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Margaux&Abel - Mari&Femme

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• Ma vie a prit une tournure inattendu. J'ai toujours aimé me foutre dans la merde, c'est pas pour rien d'ailleurs que j'ai fait partie d'un gang plus jeune lorsque j'habitais encore au Brésil. J'en ai fait des conneries, un paquet et je pense que j'ai du en oublier. J'ai jamais été un modèle à suivre, un saint, un mec calme et rangé. Je suis le contraire, l'élément perturbateur, celui qui va aimer pousser les gens dans leurs retranchement, voir jusqu'à où ils sont capable d'aller, à me foutre dans des histoires pas possible, des problèmes et encore des problèmes. Je ne sais pas si un jour je changerais, j'ai pas mal de problèmes personnels, comme l'alcool ou la drogue, et... Même si pour moi c'est pas des problèmes, que c'est juste de l'amusement, un moyen de vivre ma jeunesse, mais si je dois aller voir un psy, il me conseillerais les alcooliques anonyme, un séjour dans un centre de désintox. Elle est belle ma putain de vie hein ? Ma dernière connerie en date, enfin, si on peu appeler ça une connerie, car à mes yeux ce n'est pas ça, je me suis marié. Ouais, vous avez bien lu, je suis un homme marié. Ah putain la bonne blague, j'suis pas foutu d'être fidèle et je suis marié ? Un coup de tête, un défi que j'ai relevé, et pour le coup, je vais pas pleurer. Sérieux, ma femme, car ouais, je peux l'appeler comme ça, et bien, elle est loin d'être moche. D'ailleurs en parlant d'elle, je venais de lui envoyer un message. On avait une relation assez spéciale, on passait notre temps à se tester, à se lancer des défis, à voir jusqu'à où on pouvait aller, et, c'était plutôt drôle la plupart du temps. Je venais de lui demander de me rejoindre au bord de cette plage, il était deux heures du matin, il faisait plutôt froid, et le vent de l'océan n'arrangeait rien. Mais, j'avais une idée en tête, j'avais une idée plutôt drôle, enfin, j'avais aucune idée de comment elle allait réagir, mais moi, ça me faisait rire. Alors, j'étais allongé sur une serviette de plage, ouais, en pleine nuit, les mains derrière la tête, un feu que j'avais allumé quelques minutes plus tôt brulait à mes côtés, et j'attendais qu'elle donne un signe de vie, qu'elle me rejoigne. •


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Avachi dans le canapé de la villa que je partageais avec d'autres personnes d'Harvard, j'ouvrais une bouteille de bière Heineken. Je n'allais pas me priver de cette bonne douceur surtout qu'elle était gratuite pour moi. Un peu normal quand on portait le nom de famille d'une célèbre marque de bière. Tout le monde dormait alors que je zappais les boutons de la télécommande pour trouver quelque chose de potable à regarder à la télévision. Je n'avait pas l'habitude de rester poser sur un canapé à ne rien faire, mais ce soir, rien de prévu et aucune soirée en vu avant demain soir. Il pas loin de 2 heures du mat' quand mon téléphone se met à vibrer. Je l'attrapait en échangeant ma bière contre mon téléphone et de voir que c'était mon mari. Oui, mon mari ! Moi ? La fille en couple avec un dunster qui est mariée à un autre. Ce mec, c'était spécial avec lui. On passait notre temps à se tester, se lancer des défis et c'est parti de là. Un pari et me voilà avec la bague au doigts à Vegas. Je n'ai encore rien dit à ma soeur et encore moins à Teddy. C'était un jeu dangereux, mais j'aimais ce jeu sans limite et loin de la routine qu'un couple pouvait avoir. Sans hésitation, j'ai sauté du canapé en attrapant mon manteau avant de filer à la plage qui se trouvait qu'à quelques minutes de la villa. Une cigarette au bout des doigts, je prenais un grand plaisir à tirer dessus tout en marchant sur le sable froid avant de le voir allongé sur une serviette. C'était une blague ? Qu'est-ce qu'il avait derrière la tête. Je le savais, cette histoire ne sentait pas bon, mais qu'importe. « Alors, c'est comme ça que t'accueille ta femme ? » disais-je en tirant une latte sur ma clope avant de recracher la fumée avant de sourire. « Une chance que j'habite à deux rues d'ici. » même pour lui je n'aurais pas fait la route de Cambridge à Boston. Faut pas pousser mémé dans les orties non plus.
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• J'ai pas beaucoup de chose à dire vous savez si je devais parler de moi, j'ai pas la vie la plus passionnante comme celle que l’on voit dans tous ces grands films qui nous font rêver depuis notre plus jeune âge, j'ai plutôt même la vie la plus merdique qu'il puisse exister je pense. A certains moments de ma vie, j'me suis demandé pourquoi je n'étais pas mort ce jour-là, pourquoi ma vie ne c'était pas arrêté, tout aurait été beaucoup plus simple pour moi vous savez, tout aurait été plus beau, pas de cauchemars qui me réveil en pleine nuit, pas de problème de souffle à certains moments, j'serais... Au Paradis. Sauf que ces pensées partent assez rapidement, j'me dis que j'ai de la chance, plusieurs fois au Brésil je suis passé à côté de la mort, et, à chaque fois j'ai failli y rester, j'vais pas faire l'égoïste, j'ai la chance de continuer de vivre, alors putain, c’est pas aujourd’hui que j’vais crever, c’est pas aujourd’hui que j’vais me retrouver sur une table d’opération. Parceque bordel, j’ai enfin trouvé un but, depuis quelques temps, je suis une nouvelle personne, je vais de l’avant, je ne vis plus que pour la haine et l’espoir de casser des gueules à chaque fois que l’aiguille de l’horloge de l’église tombe sur le douze. J’voulais avancer, et enfin vivre une vrai vie, une vie à ma façon certes, une vie ou je me fais plaisir et je me moque du regard des gens, une vie où je peux faire ce que je veux, où je veux, sans devoir rendre de compte. Je sais, c’est vachement bizarre que ça soit moi qui réagisse comme ça, mais, putain, c’est le cas, alors le premier qui vient me casser les couilles où qui essaie d’empêcher ce bonheur de continuer d’exister, c’est moi, qui l’empêchera d’exister… J’pense que toutes ces merdes auxquels j’ai dû faire face étaient des sortes d’épreuves, pour voir si j’étais réellement capable d’être quelqu’un, de devenir quelqu’un, pour voir si je n’étais pas une de ces petites merdes à abandonner au premier coup dur. Sauf que ce n’était pas moi, je n’avais plus envie d’abandonner, j’avais envie de me battre, de montrer au monde entier que j’étais prêt à répondre à toutes les questions, toutes les épreuves qu’on m’enverrait. J'voulais juste profiter de ma vie bordel, et, c'est ce que je faisais, j'avais beau être marié désormais, j'trouvais ça plutôt cool en fait, c'était drôle d'être marié à Margaux. "Toutes mes excuses très chère !" Je me lève d'un coup, un large sourire sur les lèvres quand elle pointe le bout de son nez, j'attrape sa main pour lui faire un baise main, comme dans ces films qui font réussir à faire mouiller toutes ces jeunes prépubères en manque d'affection. J'attrape la cigarette qu'elle a entre les mains pour la porter à mes lèvres et tirer dessus. "Une chance d'être marié à moi plutôt ouais !" Calant la cigarette entre mes lèvres, je m’accroupis pour sortir la deuxième serviette de plage que j'avais apporté, et je l'installe aux côtés de la mienne. "Ta place pour la soirée [...] J'ai eu une idée pour cette nuit, j'veux voir de quoi tu es capable !" Bonne ou mauvaise idée ? Mauvaise je dirais... •

 


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