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TIMOTHY X LIVIA.

« Va prendre ta pause Livia, t'as bien bossé. » « Non, pas maintenant, pas avec le monde qu'il y a. » « Ils partiront pas. Pas quand t'es là à leur servir des canons. » La remarque d'Eddy, mon patron, me fit perdre mes mots et me laissa avec un simple sourire incrusté sur les lèvres alors qu'il m'empoigna les épaules : sa manière à lui de me rassurer. Il est vrai que j'avais travaillé trois heures d'affilée sans marquer un temps d'arrêt, à croire qu'il se posait des questions quant à une éventuelle prise de drogue de ma part. Hors de question. J'avais déjà assisté trop de fois à ce que cette substance merdique pouvait faire auprès des personnes que j'avais aimées, passé un temps, un temps lointain. Je pouvais aisément dire que ma drogue restait le boulot et mon acharnement à survivre au quotidien. J'étais une battante et ça me plaisait de me défoncer à ma sauce, à cette manière-là. C'est donc tout naturellement que je rejetais la proposition d'Eddy et repris mon poste derrière le comptoir, essuyant au préalable les quelques gouttelettes de sueur qui perlaient mon front. L'atmosphère s'avérait très dense en ce vendredi soir, veille de weekend de match de football qui plus est. La plupart, des habitués, passaient au Royale pour se mettre en jambe, danser et flirter avant de repartir au stade en bonne compagnie. Rien de choquant là-dedans à voir, par exemple, un poltron arrivant à séduire une jeune femme qui avait flairé l'appât du gain, de l'argent. En parlant d'argent, en voilà un qui m'avait délicatement présenté un billet de $100 si je lui donnais deux bouteilles de whisky, ni vu ni connu. « Non monsieur, ce genre de pratique est interdite dans notre établissement. » Je m'étais efforcée de rester polie malgré la lourdeur assurée de l'homme en question, puant l'alcool, qui renchérit de plus belle. « Roooh allez quoi ! C'est juste deux bouteilles de... » déjà bien alcoolisé, je le vis passer une main au-dessus du comptoir pour en venir agripper la première bouteille venue. Grossière erreur. A peine eut-il le temps d'attraper le goulot que je vins à lui retourner le poignet, faisant craquer quelques-unes de ses phalanges au passage avant de poursuivre ma prise de force. « Je crois, monsieur, que vous n'avez pas bien saisi le sens du mot 'interdit'. » je ne mâchais pas mes mots pour qu'il saisisse qu'on ne plaisait pas ici et surtout pas avec moi. « Vous avez compris ? » je l'observais acquiescer douloureusement puis, ma main relâcha la pression exercée sur son poignet et l'homme s'empressa de masser celui-ci. « Sur ce, je vous souhaite une agréable soirée. Maintenant, foutez le camps. » un sourire incrusta mes lèvres pour couronner de si belles paroles, tandis que l'homme s’éclipsa furtivement. Du coin de l'oeil, j'observais mes collègues et mon patron, au loin, qui n'avaient heureusement pas été de la scène. Un énième problème de résolu mais à quand le prochain ? Au final, peut-être qu'Eddy avait raison : une pause me ferait le plus grand bien.

@Timothy A. Graham :loukas:
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— with Livia.

Je range machinalement ma carte bleue dans mon portefeuille. Je viens de payer l'entrée au Royale à deux collègues du même escadron que moi. Une sortie entre jeunes militaires et leur lieutenant, moi, un classique non ? Les night-clubs, c'est en général pas trop mon truc mais ce soir, je me suis largement laissé emporter par mes semblables, « aller, pour une fois, ça te f'ra pas de mal et puis tu trouveras p't'être une jolie fille » avaient-ils insisté. Ils sont censés me vouvoyer mais pour cette nuit, on passera outre le protocole. Après avoir déposé nos affaires aux vestiaires, nous entrons sur les lieux. Ils sont tout les deux déchaînés et leur avidité du charnel me fait sourire. Les mains dans les poches de mon jean, je les suis jusqu'à la première table, non loin du bar. La salle est obscure mais les néons sont si forts que j'ai l'impression de sentir ma rétine brûler : la fumée que j'ingurgite quotidiennement a considérablement asséché ma cornée. Je me frotte les yeux afin de chasser cette gène lorsque le plus jeune d'entre nous revient avec trois verres d'un cocktail à base de tequila. « Vous devriez voir la serveuse ... », il se mord l'index et nous lance un regard suggestif pour appuyer ses propos. Je me contente de lui adresser un sourire faussement désespéré en balançant légèrement ma tête de gauche à droite. Qu'il est beau le cliché du militaire en mal d'amour. Ou plutôt en mal de sexe.
Entre rires masculins, blagues de culs et quelques shooters, la soirée avance paisiblement. Hors de question que je me lève pour aller danser lorsque mon collègue de droite se fait littéralement happer par une jeune blonde amourachée. De toute façon, je danse comme un pied. Aussi raide qu'un poteau électrique, mon groove ferait fuir même les aveugles. Nous restons alors à deux spectateurs, amusés de ce déhanché endiablé qui se déroule devant nos yeux. « Quelle pétasse … Eh, vous approchez pas de la serveuse, elle est complètement barjo », un homme bedonnant nous interpelle en se massant vigoureusement le poignet. Je le regarde de la tête au pied, hausse les sourcils de façon tout à fait désintéressée. Moi qui avait fait l'effort, malgré mon jean, de porter une chemise bleue ciel avec un blazer noir et mes yeux qui se posent sur ça, ça pique. Il s'en va en grommelant alors que mon attention se porte sur la dite folle. C'est à cet instant que mon monde s'est écroulé, que j'ai senti mon siège fondre sous mon corps, que mon cœur a sauté un battement. J'suis pas fou, c'est bien elle ? J'écarquille des yeux ronds et me lève sans m'en rendre compte pour m'approcher doucement. Ces boucles, cette grâce, cette démarche féerique et surtout, surtout ce regard d'un bleu … Plus bleu que le ciel, plus profond que l'océan. Je ne peux m'empêcher de planter mon collègue sur place : il ne me retient pas. J'arrive au bar, c'est bien elle, c'est bien toi, et tu es occupée à essuyer quelques verres. « Livia ? C'est toi … Je ... », oui, je balbutie quelques mots, je ne sais quoi te dire. Ta surprise est aussi grande que la mienne et tes longs cils m'impressionnent toujours autant. Mais deux mains posées sur la bar comme pour me soutenir, m'empêcher de trébucher, je cherche mes mots. Bien malgré moi, un sourire se dessine sur mes lèvres et un timide souffle de joie s'y glisse. « Le cirque est à Boston ? J'en r'viens pas c'est ... » extraordinaire. Je laisse cette phrase en suspens, ce mot se perdra dans mon silence mais je ne veux pas t'effrayer. J'en ai le souffle coupé et mes yeux perdus dans les tiens.        


© LOYALS.
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