Work, work, work ft Camilo

« En, en » répondis-je avec pas le moindre intérêt. Depuis automne, j’avais décidé de prendre les choses en main et d’aller m’entrainer. J’étais plutôt bonne en course, en escrime et sans trop me vanter, j’étais pas trop mal pour donner un coup de point. Cependant, depuis que ça l’avait tourné au vinaigre à l’automne et qu’on m’avait enlevé, j’avais eu le besoin de prendre un peu plus de confiance en moi pour pouvoir me défendre. J’avais entrepris de suivre des cours de boxe ou de karaté, je ne savais pas trop. Je m’étais dis que de me présenter à la salle serait un bon début !

J’avais été tranquillement à l’accueil voir le tableau des cours et tout pour m’y inscrire. Sur le campus c’était bien non ? J’étais près de la maison et ça c’était un gros plus. Pas besoin d’aller au centre ville avec tout le trafic ! Les sessions de cours venaient de débuter à nouveau après les fêtes ce qui était un gros plus pour moi. Donc, je m’étais inscrite ! Puis, je m’étais dis quant à être ici, aussi bien faire un peu d’exercice. Bon, se sera pas vraiment intensif, mais tout de même c’était un début je trouvais !

Jusqu’à temps qu’un jeune homme se mette à me parler. Au début, c’était bien beau, mais après quand j’ai réalisé qu’il faisait juste se vanter et qu’il aimait un peu trop son corps et son reflet dans le miroir, il était trop tard. Il m’expliquait que je m’entrainait mal sur la machine et tout. J’avais eu beau essayer toutes les techniques de : je dois y aller j’ai quelque chose d’autre ou même le j’y tenais pas tant que ça à et exercice… j’arrivais pas en m’en débarrasser. C’était presque de l’harcèlement quand il m’expliquait comment faire et surtout me le montrait !

C’était pourquoi que je n’exprimais aucun intérêt avec mes réponses vagues : « en, en, je dois vraiment y aller » dis-je pour la vingtième fois en regardant vers le plafond. Il me sortit une nouvelle excuse encore et encore. C’est pourquoi, lorsque je vis un jeune homme passé près de nous, je saisis ma chance : « Tient te voilà toi ! » dis-je en lui souriant en prenant son bras. « Mon coach est là maintenant, BYE » dis-je. Je marmonnai au nouveau venu : « Marche, marche, fait pas de contact avec les yeux. Merci, t’arrête pas, continue ! » dis-je en l’amenant le plus loin possible du macho dans la salle d’entrainement. Dos à l’autre gars avec qui j’étais avant, je lui demandai : « Est-ce qu’il regarde encore ? » dis-je en mettant mes mains sur mes hanches.