So here we are again {Koray}

Tu viens tout juste de rentrer à Boston, y'a à peine quelques jours en fait, et tu comptes bien prévenir Alexys que t'es de retour, mais d'abord tu comptes bien t'installer, dans une chambre d'étudiants, un logement plutôt, mais c'est assez confortable pour le moment. Plus tard tu te trouveras un appartement ou un studio peu importe, des meubles, et tout le reste.

Tu n'as pas encore repris les cours, alors ce soir tu as décidé de profiter un peu, avant que le stress des cours ne revienne à l'attaque, t'as entendu parler d'une soirée chic à Boston et tu comptes bien t'y rendre, parce que dans ce genre de soirées généralement y'a des petits dealers. Des fils à papas en général.

Ça commence vers 21h, t'as le temps de te préparer, choisir ta tenue, une petite robe noire, les cheveux attachés en une tresse unique sur le côté, légèrement maquillée, et une fois prête tu quittes ta chambre d'étudiante.

Une bonne demi-heure de route plus tard, tu es arrivée au lieu où se déroule la soirée, t'es peut-être pas sur la liste mais un petit billet et le videur t'as laissée entrer, une soirée chic effectivement. T'as bien fait de bien t'habiller, le champagne coule à flot, les gosses de riches sont là, la musique atteint enfin tes oreilles et tu te retrouves à danser avec un type lambda.

(Invité)

So here we are again

Komay

Je regarde l'heure sur mon portable ; déjà presque minuit.Je me regarde dans le miroir avec un sourire ironique aux lèvres. Le cachet fait enfin effet apparemment, je commence à avoir cette impression d'être conscient de mes gestes, mais de les contrôler avec énormément de retard. J'ai des souvenirs assez flous du début de la soirée, et j'arrive à peine à réaliser où je suis. « Ah... il me faut une bière » je pense à haute voix. Le fait d'entendre ma propre voix me fait redescendre très vite. Je suis toujours aussi lucide.

Cette soirée avait pour but originel de me changer les idées. Comme toujours, il s'agissait de prendre un verre pour me changer les idées. Puis un verre et une rencontre en entraînant une autre, je me suis mis à enchaîner, naturellement. Je me dis que c'est le genre de soirée que Louve aurait adoré. Ça aurait été sympa de l'avoir avec moi, maintenant. C'est quand j'atteins ce stade d'ivresse que je me rends compte qu'il n'y avait peut-être qu'une seule chose que je suis venu chercher, en revenant à Cambridge. La même chose qui m'a poussée à l'oublier en enchaînant les histoires depuis mon retour.

Je m'attache les cheveux, quitte les WC, et retourne au bar de la boîte, et y commande une pinte. La musique me vrille les oreilles, et c'est en observant les fêtards autour de moi, en grande partie des étudiants, je l'aperçois, la voilà, ma raison. Aussi belle que dans mes souvenirs, le même visage, les mêmes lèvres que quand elle est partie... Et c'est là que je me rends compte que ce cachet est beaucoup plus puissant que ce que j'imaginais. Que j'imagine, d'ailleurs, parce que c'est impossible que May soit là, ici, à Cambridge et dans cette soirée, en particulier. Je me fiche d'avoir l'air d'un cinglé à parler tout seul, et m'approche d'elle. « Salut May. »

(Invité)

Tu les as repérés les gosses de riche, ceux qui vendent les trucs illégaux, la poudre blanche, c'que tu appelles la poudre magique, les petites pilules du bonheur, ouais ils sont facilement repérables, ce sont ceux qui sont bien habillés, qui portent des costumes trop chers pour toi. Mais t'as quand même les moyens, d'acheter un cocktail du bonheur, pour plus tard, pour faire passer ce manque que tu ressens depuis que t'es revenue à Harvard.

T'avais su te calmer, pendant quelques mois, mais là c'est peut-être à cause du stress, de retrouver des gens que tu n'as pas prévenu, que tu ne leur a pas encore dit que t'étais de retour. La soirée ne fait que commencer, tu ne vas pas te prendre la tête, tu règleras tout ça plus tard.

Tu attrapes une coupe de champagne après avoir dansé de façon suggestive avec un type, déjà bien bourré contrairement à toi, un gosse de riche, à qui tu as pu soutirer quelques pilules. Tu l'avales, sans te poser de question et fini d'une traite ton champagne, tu comptes bien boire plus fort que ça dans la soirée.

Finalement tu quittes la piste de danse, et te trouves face à lui. Celui que tu as fui, celui pour qui tu as eu des sentiments très forts et avec qui tu as réussi à tout foutre en l'air. Koray. Ton cœur se serre, t'as l'impression de manquer d'air, de ne plus savoir comment respirer, mais après la pilule commence à faire effet, alors un sourire idiot se forme sur tes lèvres.

"Koray. J'aurais pas cru que tu serais encore dans le coin." Allez, tu fais comme si tout allait bien, comme si tu n'avais jamais rien ressenti pour lui, tu sais que le reste de ta soirée est foutu. Tu le fixe pendant quelques secondes "C'était sympa d'te revoir, passe une bonne soirée, salut." tu lui tournes le dos, cherchant une bouteille d'alcool fort du regard.

(Invité)

So here we are again

Komay

Salut... Salut ?.. Jamais la May de ma tête n'avait voulu s'échapper avant.. Enfin, si quelque fois, mais pas avant que je lui demande des explications. Pas aussi vite.
C'est super flou dans mon esprit, un groupe d'amis passent à côté de nous, et l'un d'entre eux regarde d'un peu trop près les jambes de May. J'ai l'impression que le réel et mon imaginaire se mêlent l'un à l'autre maintenant, pendant qu'elle m'évite du regard et essaie de s'en aller.
« Attends.. Non attends. » Je l'attrape par le bras, et lui fait faire volte face. Putain de cachet. « Il y a une raison si je te vois ce soir, May. »
Elle a soudain l'air inquiète, et le regard perdu. Une expression que je connais bien, elle qui a sis souvent voulu me cacher qu'elle n'allait pas bien. Parce qu'avec tout ce qu'elle traversait, elle détestait paraître faible.
« Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas revue, et depuis, je pensais t'avoir oubliée, être débarrassé de ton souvenir. Je laisse échapper un rire sarcastique. Bien sûr que ce n'est pas vrai. Tu es la première personne à qui j'ai pensé en revenant ici. Toi, pas Dani, pas même ma femme. Juste toi. »
C'est l'hypothèse la plus probable. Mes pensées reviennent presque toujours vers elle dans mes moments de faiblesse, et ce soir ne fait pas exception. Comme à chaque fois, elle ne dit pas grand chose, mais son expression la trahit.
« Alors.. Cette fois, il faudrait au moins que tu essaies de me parler. »

(Invité)

Pas lui, pas maintenant et surtout pas ce soir, pas dans ton état, enfin pas dans l'état que tu seras plus tard, parce que tu viens de prendre une pilule, parce que te connaissant tu vas devenir dingue si jamais tu te décides à lui parler. Non, alors tu préfères fuir, comme toujours, comme tu avais l'habitude de faire avec lui, comme avant. Tu ne changeras jamais, et certainement pas avec lui, tu n'as jamais su pourquoi il te fait cet effet.

Tu lui tournes le dos, t'as besoin de cette bouteille, boire pour oublier reste une solution, bien que ce ne soit pas la meilleure, et puis tu ne tiens pas très bien l'alcool de toute façon, sauf que voilà, il te rattrape par le bras, sa main, le contact avec ta peau. Tu frissonnes, ton cœur se serre encore plus, les battements se font lents, comme si le temps s'arrêtait, un peu comme si tu mourrais à petit feu.

"Lâche moi. J'ai pas envie d'te parler." Le mot femme te fait tiquer, lui marié ? C'est une blague non ? Enfin, tu dis ça, mais avant de le connaître, t'étais fiancée, à Owen, pensant que tu ferais le reste de ta vie avec lui.

" Toi marié ? Hin...félicitations alors. Mais je n'ai rien à te dire Koray. Si tu n'as pas réussi à m'oublier ce n'est pas mon problème." Tu soupires et le force à te lâcher, t'es pas à l'aise, tu ne l'as jamais été quand il s'agit de tes sentiments pour lui. Mais de toute façon c'est trop tard, il est marié, tant mieux.

(Invité)

So here we are again

Komay

Elle cherche à s'enfuir, encore. Il y a quelque chose qui éclate en moi, comme si je ne voulais pas réaliser quelque chose jusque là. Je serre la mâchoire et lui tiens le bras à nouveau. Je n'ai jamais ressenti le besoin de m'accrocher autant à son image, et pourtant, contrairement aux autres fois, j'ai l'impression que la perdre maintenant entraînerait des conséquences que je ne pourrais pas maîtriser. Je l'amène avec moi, alors que je traverse la piste de danse, puis les groupes d'amis tassés à l'entrée de la boîte pour sortir dans la rue, silencieuse et vide.
L'air frais me brûle les poumons alors que j'inspire et expire à grand coup. Je me lâche les cheveux que je m'étais attachés plus tôt dans la soirée, et je me passe les deux mains dedans Est-ce que je suis en train de devenir dingue? Encore?
Je fais des allers retour de May à l'entrée de la boîte. J'ai la tête qui va éclater. Je passe devant des poubelles d'un immeuble que je me mets à renverser à coups de pieds
« Impossible. Tu n'as pas "rien à me dire". Ou si c'est le cas, moi j'ai des choses à te dire. Trois ans, que je chasse un fantôme. Trois. Putain. D'années que je cours après des regrets et des mensonges. Je t'interdis d'apparaître, et de rester sans rien dire. »
Je me mets à rire nerveusement et la prend par les épaules. Je n'ai pas envie de me dire qu'elle est là, et qu'elle aussi peut s'expliquer et me reprocher des choses, comme mon mariage, moi qui lui avait toujours promis de l'attendre. Je veux encore imaginer que je peux régler mes comptes avec elle impunément, qu'elle me dira exactement ce que je veux entendre, alors que je lui demande à voix basse:
« Et toi? Tu vas me dire que ça net'a rien fait de partir comme ça? Qu'il n'y avait jamais rien d'important entre nous deux, et que tu ne ressentais rien pour moi? »

(Invité)

Menteuse, tu lui mens, comme toujours, ça te fait mal, qu'il soit là encore en face de toi, et t'as cette envie de malade de le serrer dans tes bras, de pouvoir sentir à nouveau son parfum. Il devait t'attendre, c'est c'que tu pensais, même s'il n'y avait pas de promesse écrite, mais il le devait. Et puis t'es partie. Lui aussi. Il t'as manqué, terriblement.

Qu'il te laisse partir, qu'il sorte de ta vie définitivement, qu'il le fasse avant que toi tu ne le fasse, ça sera peut-être plus simple, tu ne sais pas, t'es paumée. Tu allais mieux sans lui, enfin c'est c'que tu croyais, t'es partie voyager, rencontrer d'autres personnes, à chercher à filer le parfait amour avec un inconnu. Mais non. Jamais tu n'as su l'oublier.

Il te rattrape par le bras, te fait sortir de la soirée, et vous revoilà dehors, loin des curieux, loin de la musique. Il fait froid. T'es gelée mais c'est pas grave, tu peux supporter le froid, t'es une guerrière toi, enfin c'est c'que tu veux faire croire aux gens.

Tu le fixes alors qu'il fait les cents pas, entre toi et l'entrée de la boîte, tu n'arrives pas à le quitter du regard, il est encore plus beau que dans tes souvenirs et tu recules quand il t'attrapes par les épaules, sursautes, te perds dans ses yeux. Tu te permet pendant un court instant de le regarder droit dans les yeux.

"Si tu veux je peux sortir de ta vie, on ne suit probablement pas les mêmes cours, ça devrait être possible de ne pas te croiser..." mais ça serait trop douloureux. Tu sens les larmes te monter aux yeux, finalement ce soir la drogue aura un effet négatif sur toi.

"Qu'est-ce que tu fais là toi ? Je me suis toujours interdit de tomber amoureuse de toi. Toujours, même si c'était une véritable torture. Tu m'as manqué putain, mais maintenant c'trop tard, t'es marié espèce de crétin. Sors de ma vie, à jamais !" tu hausses le ton, perdue, blessée, amoureuse de lui à jamais. Putain que c'est douloureux.

(Invité)

So here we are again

Komay

Je pourrais lui reprocher tout ce que je veux, maintenant qu'elle est de nouveau là, voir May repartir une nouvelle fois est la dernière chose que je veux. Et la voir me le proposer comme ça me rend dingue. Son regard croise le mien, et pendant un moment, j'ai juste envie de revenir là où onen était il y a trois ans, et de changer les choses. L'empêcher de partir. Lui dire que je l'aime et la forcer à rester. Puis partir avec elle, ne jamais me marier. « Il en est hors de question, tu ne vas nulle part. On en a pas fini toi et moi. » Trois ans que cette histoire était en suspend , il est tant ou d'en finir, ou de statuer. Pour de bon. Et maintenant elle semble enfin craquer, laisser tomber ce pseudo-masque d'impassibilité pour avouer à demi-mot ce qu'elle m'avait longtemps caché. Ce que j'avais deviné depuis des années, mais ce qu'il fallait que j'entende de sa bouche.
Et son reproche sur mon mariage me fait l'effet d'un coup de couteau. J'ai mes propres remords au regard de mes noces plus ou moins forcées, mais d'entendre May me le dire en face me donne la nausée. Je suis dégoûté de mon mariage, dégoûté de moi-même, dégoûté de ce que nous sommes devenus, May et moi.
« T'as pas le droit de me reprocher ça, May. Je t'ai attendu, quand tu étais encore là, je t'ai attendu, quand tu es partie. Et puis je suis devenu comme toi, lâche, et j'ai fui moi aussi. »
J'ai l'impression de me noyer, à force de lui vomir tout ce que je peux lui dire de plus mauvais. Toute la situation est grotesque, quelles étaient les chances qu'on se retrouve, encore, à Harvard, maintenant ? J'ai envie de partir très loin, et d'oublier cette soirée alors que j'ai la gorge serrée et les larmes qui menacent de me monter aux yeux. Je finis par hurler de rage
« Et tu sais quoi? J'ai rencontré la fille parfaite. En partant. » Mensonge. Pourquoi je dis ça ? Une fille qui a enfin réussi à me faire oublier que j'étais obsédé par toi. Si j'arrête ici, il n'est pas trop tard pour lui faire oublier que j'ai dis ça. « Alors t'as pas le droit de m'en vouloir de m'être marié. Tu savais que je t'aime, et tu es quand même partie !! »

(Invité)

Koray est là en face de toi, c'est un peu comme si c'était comme il y a trois ans, au départ tu le détestais, tu le trouvais insupportable et finalement une amitié est née entre vous... C'que tu ne comprends pas c'est comment les sentiments sont Venus peu à peu, mais que tu n'avais encore jamais osé le lui avouer. Que t'es raide dingue de lui, depuis trop longtemps.

" Je pars si je veux ! J'te dois rien, j'suis pas obligée de rester dans ta vie ! Qu'on en ait fini ou pas j'supporte plus d'te voir, de t'parler comme si de rien n'était..." t'as la gorge nouée, les yeux rougis par les larmes et l'alcool. Alors tu lui balances plein de reproches à la tronche, lui aussi, vous voila encore à vous déchirer, chacun votre tour. T'as qu'une envie là c'est de te barrer, ou de t'faire percuter par une voiture pour qu'une autre douleur prenne place. Que tu puisses oublier à quel point t'as mal en lui parlant, en sachant qu'il est marié à une autre. Que tu l'as peut-être perdu. Genre pour toujours.

Et ce sont les mots de trop qui te donnent envie de vomir, quand il te dit qu'il est devenu comme toi, un lâche, ça te fait mal quand il te sort ça, tu l'as été mais tu ne l'es plus, ou peut-être encore un peu... Mais t'acceptes pas que ce soit lui qui te le balance en pleine gueule, encore moins quand il te dit qu'il a trouvé la fille parfaite.

"Tu sais quoi ?! Tant mieux pour toi ! Tant mieux que t'aies réussi à m'oublier, ça m'évitera de devoir t'aimer encore et encore au point d'en crever ! Maintenant t'es gentil tu m'lâches et tu m'oublies !"

Tu le fixes, furieuse, blessée, encore une fois...ça t'apprendra tiens à revenir à Cambridge... à vouloir te racheter une conscience. Tu l'esquives, tu comptes bien profiter encore de la soirée, de passer du temps avec quelqu'un d'autre...

"Et tu sais quoi ? Moi aussi j'ai trouvé quelqu'un d'autre, et si tu savais à quel point je prends mon pied avec lui !"

(Invité)

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