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LANVY ► I need your help to raise this child

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Alors que j’étais au téléphone avec mon agent pour discuter d’un possible transfert en Angleterre, j’avais reçu un message urgent de la part de ma mère qui me disait que Lena s’apprêtait à accoucher. Hein mais c’était bien trop tôt même si elle était dans son dernier mois de grossesse. Néanmoins je m’étais rapidement habillé avant de sauter dans ma Shelby Mustang puis je me rendais jusqu’à la maternité de Boston. J’espérais qu’elle mette au monde un bébé en bonne santé mais je croisais surtout les doigts à cause du fait qu’elle pourrait ne pas s’en sortir… Les médecins lui avaient diagnostiqué une maladie rare et d’après eux, si elle venait à mener sa grossesse à terme, sa vie serait en danger… Sauf que cette tête de jumelle avait décidé d’aller jusqu’au bout et en tant que frère jumeau, il était de mon devoir d’être auprès d’elle. Je savais qu’elle m’avait désigné comme le futur parrain de son enfant dont on ignorait encore le sexe d’ailleurs mais pour moi, ce n’était pas le plus important… Je voulais qu’elle survive pour pouvoir passer sa vie avec l’enfant qu’elle chérissait déjà même si elle ne l’avait pas encore vue. Qu’importe, me voilà arrivé à destination et j’avais aussitôt demandé où on avait placé ma sœur. En arrivant dans sa chambre, je me fige en trouvant mes parents avant de les saluer rapidement d’un signe de tête, puis je vais prendre la main de ma sœur. Elle avait ce regard triste que je détestais tant mais je sentais qu’elle était en train de s’accrocher… J’envoie un message à Ivy pour qu’elle vienne me rejoindre : j’avais besoin d’elle pour éviter de craquer… Quelques instants plus tard, ma jumelle eut de nouveau une vague de contractions et elle fut admise au bloc : on m’autorisa à rester auprès d’elle, aux dépends de ma mère. Le temps semblait s’être arrêté alors que je tenais fortement la main de ma jumelle et je revenais à la réalité lorsque j’entendis les pleurs d’un enfant… Elle est magnifique ma petite nièce, me dis-je alors qu’on me la donnait dans les bras. Honnêtement j’avais l’impression d’être un jeune papa là sauf que je ne me doutais pas que cette pensée se révélerait être vraie… La voix faible de ma sœur m’interpella alors je me tournais d’un air heureux vers elle mais je me figeais aussitôt en remarquant à quel point elle semblait faible… Et ses derniers mots, je ne pourrais jamais les oublier… Ma sœur venait de mourir sous mes yeux mais au lieu de pleurer, j’avais promis d’élever cette petite. Sortant du bloc, je ne pus m’empêcher de tomber dans les bras d’Ivy…

@Ivy L. Martin
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C'est en plein cours de musique que j'ai reçu le sms de Landry. Une bouffée d'angoisse m'avait submergé d'abord parce qu'il fallait que je retourne au service maternité et ensuite parce qu'on sait pertinemment lui et moi que sa soeur risque clairement sa vie avec cette grossesse mais, je pouvais la comprendre, j'aurais fait exactement le même choix. Sans plus de cérémonie j'avais quitté le cours donnant une vague explication au professeur pour me rendre immédiatement à la maternité. Une fois sur place, l'angoisse reprend de plus belle alors que des images de Léa s'impose à moi, mes pleures, le regard de Samuel, le médecin m'annonçant que le coeur ne battait plus et puis l'accouchement, Léa sans vie dans mes bras. J'inspire profondément essayant tant bien que mal de réprimer ces images mais, c'est plus facile à dire qu'à faire. Les minutes, les heures passent quand je vois Landry sortir de la salle d'accouchement pour fondre aussi vite dans mes bras. Il n'y a pas besoin de mot, je sais parfaitement ce qu'il se passe... Elle n'a pas survécu... Dans ce genre de cas, je sais que les mots ne sont jamais assez fort, qu'ils n'apaisent en rien. C'est dans une infime douceur que ma main passe légèrement sur son dos l'entraînant vers une des chaises non loin de nous. Je suis là p'tit coeur... soufflais-je sans cesser mes caresses le long de son dos. Je sais par expérience qu'on a besoin d'être entourer des gens qui tiennent à nous, que ce sont les gestes qui comptes et non les mots.









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Je n’avais plus aucune raison de vivre maintenant… J’avais tout perdu ! Ma sœur jumelle venait de mourir sous mes yeux et c’était vraiment comme si tout mon monde s’écroulait. J’avais envie de craquer mais quelque chose m’en empêchait, comme si on me faisait clairement comprendre que je n’en avais pas le droit pour le moment… Mais pour l’heure, je n’arrivais pas à penser à autre chose et c’était pour cela que je m’étais précipité dans les bras d’Ivy. Elle seule pourrait me réconforter actuellement… Elle me disait qu’elle était là et comment dire, cela me faisait beaucoup de bien. Je la serre fort dans mes bras et j’enfouis mon visage au creux de son cou pour m’empêcher de pleurer. Mais c’était bien trop dur… Que devrais-je faire ? Que Dieu me vienne en aide… « P’tit cœur… Promets-moi que tu resteras auprès de moi… Que tu ne partiras pas aussi » dis-je d’une voix brisée, ne me rendant guère compte de ce que je balbutiais.
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J'essayais tant bien que mal de le réconforter mais, je suis sans doute la personne la plus mal placée pour lui venir en aide. Mais ces mots... Comment est-ce que je pourrais le laisser tomber quand il me demande ce genre de chose ? C'est mon p'tit coeur, mon confident, mon meilleur ami je ne peux définitivement pas partir ou l'abandonner alors qu'il a besoin de moi. Lentement, je me recule brièvement pour le regarder dans les yeux. Il faut que je sache comment il veut que je l'aide mais avant tout, je sais aussi qu'on a besoin d'évacuer à ce moment précis. Lâches-toi, tu sais que je te jugerai pas... soufflais-je en déposant un baiser sur son front. Une question me trotte dans la tête malgré tout. J'ignore si c'est le bon moment mais, j'arrive pas à me retenir de poser cette question. Comment va le bébé ? lui demandais-je dans un souffle. Si il ne veut pas répondre je pourrais le comprendre bien évidemment.



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Ma vie semblait être totalement foutue à l’heure qu’il est… Je venais de perdre ma raison de vivre : ma sœur jumelle ! Nous étions tellement proches depuis notre naissance, elle qui était l’aînée, elle faisait toujours de son mieux pour me protéger en couvrant même mes bêtises pour que j’évite les graves punitions de nos parents… Là, dans les bras d’Ivy j’en venais à regretter d’avoir du abandonner ma jumelle pendant ces quelques années pour mon petit caprice de future star de soccer… Maintenant c’était trop tard, je ne pourrais jamais rattraper ces années sans elle puisqu’elle n’était plus de ce monde. Par ailleurs, même si Ivy me disait de me lâcher, je n’arrivais pas à fondre en larmes… J’étais bien trop choqué par cette terrible perte. Ce n’était qu’une fois qu’elle ait posé la question que je me rappelais la raison pour laquelle je ne voulais pas craquer : le bébé… Cette enfant était désormais à ma charge. « Elle va bien… Mais l’obstétricien a tout de même souhaité qu’elle soit placée en soins intensifs en cas de complication… » dis-je d’une voix brisée mais cette fois, je relevais la tête pour soutenir le regard d’Ivy. J’avais tant de choses à lui avouer.
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Je suis certainement la dernière personne qui peut le consoler, l'aider à traverser ça mais, c'est vers moi qu'il s'est retourner alors que faire ? L'envoyer chié ? Hors de question ! Il a toujours été là pour moi alors peu importe c'que je vais devoir faire pour l'aider à travers ça mais, je le ferais parce qu'il ne mérite pas de traverser ça seul. Quand il aborde l'état de santé de la petite, une vive douleur se fait sentir en moi comme si le poignard qui y était installer depuis presque deux ans se mettait à tourner très lentement histoire de me rappeler à son bon vouloir. J'inspire profondément espérant tout d'même chasser cette putain de douleur pour ne me concentrer que sur lui. Elle a déjà vu le pédiatre ? Tu...tu veux qu'on aille voir si elle va bien ou tu préfères...aller près de ta soeur encore un peu ? Ouais, vraiment douée. Putain, comment je vais faire pour l'aider à faire son deuil ? A faire face tout simplement ?




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Ma sœur venait de mourir sous mes yeux… Et alors que je m’effondrais littéralement dans les bras de mon ex, je n’arrivais pas à pleurer à chaudes larmes. C’était comme si je me l’interdisais parce que j’avais quelque chose à faire pour ma sœur, afin que son sacrifice ne soit pas vain. C’était grâce à la question d’Ivy que j’avais pu comprendre la raison pour laquelle je devais encore m’accrocher à la vie. Ma petite nièce avait besoin de son oncle ou plutôt son père de substitution surtout qu’elle était dans un état précaire puisqu’elle était admise aux soins intensifs… « Je ne sais pas… Quand ils l’ont prise après sa naissance, je n’ai pas pu la suivre… Je n’arrivais pas à quitter Lena avant que je ne vienne te rejoindre » dis-je d’une voix brisée mais je me contenais tellement tandis que je continuais sur ma lancée. « Allons la voir. Elle est toute mignonne… Il faudra que je te parle de la dernière volonté de ma sœur après. ». Sur ces mots, je lui prends la main et je l’entraine jusqu’aux soins intensifs pour qu’on puisse se rendre à la couveuse de ma nièce…
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Perdre un frère ou une soeur c'est horrible mais, son jumeau ou sa jumelle ça doit être encore plus... Je sais pas, il parait qu'ils ont un lien beaucoup plus fort, particulier et je n'imagine même pas ce qu'il a pu ressentir en voyant Lena rendre son dernier souffle. Dans un douloureux soupire, je glisse ma main dans la sienne nouant nos doigts pour ensuite me lever l’entraînant à ma suite. Si tu m'en disais plus en y allant ? Je sais combien le silence peut être pesant dans ce genre de moment. Il n'y a pas de faux semblant entre nous, je sais pertinemment combien cette douleur est horrible à supporter, il aura besoin de ses amis pour l'aider à traverser ça et je suis prête à tout pour l'aider dans ce long chemin qui sera le sien pendant plusieurs années à partir de maintenant.


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