in the end, i was never enough (ferades)

Cette journée n’avait vraiment pas pu s’empirer. C’est comme si une journée magique avait été entouré de deux journées plus qu’horrible. Vendredi, le nouveau président avait été inauguré, et Feryel n’en était des moins heureuses. Trump avait déjà commencé à détruire l’Obamacare. Cela voulait tout dire sur l’avenir qu’il réservait pour votre pays. Toute fois, hier, la jeune femme avait marché au coté de sa mère vers la Maison Blanche car c’était quelques choses d’importants pour les deux femmes. Feryel avait perdu un frère pour la liberté et sa mère, son fils, bien qu’il lui avait ainsi offert une fille. Feryel et sa mère avaient une belle relation. Elle était venue ici en tant que réfugier, et aujourd’hui, se voyait appartenir à un mouvement important pour les droits de tout le monde, les femmes, les noirs, les latinos, les LGBTQ, les handicapés, et elle continuerait toujours de se battre pour cela. Elle avait passé toute la journée du samedi à protester dans les rues de la capitale, ne faisant nullement attention à ce qu’il se passait à Boston. Ce ne fut que le lendemain, qu’elle vit la horde de question sur forms, lui demandant même combien de temps son faux couple allait durer? What? Qu’est-ce qu’il s’était passé durant sa courte absence? Elle envoya donc un message à Cole, voulant des informations. Si il l’avait en effet trompé, Feryel se sentirait trahi. Et c’était alors sur le court vol entre DC et Boston, que la jeune femme avait retenu ses larmes. Même si leur couple avait être faux, que ce n’était qu’une simple mascarade, est-ce qu’il n’y avait pas aussi une question de respect? Elle avait aimé, aimait toujours Cole, et lui, il n’avait pas hésité à l’humilier en allant voir ailleurs. Et tout cela, sous prétexte que leur couple était faux. Cela lui faisait mal. Elle ne voulait pas pleurer dans sa mère, mais au final, une fois dans la voiture, elle s’était laissée aller dans les bras de celle qu’elle prénommait maman. Pour la première fois depuis longtemps, Feryel se sentit sans pouvoir, comme si on lui avait arraché une bonne partie de son sol, la laissant funambuler de peur dans l’incertitude. La jeune présidente Quincy demandait alors à Hades, le jeune homme qui lui avait sauvé la vie le soir du bal, et qui était en prime aussi le colocataire de son -pour le moment encore- petit-ami. Feryel ne voulait plus avoir de ses affaires la-bas, et ne voulait surtout plus se sentir comme si elle était prisonnière du vice-président eliot. Apres un cours échange de messages avec le jeune Belge, Madame Oswald déposait sa fille devant l’immense villa. « Merci maman. Je vais prendre un taxi pour rentrer, ça va aller! » La rassurait-elle, ayant besoin de faire tout cela toute seule. La jeune quincy sonnait alors, attendant l’arrivé du jeune homme.

Et pendant un instant, je me perds entre le rêve et la réalité, écroulé sur le canapé de ma chambre d'hôtel, je me revois, dans ces moments heureux que j'ai vécu, je me revois avec Arthur, je le vois, allongé dans mon lit et moi, derrière le piano, je le revois son grand sourire brillant quand je lui jouais quelques notes. De tous les gens du monde, il était mon spectateur préféré. Si je jouais, si j'avais continué, c'était pour lui. Le piano était ma vie, et il pouvait passer des heures à m'écouter je crois. Du jazz, du classique, il était là, ça l'endormai et je jouais des nuits entières, passionné par le son de cet instrument, passionné par la musique et trop content de faire quelques choses pour quelqu'un. Pendant un instant j'y avais cru au bonheur quand il était là, je le voulais ce putain de bonheur, cette putain de lumière dans mes yeux, je voulais entrer au concervatoir et faire rêver des gens autant que je le faisai rêver lui. Mais cette réalité ne dure qu'un instant et s'efface alors que je me redresse en sursaut en entendant mon téléphone vibrer Arthy ! je le cherche du regard, espérant avoir vécu une année plongé dans le coma, dans un cauchemar, mais il a disparu, il n'est plus là, je me sens seul, perdu, au milieu du desert et je mets un instant à retrouver la réalité, soupirant, de lassitude, je tends le bras pour attraper la bouteille de vodka hors de prix qui s'y trouve d'une soirée trop arrosé la veille et en verse un fond dans un verre pour boire cul sec. Notre père, pardonnez vous, vous serez le seul à me juger de toute façon. Et pour tout dire, je ne crois même pas en vous. je n'ai aucune raison de croire en un dieu ou en la rédemption. Arthur is gone. Lost. Et moi je suis là. Mais cessons ces songes, ces bêtises, ces foutaises de culpabilité, je suis Hades, la culpabilité, c'est pas pour moi. J'attrape mon cell et me relaisse tomber sur le dos pour lire le message. Feryel. La douce Feryel. Instinctivement, je me redresse, pour lire son message plus attentivement. C'est quand même dingue, cette fille est une Quincy, toutes les valeurs en quoi je ne crois pas, aider les pauvres me répugne, si je suis dans le club huma, c'est uniquement dans un but stratégique mais croyez moi que le desinfectant je l'ai TOUJOURS à porté de main. Elle est mon contraire, les seuls trucs qu'on a en commun, c'est qu'elle a un peu de caractère finalement et qu'elle aime bien la faune marine. Mais quand elle écrit, il y a cette force en moi, qui m'oblige a capituler. Elle veut récupérer ses affaires expliquant que Cole l'a trompé. L'imbécile. Ca m'étonne même pas, si j'appréciais pas cette fille, j'aurai rigolé. Et j'ai bien envie de lui dire de se démerder un instant, je suis pas d'humeur, je veux pas sortir, je veux rester là, jusqu'à ce que Arthur revienne. Mais c'est elle. Je n'ai pas pu sauver Arthur, pourtant elle, je l'ai sauvé en quelques sortes cette nuit là et depuis c'est comme un devoir en moi. Un truc incontrôlable. Alors je râle, je grogne, mais je capitule. Elle a une vision de moi assez sympathique, les gens la croiraient surement pas si elle racontait comment je suis avec elle. Déposant les armes, je lui annonce qu'on se retrouve bientôt et file prendre une douche rapide, froide, glacée pour me remettre les idées en places, un brun de toilettes, brossage de dent, déo, coiffage, habillage, j'attrape une chemise propre, un jean, des chaussettes, des chaussures, une veste et un manteau. Je mets sur mon nez des lunettes de soleil vu ma gueule de déterrer, attrape mes affaires, coup de parfum et je pars la rejoindre. Mon chauffeur Alceste est trop con mais finis quand même pas m'ammener à bon port. Quand je descends, j'entre dans la villa fortifié puisque mon code remarche. Je constate par la même occasion les dégâts que l'imbécile à fait chez nous, mais le principal reste qu'il soit en vie ce connard. Je me laisse tomber sur le canapé, des quartiers de clémentines dans un bol près de moi, je prends mon petit déjeuné en l'attendant -vous croyez quoi ? Je mange sainement moi- jusqu'à entendre sonné. D'un bon, je vais ouvrir et découvre la jolie Quincy derrière la porte. Un sourire aimable, je me décale pour lui laisser le passage Salut ! le bol remplit de quartier de fruits dans la main, je lui tends avant de dire T'en veux ? C'est Bio, il parait que c'est mieux pour la santé. clairement, moi j'en ai aucune idée, c'est pas moi qui fait les courses. Je me contente de proposer les fruits préparés par mon chef cuisto, il parait que après une rupture, on mange, je revois bien Agathe bouffer comme 4 quand elle avait une peine de coeur, bon elle bouffait du chocolat et des conneries, mais moi j'ai que des fruits là sous la main.