Quand on pense à Gynéco on pense toujours à grossesse ou cancer du sein. Malicia n’avait ni l’un ni l’autre. C’était pour un simple renouvellement de pilule que la Lewis était dans la salle d’attente. Contrairement à beaucoup de filles sur le campus elle ne collectionnait pas les garçons, c’est donc rapidement qu’il était passé à ce mode de protection avec Brent. Seulement sa plaquette toucher à sa fin et donc un rendez vous était inévitable. Le plus pénible c’était qu’elle n’était jamais à l’heure ! Sa gynéco avait toujours une, voir deux heure de retard. Le cabinet était composé de trois gynécologues, la salle d’attente était donc souvent très peuplée. Malicia essayait de s’occuper avec son Samsung et poussa un soupir. « ça va être long ! »
Depuis que tu avais céder à la demande de Roman de garder l’enfant, tu n’avais pas eu d’autres choix de prendre rendez vous avec un gynéco surtout pour savoir depuis combien de temps exactement tu étais enceinte, parce que tu n’en savais rien du tout. Tu avais décidé d’y aller seule, mais tu savais que les prochaines fois, tu viendrais avec Roman du moins s’il pouvait venir avec toi parce qu’avec sa maladie, les choses seraient assez compliqués. Franchement, tu te demandais réellement si le garder était une bonne chose, mais tu n’avais plus le choix. Tu avais dis à Roman que tu le garderais pour lui, que tu avais finalement choisis de vivre cette grossesse à fond. Tu soupiras avant de fermer le livre que tu avais pris sachant que tu ne passerais jamais à l’heure, tu n’étais même pas concentré dans ce que tu étais capable de lire. « Comme toujours. » Tu souris en coin sachant que c’était la vérité, c’était malheureusement toujours comme ça.
Au jour d’aujourd’hui il était de plus en plus commun que les gens en sale d’attente passent leur temps sur leur téléphone, ne communiquant plus vraiment. Malicia ne semblait pas faire exception à la règle mais elle posa son samsung quand une jeune femme rousse s’adressa à elle. « C’est vrai que les gynécos de se cabinet ne sont pas connu pour être ponctuel. Vous allez voir laquelle ? » C’était sans doute indiscret comme question, mais elles avaient le choix entre discuter pour faire passer le temps ou faire cordialement chier. « Toute cette attente pour une pilule ! » soupira-t-elle, certaine que tout le monde était là pour la même raison.
Ce bordel pour un enfant que tu ne voulais pas réellement, tu le faisais surtout par amour. Cette connerie que tu ressentais pour cet homme qui rendait ta vie juste un peu plus bordélique et autant dire que tu n’avais pas besoin de lui pour ça. Tu soupiras encore une fois ne pouvant pas faire autrement avant de passer ta langue sur tes lèvres, tu posas tes yeux sur une brune qui venait de prendre la parole en disant que le temps était long, c’était toujours la même chose et tu étais à deux doigts de partir, te foutant totalement de cet enfant, de la date de conception et tout ce bordel. « Je pense qu’ils sont tous comme ça. Le docteur Thomson et vous ? » Tu te foutais bien qu’on connaisse le nom du médecin qui allait commencer à prendre soin de toi, de cet enfant. Tu voulais juste passer et partir à une quelconque sortie, une quelconque soirée. « Malheureusement ce n’est pas pour la pilule que je suis là, bien que je préfèrerais que ce soit le cas. » Tu finis par laisser un petit rire sortir de ta bouche, c’était le cas, putain. Pourquoi tu n’étais pas là pour la pilule comme tout le monde ? Toi t’étais là pour un gamin, un futur gamin plutôt.
C’était beaucoup plus agréable pour Malicia d‘attendre dans la salle d’attente de son gynéco en discutant avec une autre patiente, aussi elle se laissait facilement aller à la conversation, même si elle ne connaissait pas la jeune femme rousse qui était là. « Le docteur Adams » répondit-elle en souriant. C’est vrai que les trois médecins du cabinet n’étaient pas réputés pour leur ponctualité. La jeune femme semblait légèrement plus jeune qu’elle, et Malicia n’avait donc pas pensé qu’elle puisse être là pour autre chose que la pilule, mais si c’était possible. « Un bébé ? » demanda-t-elle curieuse, puis perplexe concernant le désir de la jeune femme d’être là pour la pilule. « Pourquoi ? » Malicia s’interrogeait. « Le papa n’est pas ravie de l’heureuse nouvelle ? » dit-elle avec compassion. « Je suis désolé d’être aussi indiscrète. »
Franchement, tu avais l’impression que tu ne sortirais jamais de cette salle d’attente bien que tu aimerais partir et le plus vite possible de préférence. Mais tu avais besoin de détail sur la conception de l’enfant qui allait grandir en toi, tu avais besoin de savoir quand il allait sortir ce genre de chose pour te préparer le plus possible. Tu ne voulais pas que ce soit une surprise comme quand tu avais appris pour ta grossesse. « Oui pour un bébé, je suis enceinte de quelques semaines enfin je crois. » Tu laissas un petit rire sortir de ta bouche encore une fois, tu ne pouvais pas faire autrement pour le coup. « Le papa est ravi de la nouvelle, la maman beaucoup moins. Ce n’était pas dans ses projets d’avoir un enfant à son âge, mais elle a accepté de le garder pour le papa. »
Malicia resta perplexe en entendant les propos de la jeune femme. « Je suis peut-être idiote mais… quand on garde un enfant c’est parce qu’on en a envie pas… pour faire plaisir plaisir à quelqu’un… non ? » Elle grimaça, consciente qu’elle mettait un peu les pieds dans le plat et que ses propos pouvait blesser son interlocutrice, mais elle essayait de comprendre. « Ce bébé c’est vous qui allait le porter et le mettre au monde. Pas le bébé. » Elle se sentait triste pour cette fille qui avait l’air perdu et qui semblait avoir un bébé contre son grès, comme une obligation. « Si un jour ça foire avec le papa, ça sera pleinement à vous de s’occuper de lui… » Ce qui était étrange, c’est qu’il n’était même pas ici avec elle.
Il faudrait que tu trouves une solution pour arrêter de rire sans le vouloir, c’est exactement ce que tu étais en train de faire suite à la réponse de la jeune femme. Tu haussas les épaules avant de prendre la parole doucement. « Je pense que si. Mais le père a trouvé de bonnes raisons pour que je le garde et je crois que j’suis bêtement trop amoureuse de lui pour pouvoir lui dire non. Il a eu envie de le garder, il pense que cela pourra l’aider à se battre contre sa maladie donc… » Tu haussas les épaules en disant une telle chose, tu ne pouvais pas en dire trop, mais tu devais dire une telle chose sinon elle ne pourrait pas comprendre. « J’en ai conscience, mais bon je suis sûrement une idiote au final. » Tu haussas encore une fois les épaules ne sachant pas quoi répondre dans le fond. Tu savais que c’était toi qui allais avoir tout les mauvais côtés de cette grossesse. « C’est un risque à prendre, j’aime trop Roman pour ne pas prendre ce risque. »
Malicia écouta la jeune femme sans essayer de juger et simplement essayer de comprendre les problèmes de la demoiselle. La pauvre. Apparemment le père du bébé était malade. Elle comprenait mieux. Il voulait sans doute laisser une trace sur cette terre quand il ne serait plus là… Un souvenir à celle qu’il aimait. Malicia comprenait son point de vue. Dans une vision moins dramatique, ce garçon voulait peut-être juste avoir un objectif pour garder le moral et s’en sortir. Quoi de plus motivant que de se dire qu’en restant fort on arrivera à entendre son premier rire ? Les premiers mots de son enfant ? Ses premiers pas ? Effectivement, garder cet enfant ne pouvait être que positif pour lui. « Je comprend. Et j’aurais sans doute fait pareil à sa place. Avoir un enfant, ça vous donne le courage de vous battre. J’comprend qu’il veuille que vous le gardiez. » Dit-elle avec un sourire souriant alors que la femme enceinte semblait perdu et ne pas comprendre pourquoi elle avait accepté. C’est alors qu’elle formula le nom du père. Malicia ne pût cacher sa surprise. « Roman ?? . Roman d'Oranje-Nassau ?!? » Demanda-t-elle. La Lowell était sortit avec un Roman. D’abord des amis, ils étaient devenu un couple et elle en était tombé amoureuse. Jusqu’à ce qu’il la trompe… Ce qu’ignorait à l’époque c’est que Roman l’avait fait dans le seul but de ne pas lui avouer qu’il était toujours malade. Il ne voulait pas que Malicia s’attache à un mec qui allait mourir. « Mais il n’est plus malade !? »
C’était étrange de parler de ta situation surtout ici, de parler de ce qu’il se passait dans ta vie parce que tu n’étais pas du genre à parler de toi, à parler de ce que tu pouvais vivre, à parler de ce que tu ressentais réellement. Cette grossesse était une bonne comme une mauvaise chose, tu n’arrivais pas à choisir, tu ne pouvais pas le faire tout en sachant que tu le faisais d’abord pour Roman. Tu le faisais par amour pour lui, si tu n’avais pas avorté dès que tu avais su, c’était parce que c’était son enfant, votre enfant et que cet homme comptait dans ta vie, il était important. Il était ce tourbillon qui faisait en sorte que tu ne te retrouves plus, il avait foutu un bordel que tu essayais d’arranger, mais mission impossible depuis que tu étais enceinte, c’était encore plus impossible. « Sans doute, mais c’est aussi une excuse. C’est facile de jouer sur sa maladie, c’est facile de me faire céder avec ça. C’est quand même la deuxième fois… Mais c’est tout aussi dangereux, parce que s’il part, je serais une mère célibataire. » Tu ne savais même pas ce qui pouvait se passer par la suite, tu espérais que sa maladie s’arrange, tu espérais réellement que cela soit possible comme quand il t’avait dis que si tu sortais de sa vie, il n’aurait plus raison de se battre. Tellement de questions, tellement de choses en tête et tu ne savais pas quoi, tu ne savais pas du tout quoi penser de cette situation. « Tu le connais je suppose. » Tu laissais un rire sortir de ta bouche, c’était comme ci tu sortais avec le mec qui avait couché avec le plus de monde sur ce campus, tu avais déjà l’impression d’avoir écrit en gros cocue sur ton front pour rajouter ça, pour rajouter une rencontre avec une personne qui connaissait le père de ton enfant. « Si, toujours. Tu es quoi pour lui exactement ? »