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(milhan) il faut croire que la plus grande inconscience de l’homme, c’est celle de sa propre vie.

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Ilhan H. Eastwood & Mila Scorsese

La musique à fond dans la salle de bain, Mila remuait des fesses en rythme. Le sèche cheveux à hauteur du visage, elle fermait les yeux et se laissait délicatement portée par la musique. Ses lèvres fredonnaient le refrain mais aucun son ne sortait de sa bouche, elle restait une piètre chanteuse. Seul son déhanché valait le coup d'oeil. Marmonnant quelques mots dans un anglais approximatif, elle ouvrit les yeux pour éviter de rater son brushing. Ses longs doigts fins passèrent dans sa longue chevelure encore humide tandis qu'elle essaya de s'appliquer pour faire un semblant de coiffure. La blondinette mit environ quinze minutes pour peaufiner sa préparation. Elle jeta un rapide coup d'oeil dans le miroir et afficha un sourire satisfait avant replacer une ou deux mèches rebelles. Sa crinière était sauvage mais disciplinée. Un peu de maquillage et la voilà enfin prête pour la soirée improvisée avec Ilhan, son pote. Depuis qu'elle savait qu'elle allait passer la soirée en sa compagnie, Mila n'arrivait pas à défaire le sourire de son visage. Elle adorait ce mec et putain, son petit côté rebelle la faisait fondre. Il était surement déjà casé. Tu parles, un beau mec pareil, ce serait cruel qu'il soit encore célibataire. Chassant les préjugés de sa tête, la Lowell enfila sa veste et attrapa son sac avant de quitter l'appartement. Elle traversa le couloir en prenant soin de faire claquer ses talons pour énerver la voisine d'en dessous. En même temps, il fallait voir le spécimen, elle pouvait être jalouse de la Scorsese, c'était amplement légitime. En voyant que l'ascenseur était toujours en panne, elle soupira bruyamment. Bordel, elle allait devoir descendre les escaliers à pieds. Impensable. Elle regarda derrière elle en espérant presque qu'un preux chevalier débarque de nulle part et la porte jusqu'en bas. Bon, il n'y avait personne mais son attention fut rapidement capté par un bruit de porte. Sans chercher à comprendre plus loin, Mila descendit les marches et prit soin de parfaire sa descente. Un étage plus bas, la voilà face à sa grosse voisine. Cette dernière était, comment dire, atypique. Elle n'avait pas vraiment le physique et l'attitude d'une étudiante en pleine force de l'âge. « Bonne soirée. » lança-t-elle avec un large sourire. Non mais quelle garce celle-là. La voisine la regarda de haut en bas avant de soupirer et de repartir d'où elle venait. Mila était fière d'elle. Elle adorait faire chier le monde. La soirée débutait plutôt bien. Ce fut d'une démarche plutôt élégante qu'elle se rendit au bar où elle avait rendez-vous avec Ilhan. L'air était froid et heureusement qu'elle avait pensé à mettre une grosse écharpe parce qu'au vu de sa tenue, elle risquait aisément d'être malade le lendemain. Vêtue d'une robe noire assez distinguée mais beaucoup trop courte, la Scorsese adorait qu'on se retourne sur son passage. Elle était ainsi, elle prenait un malin plaisir à faire sa belle. Quoiqu'il en soit, habitant en plein centre ville, elle ne mit pas longtemps à arriver sur les lieux. Le beau brun était juste devant le bar. Soit il l'attendait, soit il fumait sa clope. Mila préférait se complaire à opter pour la première solution. En chemin, elle entendit son portable sonner et lorsqu'elle le sortit de sa poche de manteau, elle vit un message d'Antonella, sa grande soeur. Elle lui demandait ce qu'elle faisait ce soir, sans doute pour la surveiller. Élargissant toujours un peu plus son sourire, la Lowell pianota activement sur son clavier pour lui répondre un bref révisions ce soir, la poisse. C'était plus fort qu'elle. Rangeant son portable dans la poche de sa veste, elle arriva à hauteur d'Ilhan. « Le reflet du lampadaire te donne des allures de badboy Eastwood, tu es presque beau comme ça. » avoua-t-elle avec un accent italien qui ne le quittait pas. Mila adorait le taquiner mais il lui rendait tellement bien. S'approchant toujours un peu plus, elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un chaste baiser sur sa joue. « En fait nan, t'es juste beau de loin, de prêt il y a encore des progrès à faire. » dit-elle avait d'éclater de rire. La blondinette lui prit sa clope des mains et l'apporta à sa bouche pour en tirer une latte. Mila adorait passer du temps avec lui, Ilhan allait lui faire passer une bonne soirée, elle n'en doutait pas une seule seconde.

@Ilhan H. Eastwood
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il faut croire que la plus grande inconscience de l’homme, c’est celle de sa propre vie
— with Mila

L'eau chaude coulait doucement sur mon corps, me réchauffant doucement tandis que je passais mes mains dans mes cheveux. La vapeur montait lentement, emplissant la salle de bain, laissant la buée se former sur les vitres de la douche. Si seulement je pouvais rester là quelques minutes de plus. Mais non. Je ne pouvais pas. Ce soir Mila et moi avions rendez-vous dans un bar, pas le genre de rendez-vous chic, non. Plutôt le type où nous allions nous bourrer la gueule, enchaîner les verres comme si l'alcool c'était de l'eau. Le reste on s'en foutait. Faire chier les gens, on s'en foutait aussi, du moment que nous on s'amusait. Entourant mon bassin d'une serviette, je me contemplais dans le miroir avant de passer ma main dans mes cheveux. Pas besoin de les coiffer, ils prendraient leur forme tout seul. Faut croire que le style « coiffé décoiffé » était à nouveau à la mode. En fait j'en avais rien à foutre, je pouvais limite sortir en jogging tellement j'étais crevé. Mais fallait pas. Mila allait sûrement se faire très belle pour ce soir alors il fallait que moi aussi je sois à la hauteur. J'enfilais donc un tee shirt blanc avec « BAD » marqué dessus, à ce qu'il paraissait le blanc c'était classe. Comme ça au moins elle ne pourra pas dire qu'aucuns efforts n'a été fournis. Mila espérait peut être que je mettrais une chemise mais, malheureusement pour elle, je les gardais pour les grandes occasions et cette soirée n'en était pas une. Déjà que je n'avais pas beaucoup d'argent alors si en plus je tâchais mes précieux vêtements avec du vomis.. Ouais ce tee shirt valait mieux. Prenant mes clés, je filais en direction du bar. Heureusement, il n'était pas très loin à pied, une dizaine de minutes. L'avantage d'habiter en centre ville, on était proches des lieux de fêtes. Idéal quand on voulait se changer les idées. Sortant une clope de mon paquet, je l'allumais et tirais une bouffée, attendant dans le froid que Scorsese arrive. La nicotine me brûlait un peu la gorge, sûrement un début de rhume. Peut-être aurais-je dû mettre plus qu'un simple haut et une veste en cuir. Le regard porté sur le trottoir en face, j'observais la nuit, l'obscurité, me mettant sous un lampadaire afin d'être vu par mon rendez-vous. J'aimais les ténèbres, la débauche, la nuit quand je n'avais rien d'autre à faire que m'amuser, ne pas me soucier des autres, juste de ma petite gueule d'enfant rebelle. Finalement elle arrivait. Ma cigarette finie j'en allumais une autre, le temps qu'elle traverse la rue. « Et toi tu serais presque sexy si ces vêtements te moulaient un peu plus ». Ouais, on aimait bien se charrier, en plus j'allais pas me laisser faire par une femme, surtout pas par Mila. Et elle recommença, m'arrachant un sourire. « T'as raison de près on voit les défauts des autres, ces vêtements ne te moulent pas le corps, ils te boudinent ». Sans même me laisser le temps de tirer une bouffée, sa main agrippa la mienne, m'arrachant mon bout de nicotine. « Eh fais gaffe en prend pas trop d'un coup ou ça risque de te tourner la tête ! C'est ça d'être une fragile. »

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Ilhan H. Eastwood & Mila Scorsese

Mila était vraiment contente de passer cette soirée avec son pote. Les deux étudiants se connaissaient depuis son arrivé à Harard et, même si au début elle se servait de lui pour essayer de rentrer à la Mather House, il fallait bien avouer qu'aujourd'hui, elle tenait à lui. Ilhan et son regard charmeur, Ilhan et son petit cul. Il était vraiment bien battit et c'était assez plaisant d'être en sa compagnie. Sa grande soeur refusait qu'elle ne traîne avec des verts mais c'était plus fort qu'elle. Attirée par l'interdit, la blondinette prenait un malin plaisir à aller contre les recommandations d'Antonella. Les mauvais garçons avaient le don d'attiser sa curiosité, elle voulait un homme, un vrai. Le sourire jusqu'aux oreilles, le ton de la soirée était donnée puisqu'elle lui balança une remarque désobligeante dès son arrivé. C'était assez courant entre eux, ils se chamaillaient comme de vrais gosses mais dans le fond, ils s'adoraient. Elle ne l'avouera peut être jamais mais Mila tenait à lui. Quand elle n'avait pas le moral, elle fonçait chez lui pour se changer les idées et cela marchait à tous les coups. Ilhan devait avoir un certain pouvoir sur elle et ce n'était pas négligeable. Le jeune homme n'attendit pas une minute de plus avant de répliquer. Aucune personnalité. Il se servait de ses mots pour lui retourner la taquinerie. En l'entendant parler, elle leva les yeux au ciel mais ne quittait pas ce sourire qui semblait avoir élu domicile sur ses douces lèvres. Lorsqu'il vint lui dire que ses vêtements ne la mettaient pas en valeur, elle ouvrit la bouche d'indignation avant de froncer les sourcils. La petite Scorsese arborait une mine faussement vexée. Elle baissa la tête pour regarder sa robe qui était, effectivement, bien moulante. Mais elle n'avait pas un seul gramme de graisse, elle pouvait se le permettre. Ilhan pensait avoir tapé là où ça faisait mal mais c'était sans connaître la réactivité de la blondinette qui ne tarda pas à attraper le bord de sa robe. Elle releva la tête vers lui et leva légèrement sa robe, la laissant glisser jusqu'en haut de ses cuisses. « De où ça me boudine. Putain je savais que j'aurais pas dû mettre plus court. » lança-t-elle avant de lui passer la langue. Tout n'était que provocation et extravagance avec elle. Continuant de remonter sa robe, elle s'arrêta juste à la commissure indécente de ses fesses. « Tu veux tâter de la fesse mio amore ? » siffla-t-elle d'une voix charmeuse. Mila se foutait complètement de savoir qu'ils étaient dans la rue et qu'il y avait du monde autour. Elle se complaisait dans l'excès, cela la définissait bien. La blondinette explosa de rire avant de remettre convenablement sa robe et de prendre sa clope des mains. Sans chercher à comprendre quoi que ce soit, elle l'apporta à sa bouche et inspira. Ilhan vint la prévenir d'aller doucement avec. Mais il croyait quoi ? Qu'elle n'avait jamais rien fait dans sa vie ? Bon, c'était pas totalement faux mais la clope, elle connaissait. « C'est du tabac, qu'est ce que tu veux que ça me fasse, monsieur j'veux pas partager ? » répondit-elle malicieusement. La Lowell prit la clope entre ses longs doigts fins et l'examina avec attention, la faisant tournoyer. « Si ça s'trouve, tu es en train de te droguer. Il y a quoi là-dedans, hum ? Surement rien de bien nocif, tu es trop sage pour tout ça. » le taquina-t-elle. Mila adorait tester de nouvelles expériences et c'est vrai que le joint, elle n'avait pas encore essayé. A bon entendeur bien sûr.
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 il faut croire que la plus grande inconscience de l’homme, c’est celle de sa propre vie
— with Mila

Elle me provoquait, remontait sa robe et, étrangement, j'aimais ça. Moi qui l'avais toujours considéré comme une sœur, je la voyais maintenant comme une femme, une conquête. Finalement peut-être qu'on serait plus que des amis... Pourquoi pas des sex friend ? Fallait pas me chercher, je pouvais devenir une bête, quelqu'un qui ne pensait plus qu'au sexe. Mes yeux ne quittaient pas la limite de sa robe qui remontait petit à petit. Sans plus attendre je prenais mon portable tandis qu'elle me proposait de toucher ses fesses. Riant, je prenais une photo avec le flash pour qu'on voit bien tous les détails. Qu'est-ce que j'allais faire de cette photo ? Pas l'envoyer à tout le monde en tout cas. Mila avait beau être provocatrice, je la respectais assez pour ne pas détruire sa réputation. Réputation qui en prendrait un coup si cette photo tombait entre de mauvaises mains. Mais, heureusement pour elle, j'étais quelqu'un de discret, je la mettais juste en fond d'écran. « Et voilà, comme ça à chaque fois que je déverrouillerais mon iPhone j'aurais une raison de bander ! » Bien sûr que je plaisantais. Certes, j'étais quelqu'un qui pensait beaucoup à s'amuser avec les femmes mais je savais quand même me contenir. Et puis, elle l'avait cherché. Quand on me provoque, ça ne reste pas sans conséquence. Puis elle me prit ma cigarette et je la traitais de fragile. Chose qu'elle avait peut être mal prise étant donné qu'elle me traitait de sage. Un mather sage ? Se rendait-elle compte de la contradiction ou le shit l'avait déjà emmené ailleurs ? « T'as raison le tabac ne pourrait rien te faire à toi la plus rebelle des femmes, la plus belle également ». Toujours la flatter, elle ne se méfierait de rien comme ça. Vas y, tire une bouffée de shit. « Mais si la tête commence à te tourner commence pas à te plaindre, je t'aurais prévenu ! » Bah ouais, fallait pas abuser. Mila se doutait sûrement que c'était du shit et pourtant elle le fumait. Persuadé que c'était sa première fois, j'observais avec amusement et intérêt le spectacle. Comment allait-elle réagir ? En tout cas cette soirée promettait.

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