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L’hôpital de Boston. Cela faisait un moment que je n’y avait pas mis les pieds. Par chance, j’avais dit adieu à ses lieux le jour où j’avais mis un trait sur ma 5eme année de Médecine pour changer de cursus. Depuis cela, je touchais du doigt pour ne pas avoir à y emmener quoique ce soit en urgence, ou à aller rendre visite à quelqu’un…jusqu’à aujourd’hui. Depuis hier – bien que j’avais tenté de prendre les choses avec calme et raison – je trainais une boule au ventre qui ne cessait de peser lourd sur mon humeur. Harley, le mari de James, m’avait informé par sms que mon meilleur ami d’enfance avait été poignardé. Et forcément, depuis cet instant, une multitude d’hypothèse s’était formée dans mon esprit torturée au point que j’avais été jusqu’à imaginer le pire des scénarios. Enfin je crois. Mais ce que j’avais finalement souhaité me répéter pour me calmer, c’était que James était encore en vie, bien entouré de son mari, et que j’allais bientôt le voir.
Harley m’avait donné les informations nécessaire pour que j’arrive à me rendre directement à l’étage des chambre qui me mènerait à celle qui lui avait été réservée…une fois devant la porte, je pris une grande inspiration, espérant ne pas tomber dans un moment inopportun, puis toquais à la porte, avant de l’ouvrir lentement, passant la tête sur l’entrebâillement de la porte pour annoncer ma visite. Et c’est là que je les vis : Harley et James, tous les deux réunis, l’un veillant sur l’autre, pendant ce qui ressemblait à une discussion qui n’appartenait qu’à eux. Je les saluais timidement d’un simple « Heeyy » et d’un mouvement de la main, puis avançait dans la chambre d’un pas délicat. Mes yeux se posèrent sur James un instant. Il fallait que je le regarde, que je m’assure qu’il allait bien…qu’il était en vie…toujours de ce monde…toujours dans le mien.
Je venais faire la bise à Harley en posant une main réconfortante sur son épaule et le remerciait encore d’un murmure de m’avoir prévenue « Tu t’es reposé un peu ? ». Puis, vint le tour de James : je m’approchais de son lit et après lui avoir déposé un bise sur la joue, le questionnais bien vite sur son état « Comment tu te sens ?! » Je gardais pour moi toutes les questions que je mourrais d’envie de poser, et observais le jeune couple avec soudain, une énorme vague de soulagement qui me parcourait le corps : les voir dans cet hôpital n’avait rien de super agréable, mais…pour moi, c’était déjà beaucoup de les avoir en vie tous les deux, peu importe ce qui avait pu se passer.©TOWNTROTTER.
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