rosa vanessa whistler ► shenae grimes

Je suis née dans un parfait petit cocon d'or, d'argent, de diamants, bref, dans une famille très aisée. Les Whistler avaient la fierté de porter le titre d'une des familles les plus riches de New York. J'étais une vraie petite princesse. Tout ce que je désirais, je l'avais. Seulement, en entrant dans le monde des grands, je fus aussi accueillie par un frère. Il n'avait pas l'air du tout content de me voir. Shiloh et moi, un jour c'était compliqué, un jour c'était l'amour fou mais le plus souvent c'était la guerre. J'étais complètement jalouse de lui. Déjà parce qu'il était plus grand que moi et qu'il connaissait beaucoup plus de choses. Il savait comment attirer le l'attention de nos parents qui se fixait souvent sur lui. Moi aussi je voulais être plus intelligente, plus belle, être la meilleure des Whistler. Impossible, ce mec était vraiment un parasite, un microbe ambulant. Mais bon, on arrivait quand même à survivre malgré les « Je vais te tuer! » et les « Grosse vache! » jusqu'à faire exploser l'autre rien que pour rigoler un peu. Nos parents avaient du mal à accepter le fait que leurs enfants n'arrivaient pas à trouver une bonne entende. Si le courant ne passait pas, il ne passera jamais. Ou alors il fallait le provoquer. (...) J'étais en seconde et Shiloh était déjà en terminale. Rien n'avait changé, nous nous disputions toujours comme des gamins. Toutes mes copines étaient folle de lui, ce qui me rendait encore plus verte de jalousie. Mais un jour, j'ai sentis que j'avais vraiment besoin de mon grand frère. Une bande de gars débiles n'arrêtaient pas de m'emmerder. Ils voulaient que je reste près d'eux, que je leur fasse des avances, bref, un truc auquel je comprenais rien. Du coup, j'ai été avertir Shiloh de la situation et il a directement réagit comme le grand frère protecteur. Il les a menacés, eux ils chiaient limite dans leur pantalon, j'étais ravie, fière d'avoir un frère comme ça. C'était la première fois que je le remerciai pour quelque chose. Mis à part les mercis forcés que nos parents voulaient entendre pour notre belle éducation. N'importe quoi. Moi qui pensait qu'après cet acte remarquable de Shiloh nos liens seraient plus soudés, je me trompais. On se disputait toujours mais je sentais que quelque part il veillerait toujours sur moi. Je devenais une sale garce, encore pire qu'avant et lui portait la couronne du roi des salauds. On se vantait de notre argent, de notre famille, de notre beauté. Personne ne nous arrivait à la cheville. Je savais bien qu'il y en avait pleins qui rêvaient d'être à notre place. Soit tu es un Whistler, soit tu ne l'es pas. Faut l'avoir dans le sang.

Une fois le Lycée terminé pour Shiloh, nos parents avaient décidés de l'inscrire à Harvard, soit l'une des plus grandes universités. Je me souvenais encore de sa tête. Il ne savait pas s'il devait rire ou pleurer. Mais pour finir, Harvard avait vraiment l'air de lui plaire. J'étais enfin seule, sans lui, j'étais la plus grande dorénavant. J'ai continué mes études dans le domaine de la mode. J'étais douée, très douée. Certaines agences m'avaient déjà repérée mais je ne savais pas si c'était pour mon talent où si c'était à cause de mon nom de famille. Peu importe, c'était une bonne nouvelle. Je n'allais pas me plaindre pour une fois. Je continuai à parler de temps en temps avec Shiloh pour avoir de ses nouvelles. Mais je sentais que tout avait changé. Mon frère me manquait atrocement. Pourtant, je le détestais par dessus-tout. Je voulais apprendre pleins de choses de la vie grâce à lui, pour pouvoir frapper un mec et crier haut et fort ' c'est mon frère qui m'a appris '. Il fallait que je le revois mais je n'avais pas d'autre solution que d'attendre des années et des années. Pour moi, ça n'allait pas se passer comme ça. Du jour au lendemain, je négociais avec mes parents pour pouvoir continuer mes études à Harvard. J'y avais réfléchis avant, certes, mais je n'avais plus le temps d'hésiter, si c'était une bonne idée ou pas. Tout était tracé d'avance, je devais aller là-bas. Au début, ils n'étaient pas d'accord. Je travaillais tellement bien à New York, j'avais de grandes chances de réussir. Je savais qu'ils avaient raison mais quand j'avais quelque chose en tête, ça devait se passer comme ça et pas autrement. Finalement, ils ont finis par céder à mes caprices et m'ont accordé une chance dans cette grande université. Ils étaient contents, inutile de le cacher. Leurs deux enfants à Harvard, c'était genre le bonheur. Je terminai donc une seconde année d'étude à New York pour faire ma troisième à Harvard. Je ne croquais plus la vie à pleine dent depuis que Shiloh avait déserté la maison. J'avais besoin de le retrouver. J'étais tellement en manque de lui que ça m'arrivait souvent de m'endormir dans sa chambre. Je me demandais souvent ce qu'il était en train de faire là-bas. S'il lui aussi il pensait à moi. Je m'en voulais d'avoir été jalouse pendant toutes ces années. Je veux le retrouver pour essayer de tout réparer et former un duo du tonnerre de dieu pour mettre tout Harvard en feu! Enfin, quand même pas.