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La haine, c'est la colère des faibles.
Morgan et Annalynne.
Quelques jours déjà qu'Alysse m'a donné cette information. Le grand Richard Malcolm menacé, mon père quelqu'un veut le tuer. C'est comme si j'avais prit trop de temps pour le réaliser, comme si mon histoire avec Clay avait embué mon esprit tout entier. Obnubilée par le fait que je traîne une solitude que je n'ai pas désirée. Mais j'ai apprit à mes dépends, et grâce à lui sûrement, que finalement, même si votre nom est reconnu, l'on a jamais ce que l'on désire. On finit toujours par se heurter à ce genre de déception qui ne peuvent s'effacer … Annalynne Malcolm trompée, tombée de son piédestal et de ce monde qu'un jour je pensais pouvoir contrôler. J'ai cru en l'argent, puis en l'amour, avant de m'incliner face à cet échec cuisant. Il est des choses qui ne peuvent contrer le libre arbitre des gens. Et face à ce bâtiment je réalise que cette pensée n'a jamais été aussi vraie. C'est presque mon honneur dans son entièreté que je m'apprête à ravaler afin d'aller questionner cet homme que j'ai laissé face à toute une foulée d'invités. Je me demande presque pourquoi je n'y avais pas pensé directement, ça me paraît trop limpide à présent, l'idée que ce soit lui ou son père qui en veut au mien. Le problème, c'est que pour le moment, je me contente de regarder de l'extérieur son appartement. Alan … ça fait des mois que je ne l'ai pas vu, je ne suis même pas venue souvent ici, il faut dire que ma vie avec lui je ne l'ai qu'envisagé de façon écrite à la craie, facilement effaçable d'un coup de chiffon tout en me sachant condamnée. C'était des apparences que je voulais sauver, parfaire les idéaux de mon père, et me voir enchaînée. A présent que je ne suis plus avec Clay, j'avoue voir parfois les choses d'un autre côté, je ne dirais pas que je regrette mon choix, non, loin de là même, parce que me savoir attachée à Alan toute ma vie est une chose qui ne m'a jamais réjouit … Sauf que les paillettes et l'or tendent à me manquer. Que c'est cuisant même, comme elles le font, des piqûres de rappel pour me remémorer que je me suis foutue seule dans ce merdier. Et quelques secondes encore défilent, le temps que le vent s'infiltre dans mes cheveux pour que je me décide enfin à pénétrer dans l'habitacle bien que pour que ce soit le cas, et puisque je suis intimement persuadée qu'il ne m'ouvrira pas, c'est l'interphone de sa voisine que je viole de mon doigt. Lorsqu'elle répond, je m'entends lui balancer « Je suis la petite amie de monsieur Suttler, j'ai oublié mes clefs. » Une chance pour moi qu'elle ne réfléchisse pas vraiment et qu'elle ouvre simplement. Quatre à quatre les marches sont grimpées, rapidement, comme si encore quelqu'un pouvait m'arrêter. Mais c'est bel et bien le cas, parce qu'une fois dans le couloir menant à sa porte, je me heurte de plein fouet à un homme que je connais. « Merde. » que je prononce en levant les yeux vers lui. Faute de pouvoir interroger Alan en toute discrétion sur ses agissements pouvant jouer sur le quotidien de mon paternel, c'est l'un de ses amis qui me fait face et va sûrement penser qu'après tout ses mois, je viens pleurer.
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