MARGAUX HEINEKEN ► crystal reed.

Assise sur le rebord de la fenête, tu recrache la fumée après avoir tiré sur ta cigarette. Fumer, c'est une chose défendu chez les Heineken et pourtant tu ne t'es pas gêné pour oublier cette règle qui est très importante pour ton cher père. La fenêtre ouverte, tu explores les environs malgré la noirceur qui se trouve sous tes yeux. Il se fait tard et pourtant tu ne vas pas tarder à quitter le cocon familial pour rejoindre ta bande de pote à une soirée. Une soirée qui s'annonce épique et surtout parfaite à tes yeux. Du moins, c'est avant que ton portrait craché entre dans ta chambre telle une furie et les larmes aux yeux. Il y a comme un hic et pourtant tu joue l'innocente pour ne pas changer de tes vieilles habitudes « Qu'est-ce que tu veux encore ? » dis-tu sur un ton totalement désintéressé avant de recracher la fumée une nouvelle fois à l'extérieur. « T'es vraiment qu'une sal*pe Margaux ! » dit-elle à ton égard en hurlant dans toute ta chambre pour que les voisins soient au courant de votre dispute. « Allez, fait pas comme si t'étais amoureuse, c'est qu'un mec. » tu termine ta cigarette avant de fermer la fenêtre et tu passe à coté de ta jumelle comme si il s'agissait d'un mur pour te prendre une robe que tu enfile rapidement « Comment t'as pu couché avec lui ? Avec MON MEC ! » un sourire se dessine au coin de tes lèvres, fière de ce que tu as pu lui faire. Ce n'est pas de ta faute si son mec t'as fait du rentre dedans. Tu as juste répondu à ses avances. Après tout, t'es une jeune femme bien élevé non ? « En réalité, c'est un très bon coup, faut croire que tu es trop coincé vu ce qu'il m'a dit l'autre soir » tu attrape ton paquet de cigarette et ton sac et c'est juste avant que tu passe le pas de la porte de ta chambre que tu lui dis « Bonne soirée sis' » et tu la laisser planter là, dans ta chambre. Lui piquer son mec, ce n'est rien comparé à tout ce que tu as pu lui faire d'autre.

« Tu sais que t'es plutôt jolie aujourd'hui ?  » dit-il à ton égard alors que tu mets quelques affaires dans son sac pour pouvoir partir au plus vite alors que le jeune homme se tient contre l'entrée de ta chambre. « Dégage Arch', va jouer au playmobil plus loin » dis-tu sur un ton froid à son égard. Il est le meilleur de ton frère et tu sais comment il est et à quoi il joue. Il veut agrandir son tableau de chasse, rien de plus et tu n'as pas envie de le satisfaire. « Autant de méchanceté qui sort d'une si jolie bouche, c'est bien dommage. » tu te retourne avec ton sourire jusqu'au oreille. Un sourire si hypocrite qu'il se remarque à des kilomètres. Au début, tu ne lui parlais pas et  tu ne le croisais que très rarement. Après tout, tu es si jeune et maintenant que tu deviens une jeune femme ravissante, monsieur daigne te remarquer. Tu avais un crush sur lui il y a quelques années, mais un crush qui s'est évanouie dans la nature à force de voir qu'il jouait avec les filles et surtout qu'il te parlais comme une gamine à l'époque. Tu prends ton sac et sors de ta chambre sans un regard pour Archie. Lui, avec son sourire au coin des lèvres qui veut dire long sur sa détermination d'avoir la petite soeur de son meilleur ami dans son lit. C'est un jeu pour lui et plus exactement un défi que ses potes lui ont lancé il y a peu. Seulement, comment va-t-il réussir ce défi si dans le fond il se fait prendre à son propre piège en tombant dingue de toi qui le rejette sans cesse, qui lui met des bâtons dans les roues ? C'est une histoire à suivre.

C'était la dernière soirée dans la capitale londonienne et c'est sur la pointe des pieds que tu rentrais au domicile familial. Un domicile que tu connaissais comme ta poche étant donné que ça faisait vingt-ans que tu y vivais. Les deux premières années de ta vie se sont déroulé à Amsterdam au Pays-Bas avant que tes parents décident de quitter le pays pour la capitale de l'Angleterre avec ta jumelle, tes deux grands-frères et ta grande soeur. Tu t’apprêtais à franchir la première marche de l'escalier quand une voix au loin saisissait ton nom « Margaux, vient voir. » un soupire qui sortais de ta si jolie bouche « Et merde... » dis-je dans ta "moustache" avant de poser ton sac et de te rendre dans la cuisine où se trouvait ta mère en train de préparer le petit déjeuner. « Tu m'avais promis de ne plus faire ça. » tu avais promis à ta chère mère que les sorties du genre ne se feraient plus, mais c'était plus fort que toi et tu ne pouvais pas résister. « C'était la dernière soirée à Londres maman, je voulais profiter de mes amies avant de partir à Cambridge. » un regard triste pour amadouer ta mère et le tour est joué. Tu n'as aucun scrupule même si tu aimais ta mère plus fort que tout. Par moment, tu as l'impression d'être la "ratée" alors que ta soeur est si parfaite et répond à tous les ordres de "papa". C'est vrai, tu es l'écorchée vif de la famille, tu as ce besoin de liberté que seul ton grand-frère et ta mère pouvaient comprendre. C'était la guerre entre toi et ton paternel ainsi que ta jumelle et pourtant tu essayais de faire bonne impression pour ta chère mère qui a mis tant d'espoir en toi pour reprendre l'entreprise familiale avec le reste de la famille. « Je suis inquiète pour toi, pour ton avenir chérie » dans le fond, tu savais que ta mère a raison. C'est la voix de la sagesse et pourtant tu te retrouvais dans les embrouilles à chaque fois. D'une sagesse indescriptible, elle s'avançait vers toi en déposant ses lèvres sur ton front « Je te promets de réussir, tu as ma parole. ».