« Life is a song and you must sing it~ » [feat. Mackenzie]

Enfin. On y était arrivée... et saines et sauves... Je veux dire pas mortes de soif ou d'épuisement après tout ce chemin, quoi. Tout en tenant fermement la main de Mack', j'ouvre sans plus de cérémonie la porte qui donnait sur la salle qui nous cherchions tant depuis des heures... l'une des salles du club de musique d'Harvard. OMG. Y'avait pas à dire, cette université était vraiment très grande, beaucoup plus grande que je me l'imaginais. Et puis vu que je débarquais complètement ici, aux States, à l'autre bout du monde, loin de chez moi... je devais bien avouer que cette sensation de gigantisme me donnait presque le tournis par moment. Mais bon. Je faisais avec et au final, je pressentais malgré tout que ça allait quand même être une bonne année, d'autant plus que je venais de me faire une amie en or, en plus d'avoir - presque - rejoins les Lowells.
Après avoir passé délicatement ma tête dans l’entrebâillement de l'ouverture, je vérifiai de mes yeux tout ronds s'il y avait quelqu'un, juste histoire de ne pas déranger les éventuels musiciens déjà présents. Mais heureusement, personne en vu et pas un son. Aussitôt, je me retournai vers Mack' et l'invitai à entrer en veillant bien à ce qui ne lui arrive rien de fâcheux. « Pas la moindre trace d'une petite âme humaine ici Mack'. On est tranquille... c'est vraiment génial. » Contente, j'installai ma meilleure amie Eliot sur un tabouret avant de sautiller un peu partout dans la salle comme une imbécile heureuse. Mais au moins, j’espérais que j'arriverai à lui transmettre mon excellente humeur. Puis, je l'entraînai rapidement avec moi pour inspecter les divers instruments présents. C'était top, y'en avait vraiment tout plein, surtout que la salle était hyper spacieuse aussi en plus d'être insonorisée. « Hey, y'a trois...non quatre violons ici !~ Tu veux les essayer pour voir lequel te convient le mieux ? Oh, y'a un piano aussi !~ » Décidément, je ne tenais plus trop en place. Mon dieu, espérons que Mackenzie en ait pas déjà marre de moi. Mais j'étais trop contente qu'on ait enfin trouvé un endroit à nous pour jouer un peu toutes les deux. « Tu sais, ça me fait trop plaisir d'avoir l'occasion de jouer avec toi. J'adorais déjà t'écouter alors... Et puis ne me tue pas si mes accords sont à vomir lorsque je t'accompagnerai au clavier. » Je riais innocemment mais je le pensais très fort. Jouer avec une musicienne aussi talentueuse qu'elle, s'était vraiment un honneur et je voulais pas entacher ses jolies notes avec mes sonates médiocres aggravées par le stress...