I'm here to hurt me • Aksel

I'M HERE TO HURT ME
— with AKSEL.

13 heure 45, un quart d'heure avant mon rendez-vous qui est d'ailleurs très spécial puisqu'il s'agit de mon premier tatouage. J'suis pas stressé, ça fait déjà un moment que je cogite et 3 mois que j'ai réservé ces quelques heures de douleurs. Et ouais, y a pas mal d'attente quand on veut un mec qui a du talent. J'ai entendu parler de lui par de nombreux collègues, du bouche à oreille et je l'ai finalement choisi. Je laisse tomber ma clope sur le sol pour ensuite l'écraser à l'aide de mon pied. Je soupire cette dernière bouffée de cigarette puis entre dans la petite boutique. Je salue brièvement les personnes présentes pendant que mon regard se perd sur les vitrines présentant bijoux de toutes sortes, se portant justement à des endroits de toutes sortes eux aussi. Nan, les piercings c'est pas mon truc. Je passe mon chemin et me rend directement au comptoir où le tatoueur pianote sur son ordinateur. « Salut, j'viens pour le rendez-vous de 14 heure », sur ces mots je sors de ma poche mon insigne des Seals. C'est cet écusson que je veux, c'est bateau, c'est même peut-être cliché venant d'un militaire, mais c'est ce que je veux porter. L'aigle pour les airs, l'ancre et le trident pour la mer et le fusil pour la terre.
C'est clairement pas la première fois qu'il fait ce genre de dessin, j'en mettrais ma main à couper. « J'voudrais quelque chose d'assez sobre, en nuances de gris » commençais-je en attendant la suite de ses probables questions.

@Aksel L. Wentz

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I'm here to hurt me
— with @Timothy A. Graham

Encore un tatouage de fait, encore un tatouage plutôt pathétique à mon goût. Franchement comment les gens font pour se faire tatouer le prénom de leur petit ami? Comment peut-on savoir que la personne avec qui nous sortons sera celle avec qui on finira notre vie? Sois je suis con parce que je n'ai jamais été en couple, sois je suis tout à fait normal de penser ça. Je dis au revoir à la jeune étudiante très pratique d'avoir créer mon propre salon à côté de l'université ça ramène encore plus de personnes. Je me nettoie les mains et nettoie tout le matériel pour mon prochain rendez-vous. Je vais ensuite au comptoir taper sur mon ordinateur le rendez-vous que je viens d'avoir, d'habitude je prend tout mes tatouages en photo pour les posté sur ma page Facebook du salon de tatouage mais un simple prénom c'est trop banal à mon goût. Un groupe de jeunes vient d'entrer cherchant quel tatouage se faire, un autre homme entre et vient se poster devant moi. C'est mon rendez-vous de maintenant, il me montre le tatouage qu'il veut. "Très bien, ça sera à quel endroit?" Je le regarde attendant sa réponse puis je pose mes yeux sur l'horloge. "On va aller se mettre à côté vous pouvez me suivre." Cela me fais toujours bizarre de devoir vouvoyer quelqu'un, surtout quand la personne semble avoir le même âge que moi mais quand je travail je dois rester professionnel avant tout. "Tu peux t'installer, avant que je commence tu n'es pas malade à la vue du sang? Je ne sais pas si c'est ton premier tatouage mais parfois ça arrive de saigner je ne voudrais pas que tu me vomisse dessus ni que tu tombe dans les pommes."

(Invité)

I'M HERE TO HURT ME
— with AKSEL.

Il me demande sur quelle partie de mon corps s'est porté mon choix. Je prends quelques secondes pour réfléchir, être sûr de moi puis je lui tend ma main paume vers le ciel, « à l'intérieur du poignet ». J'veux un truc discret. C'est mon insigne, quelque chose qui me tient à cœur et j'veux pas que tout le monde en ai la pleine vision comme sur certains de mes collègues. L'écusson en gros sur les omoplates : très peu pour moi. Il me propose ensuite de l'accompagner jusqu'à la petite salle d'à côté. Il me vouvoie et finit par me tutoyer lorsqu'il m'invite à prendre place. Ça tombe bien, je vouvoie assez de personnes comme ça dans la journée. Mes épaules se soulèvent d'un léger rire étouffé lorsqu'il me demande si la vue du sang me dérange. Je n'me fiche pas de lui, il a l'air bien sympathique, mais je pense pouvoir assurer que j'ai eu affaire à bien plus de litres d'hémoglobine que lui dans ma carrière. « Nan ça va, j'devrais pas m'évanouir », je lui adresse un sourire amical. Il exerce un métier qui me passionne. Je vais sur mes 27 ans et jamais encore je n'ai fait la démarche pour me faire tatouer pourtant, ça a toujours été un projet persistant. Je suis assis sagement sur le banc moelleux qu'il ma désigné, j'attends le reste de ses instructions en le regardant déballer tout ce petit matériel stérile qui va bientôt marquer ma peau. « Tu t'es installé y'a longtemps dans ce salon ? », j'suis pas du genre bavard mais ce genre de trucs, ça m'intéresse.

@Aksel L. Wentz

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I'm here to hurt me
— with @Timothy A. Graham

Il me dit qu'il veut se tatouer à l'intérieur du poignet, je prépare donc mon matériel pour me mettre au travail. Je lui demande si la vue du sang ne le dérange pas, j'ai déjà eu pas mal de clients qui sont tomber dans les pommes et pour leur faire un tatouage ce n'était pas vraiment évident. "D'accord alors je vais commencer." Je reproduit sur une feuille son insigne puis lui montre. "Comme ça?" Je prépare lui demander avant de faire marcher l'aiguille sur sa peau, je suis très perfectionniste sur mon travail. Je m'installe ensuite à côté de lui où il me demande si ça fais longtemps que je suis installé dans ce salon. "Il y a quelques années maintenant, j'ai toujours voulu faire tatoueur alors quand j'ai vu ce bâtiment en vente j'ai direct saisis l'occasion. Je l'ai racheter, j'ai fais quelques travaux et peu de temps après je l'ai ouvert. Il est près du campus donc c'est simple pour avoir des clients. D'ailleurs tu va à Harvard?" J'aime vraiment faire la conversation avec les personnes que je tatoue, déjà parce que cela occupe leur esprit pour ne pas penser à la douleur et ensuite parce que je suis du genre bavard et très curieux.

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