BOÎTE AUX LETTRES DE LAWRENCE H. AUSTEN

P’pa,
Je sais très bien que tu n’es pas le plus expansif des hommes mais je te rassure, j’ai le même trait de personnalité alors je comprends. J’aimerai pouvoir être capable de te dire à quel point je tiens à toi mais je ne suis pas vraiment doué dans ce domaine.
Alors je veux juste que tu saches que je suis fier d’être ton fils et que je n’aurais pas pu rêver mieux comme père que toi. J’espère aussi qu’on aura la possibilité de rattraper le temps perdu car je veux apprendre à te connaitre.

Bonne saint valentin à toi aussi papa
Je t’embrasse,
Ton fils, Paris.

Ps : tu as de gros bisous de la part de ta petite fille.

Lawrence,

J’ai bien reçu ta lettre et te retourne une réponse au dos de celle que tu m’avais fait parvenir. Je n’ai pas beaucoup de temps pour écrire  alors je serais brève. Tu n’aurais pas « dû » m’en parler. Tu devais le faire. Plus que par principe, tu devais le faire par respect de ce que nous étions. J’ai toujours été d’une franchise absolue envers toi. Je ne t’ai jamais rien caché. Jamais rien de si important en tout cas. Je pensais naïvement que tu finirais par avoir suffisamment confiance en moi pour ne pas omettre de me dire que tu avais un fils. Un fils qui est l’une, si ce n’est la personne la plus importante de ton existence.

J’espère sincèrement que cette importance dont tu parles, et que soit disant je représente à tes yeux te pousseront à plus de franchise et de transparence à l’avenir. Sans elles nous parcourrons des chemins c’est vrai. Mais je peux t’assurer qu’ils n’iront pas dans la même direction.

Je suis de nouveau joignable sur mon cellulaire si tu souhaites que nous en discutions davantage.

Je t'embrasse, malgré tout.

Lily.