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L'amitié est la similitude des âmes
Une courte nuit. Bien trop courte à ton gout d'ailleurs. Tu te réveilles avec ce putain de mal de crâne habituel que tu as tous les matins après une soirée arrosée. Tu es seul dans ta chambre. Allongé nu sur ton lit, le regard posé sur ton plafond. Tu sais pas ce que t'as à aimé te foutre à l'envers de cette façon. Tu ne supportes pas ce mal de crâne que boire te donne. Tu te retrouves toujours là, seul allongé complètement nu dans ta chambre, des odeurs féminines dans toute la pièce. Tu ramènes des meufs, des mecs, tu couches et ils se barrent en pleine nuit. Tu détestes te réveiller dans le même lit que quelqu'un que tu ne connais absolument pas. Tu n'aimes pas qu'on te fasse chier alors que le soleil se lève lentement à l'horizon. Tu bailles avant de t'étirer, toujours allongé sur ton lit. Tu tends le bras et saisit ton paquet de clopes pour en attraper une et de la coincée entre tes lèvres. Tu l'allumes et tires doucement dessus avant de t'amuser à faire des ronds avec la fumée. Quoi de mieux au réveil franchement? Une clope dès le matin, seul avec la gueule de bois. Tu finis par te lever, sans prendre le temps de t'habiller. Tu vis seul, heureusement. C'était la seule condition que tu avais réussi à remplir. Finit le ou la colloc trop chiant(e) le matin. Tu peux faire tout ce que tu souhaites. Tu te balades à poil toute la journée, tu fumes, tu bois et tu ramènes des conquêtes. T'as toujours fonctionné comme ça et l'idée de te retrouver avec quelqu'un chez toi ne t'as jamais vraiment plu. Tu cherches toujours cette solitude chez toi. La quiétude et tout ça, au fond, t'aimes bien ça. Tu te retrouves dans la cuisine, attrapes une aspirine et l'avale rapidement. Finit, envolé le mal de crâne. Tu regardes par la fenêtre, elle mène directement sur l'entrée du campus. Heureusement que ta chambre est trop haute pour qu'on ne te vois, toi et tes parties intimes. Tu te grattes la tête en faisant du café pour te réveiller correctement. Tu vas sortir, t'façon t'as pas trop le choix. C'est soit ça, soit tu te fais chier pendant des jours et des jours avant que la rentrée n'arrive. Tu préfères t'occuper plutôt que de te faire chier toute la journée. Le campus n'est pas loin, autant en profiter. La première idée qui te passe par la tête? Aller jouer au football. Certes, tu seras tout seul ouais, mais bon, c'est pas grave.
Tu t'habilles après avoir bu ton café. Des fringues banales, une casquette sur la tête et ton ballon de football sous le bras. Tu traverses le couloir vide, tu entends les gens rirent à travers leurs portes et tu souris. T'aimes quand le campus est aussi vivant que ça. L'été avait emporté les rires et les cris des élèves. Les Mather sont tous là, au rendez-vous. T'aimes ta fraternité. T'es bien à l'aise parmi eux et leurs soirées sont juste les meilleures. Te foutres à l'envers avec des gens comme toi? La meilleur des choses. Tu te retrouves finalement au stade, complètement vide. Les joueurs de football ne sont pas là, les pompoms girls en folie non plus et il n'y a pas cette foule en délire qui hurle le long des joueurs dans les gradins. A quand la reprise? Tu devrais t'inscrire, faire du football ne devrait pas te faire de mal, pourtant tu dois être l'un des pires joueurs. Tant pis, tu peux jouer pour toi, seul au milieu de l'immensité verte du stade. Tu t'avances, traînant légèrement les pieds avant de trébucher, te retrouvant la gueule par terre, dans une motte de terre. Tu te mets à rire. Non, oublies le foot hein. Tu finirais le plus souvent par terre au milieu du terrain que derrière la ligne après un essai. Tu restes là, allongé. Au final, t'es mieux que sur tes deux jambes. Tu fais moins de dégâts.
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