, sous les lits, au bord de l'évier : l'appartement, c'est un cendar. Gamine égocentrique brisant le large tissu de sa chrysalide pour évoluer vers la femme des temps modernes. Le caractère féminin accompli, la militante, la révoltée, l'être évolué qui a tracé un trait sur les habitudes et faits surannés. Tout ce merdier, jeunesse gaspillée qu’elle a jeté aux oubliettes, elle veut plus qu’on en parle. Femme résolue qui avance, davantage mature, tout aussi attachante, mais qui va mieux, qui se méfie. Fut une période où elle s’est renfermée sur elle-même, elle rejetait l’aide extérieure, elle en voulait pas, ça servait à rien, elle était faite pour le malheur. Fut un temps où on la plaignait, compassion dont elle voulait pas non plus. Elle voulait se redresser seule, aussi seule comme la façon dont elle est tombée, s’est échouée au sol. Maintenant la voilà. Son sourire d'antan, elle le côtoie de nouveau, petit à petit, sans brusquer les étapes. Trébuche de nouveau parfois, mais finit toujours par se relever. Réticente, puis finalement sa meilleure pote qui l’a embarquée dans le monde universitaire après une bonne année à rien foutre, vivant dans l’ombre d’un volet à mi-clos, appartement vivant à chaque retour de la brune aux côtés de Soledad. Études dans lesquelles elle excelle, ça en étonne plus d’un cette réussite. Et pourtant, elle est là la nouvelle Soledad, de nouveau fonctionnelle, véritable phœnix qui renaît de ses cendres, prête à l’envol.

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