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Right Now I wanna hit this guy with a big strong tofu
A un certain âge, on se dit qu'on a laissé un paquet de stupidités derrière nous. Il y a beaucoup de choses qu'on ne reverra plus. Les punitions des parents. Le mercurochrome plein le genou. Les poches pleine de billes. Les gueguerres de cantine. Et pourtant ! A croire que l'université n'est pas si éloignée que ça du collègue, tout compte fait.
Ca faisait bien deux ans que Denis et Addison ne se supportaient pas. Ils avaient quelques cours en commun et tout était prétexte à rabaisser l'autre, ils n'y pouvaient plus rien. A bien s'y rappeler, tout avait commencé lors d'un travail de groupe, où ils étaient évidemment tombé dans la même équipe. Denis, qui avait toujours tout eu de naissance, avait pris pour habitude de compter sur les autres pour faire le travail. Oui, c'est là que ça avait commencé. Quand Addison avait du se taper deux fois plus de boulot que les autres afin d'éviter à son groupe - et surtout à lui - une note désastreuse. Ils s'étaient dit leur quatre vérités et n'avaient plus jamais arrêté depuis.
Ce jour là, les deux garçons allaient s'embrouiller à la cafétéria. Ils se retrouvèrent côte à côte pour se servir au self, le premier faisait exprès de faire piler son plateau pour agacer le second, qui lui alors lui marchait sur les pieds, avançait son plateau d'un coup sec pour renverser le sirop des pèches, ainsi de suite pendant trois courtes minutes. Ils s'insultèrent finalement en usant leur plus beau vocabulaire et Addison toucha vraisemblablement une corde sensible à un moment ou à un autre puisque Denis devint rouge tomate, rouge colère. Addison préféra alors partir avec son plateau intact, le sourire aux lèvres, retrouver sa bande d'amis un peu plus loin.
"Hey, Donahue !"
Quel piège. Pourquoi diable s'était-il retourné en entendant son nom ! Les réflexes humains, quels piètres alliés parfois...
"Prends toi ça dans la gueule pauv' con !"
Scène au ralenti. Addison écarquillant les yeux, sa bouche se tordant en un rictus d'horreur, tandis que les mains de Denis se prenaient pour une catapulte en lançant avec éclaboussures une assiette de spaghetti sauce bolognese. Tout le réfectoire retenait son souffle, pendant deux dixième de secondes. Était-ce vraiment en train de se passer, ici, vraiment ? A Harvard ? Un, un et demi, un trois quart... deux ! Hélas, oui. Addison reçut en plein poitrail une assiette bien garnie, bien rouge. Rouge tomate. Rouge colère.
Il était trop occupé à regarder l'entremêlement de spaghetti glisser doucement sur sa chemise beige pour prêter attention à Denis, qui pourtant lançait une dernière réplique avant de partir pouffer de rire ailleurs avec ses amis : "C'est assorti à tes cheveux, souris !".
Denis s'éloigna avec ses abrutis d'amis, mais Addison resta là, figé. Sa chemise était pourrie, son plateau entier avait tourné Bolognese, sa pause repas était elle aussi foutue, il était en rogne.
Ca faisait bien deux ans que Denis et Addison ne se supportaient pas. Ils avaient quelques cours en commun et tout était prétexte à rabaisser l'autre, ils n'y pouvaient plus rien. A bien s'y rappeler, tout avait commencé lors d'un travail de groupe, où ils étaient évidemment tombé dans la même équipe. Denis, qui avait toujours tout eu de naissance, avait pris pour habitude de compter sur les autres pour faire le travail. Oui, c'est là que ça avait commencé. Quand Addison avait du se taper deux fois plus de boulot que les autres afin d'éviter à son groupe - et surtout à lui - une note désastreuse. Ils s'étaient dit leur quatre vérités et n'avaient plus jamais arrêté depuis.
Ce jour là, les deux garçons allaient s'embrouiller à la cafétéria. Ils se retrouvèrent côte à côte pour se servir au self, le premier faisait exprès de faire piler son plateau pour agacer le second, qui lui alors lui marchait sur les pieds, avançait son plateau d'un coup sec pour renverser le sirop des pèches, ainsi de suite pendant trois courtes minutes. Ils s'insultèrent finalement en usant leur plus beau vocabulaire et Addison toucha vraisemblablement une corde sensible à un moment ou à un autre puisque Denis devint rouge tomate, rouge colère. Addison préféra alors partir avec son plateau intact, le sourire aux lèvres, retrouver sa bande d'amis un peu plus loin.
"Hey, Donahue !"
Quel piège. Pourquoi diable s'était-il retourné en entendant son nom ! Les réflexes humains, quels piètres alliés parfois...
"Prends toi ça dans la gueule pauv' con !"
Scène au ralenti. Addison écarquillant les yeux, sa bouche se tordant en un rictus d'horreur, tandis que les mains de Denis se prenaient pour une catapulte en lançant avec éclaboussures une assiette de spaghetti sauce bolognese. Tout le réfectoire retenait son souffle, pendant deux dixième de secondes. Était-ce vraiment en train de se passer, ici, vraiment ? A Harvard ? Un, un et demi, un trois quart... deux ! Hélas, oui. Addison reçut en plein poitrail une assiette bien garnie, bien rouge. Rouge tomate. Rouge colère.
Il était trop occupé à regarder l'entremêlement de spaghetti glisser doucement sur sa chemise beige pour prêter attention à Denis, qui pourtant lançait une dernière réplique avant de partir pouffer de rire ailleurs avec ses amis : "C'est assorti à tes cheveux, souris !".
Denis s'éloigna avec ses abrutis d'amis, mais Addison resta là, figé. Sa chemise était pourrie, son plateau entier avait tourné Bolognese, sa pause repas était elle aussi foutue, il était en rogne.
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