Je n'ai pas vraiment le droit d'être là mais ça m'est bien égal, pour tout dire. J'ai arpenté ces salles de sport pendant quatre longues années et je me fiche bien de savoir si j'ai le droit ou pas d'être là. J'en ai envie et c'est bien assez pour me retrouver ici. Je suis venue juste après le boulot pour me détendre. Pour oublier qu'à la maison, rien ne va plus et que ce qu'il se passe au travail me tue à petit feu, prise au piège par ma propre conscience. Doucement, je pousse la porte des vestiaires et troque mon pantalon noir bien repassé et mes talons hauts pour un short et une paire de baskets. En brassière Calvin Klein noire, je sors des vestiaires et file vers les machines de cardio et de musculation. J'ai besoin de courir un peu, de m'essouffler, de me pousser à bout pour finir par reprendre mon souffle, vivre à nouveau. Alors je m'installe sur une machine, paramètre le nombre de kilomètres que je veux courir, la vitesse que je souhaite atteindre et le degré de la pente. Petit à petit, la vitesse augmente et mes foulées se font de plus en plus longues, mon rythme cardiaque augmente et je suis dans l'incapacité de réfléchir à quoi que ce soit. Le bonheur. Sauf que lorsque mon lacet se défait, je ne sens rien, je ne sens pas ma cheville être un peu moins serrée et... c'est la chute, balancée à l'autre bout du tapis. " Bordel de merde " Grognais-je en voyant le tapis tourner alors que je suis limite allongée sur le dos, une douleur en bas de ce dernier, les jambes en l'air. Ridicule !
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Je n'ai pas vraiment le droit d'être là mais ça m'est bien égal, pour tout dire. J'ai arpenté ces salles de sport pendant quatre longues années et je me fiche bien de savoir si j'ai le droit ou pas d'être là. J'en ai envie et c'est bien assez pour me retrouver ici. Je suis venue juste après le boulot pour me détendre. Pour oublier qu'à la maison, rien ne va plus et que ce qu'il se passe au travail me tue à petit feu, prise au piège par ma propre conscience. Doucement, je pousse la porte des vestiaires et troque mon pantalon noir bien repassé et mes talons hauts pour un short et une paire de baskets. En brassière Calvin Klein noire, je sors des vestiaires et file vers les machines de cardio et de musculation. J'ai besoin de courir un peu, de m'essouffler, de me pousser à bout pour finir par reprendre mon souffle, vivre à nouveau. Alors je m'installe sur une machine, paramètre le nombre de kilomètres que je veux courir, la vitesse que je souhaite atteindre et le degré de la pente. Petit à petit, la vitesse augmente et mes foulées se font de plus en plus longues, mon rythme cardiaque augmente et je suis dans l'incapacité de réfléchir à quoi que ce soit. Le bonheur. Sauf que lorsque mon lacet se défait, je ne sens rien, je ne sens pas ma cheville être un peu moins serrée et... c'est la chute, balancée à l'autre bout du tapis.
