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Pizza : ok, gâteaux : ok, boissons : ok, télé : ok, dvds : ok. Je passais en revu tout ce don j’avais besoin pour que cette soirée se déroule comme sur des roulettes. J’aurais très bien pu lui ouvrir la porte sans avoir rien préparé et avisé sur le moment, mais pour une fois, je voulais faire les choses bien. Croyez moi, ce n’est pas souvent que je fais les choses bien, le plus souvent je les fais même mal et le pire c’est que je m’en fous royalement ! Je ne suis pas du genre à me prendre la tête, mon réveil ne sonne pas, tant pis, j’irais en cours un autre jour. Je loupe souvent les cours, parfois volontairement, parce que sincèrement je n’ai pas envie de passer des heures assis sur des bancs parfaitement inconfortables accompagné de petits intellos qui prennent des notes et écoutent comme-ci on leur disait comment désactiver une bombe sur le point de faire exploser la terre. D’autres fois, involontairement, n’ayant pas mis mon réveil en route, évidemment, lorsque ce genre de choses arrive je ne peux pas compter sur l’aide de mes gentils colocataires, qui connaissant ma fainéantise, me laisse dormir comme ci c’était le week-end. Enfin, je ne leur en veux pas vraiment, au moins j’ai une bonne excuse pour justifier mon absence. Les professeurs, ainsi que le doyen, m’ont plusieurs fois conseillé de changer de réveil, le mien devant être défaillant. Il est vrai qu’il ne doit pas bien supporter l’air américain, il faut dire que ça change de l’Islande où le climat est quelque peu plus froid. Je n’ai pas envie d’en changer, je l’adore, c’est l’une des seules choses d’Islande que j’ai avec moi et qui me rappellent un peu d’où je viens. J’avais mis un survêtement, le style décontract. En fait, si je met un costume – rassurez-vous cela n’arrive que très rarement – je ressemble à un type chic genre pdg d’entreprise, et figurez-vous que je n’intéresse pas du tout les mêmes filles, ce qui est assez marrant. Enfin bref, je regarde tout le nécessaire pour une soirée télé réussi, qui est posé sur la table basse à côté de mon lit, je n’ai plus qu’à attendre qu’elle arrive.
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