CHOI KISU M. ► Kisu Choi

Kisu Malaury Choi... Quel nom étrange pour un coréen n'est-ce pas ? En réalité, ce nom n'est pas choisi au hasard mais plutôt par question d'intégration. Alors qu'il n'était pas encore né, ses parents, originaires de l'île de Jeju avaient décidés de déménager dans la principauté monégasque non pas par choix mais plutôt par obligation. C'est en 1994 que naquit, à l'hôpital de la principauté, Kisu, deux kilos trois, mais il n'était pas seul, avec lui, un autre petit bébé, Jisoo Mathis, deux kilos cinq. La famille Choi qui avait toujours voulu un garçon fut gâtée par la vie en ayant deux petits gars.

Les deux bouilles d'amour vécurent correctement pour les premières années de leur vie, parlant à la fois le français et le coréen parfaitement à la maison. Ils s'entendaient tous vraiment très bien et tout allait pour le mieux. Cependant, la vie n'est jamais toute rose et ce pour le plus grand malheur des gens. On dit que Monaco est un endroit sûr, où on sait que rien ne peut nous arriver mais il fut un jour, alors que les jumeaux étaient âgés d'une dizaine d'année où, un homme, ivre, eut pris le volant de son auto de sport et renversa un petit garçon à la sortie de son école. Ce garçon n'était autre que Jisoo Choi, qui venait de sortir en trombe de l'établissement avec une carte de saint valentin entre les mains, une carte qu'il avait volé à son frangin qui n'osait pas la donner à son amoureuse de l'époque. Kisu avait été témoin de ce drame. Témoin de la mort de son jumeau puisque le plus intrépide des deux succomba à ses blessures sur le coup du choc. Il faut dire que lui et son frère étaient liés, inséparables et que rien au monde ne pouvait les diviser. Pourtant, un chauffard l’avait fait en renversant Jisoo et en prenant la fuite juste après.

Tout cela laissa des séquelles au garçon qui suivit une thérapie médicamenteuse et qui voyait des spécialistes plusieurs fois par semaines pour tenter d’extérioriser son mal intérieur et éviter qu’il ne parte dans les tréfonds de la dépression. Parce que oui, c’est la « maladie » qu’on lui avait donnée, la dépression. D’ailleurs, Kisu était également suivit au sein de son école et devait parfois s’absenter de ses cours pour suivre une séance avec le psychologue. Il avait perdu tous ses amis dû à sa dépression et restait toujours seul dans un coin. Ce n'est qu'au lycée que le garçon commença à sortir de son renfermement, à essayer de se faire des amis, avoir une vie quelque peu descente. C'est aussi grâce aux nombreuses séances que le jeune homme put enfin s'ouvrir au monde tout en gardant son jardin secret bien secret. Il se disait que personne ne le connaissait alors, il à commencé à parler à des gens, se faire des amis bien qu'il n'était pas non plus hyper affectif avec eux. Puis vient les premiers échanges de regards, les premiers sourires avec quelques demoiselles, puis une demande d'amis, un rendez-vous et un premier baiser. Tout ça venait par parcimonie et Kisu essayait de gérer les choses comme bon lui semblait à l'allure qui lui convenait le mieux. Il n'était pas quelqu'un de très agréable dans le sens où il était beaucoup renfermé sur lui-même alors, il était assez compliqué pour lui de donner de l'amour à tout va à une personne.

C'est à l'âge de 15 ans que les choses sérieuses arrivèrent. Évidemment, avec la puberté et les hormones, il était difficile pour quelqu'un de rester neutre et passif devant sa petite-amie qui était qui plus est, très attirante. Il avait quelque peu regretté son acte sur le coup, parce qu'il se demandait si il avait fait le bon choix et si il n'avait pas mieux fait d'attendre un peu, mais c'était fait et il ne pouvait revenir en arrière. Pourtant, sa relation ne dura pas longtemps par la suite parce que c'est lui-même qui quitta cette charmante jeune femme pour la simple et bonne raison qu'il s'était rendu compte ne plus avoir de sentiments pour elle. Et les relations s’enchaînaient. Parfois une nuit, ou plus, tout dépendait de la nature de la relation qu'il avait avec ces filles-là. Mais plus le temps passait, plus l'acte en soit le dégoûtait. Il ne savait pas trop pourquoi mais ça lui était arrivé comme ça. Puis le temps passait et doucement, il se rendit compte que la gente féminine n'était carrément pas son truc et qu'à défaut d'une jolie paire de seins et de fesses, il préférait un ventre musclé et une carrure masculine.

Alors qu'il était en terminale, Kisu à fait la connaissance d'un nouveau dans l'établissement, un certains Antonin Maréchal, qui semblait à première vu, le mec le plus hétéro de la Terre mais qui au final s'est avéré être quelqu'un de bisexuel, alors un soir, ils sont allés tout les deux dans une boite de nuit gay, pour tester et la soirée se finit au lit. C'était la première fois que Kisu couchait avec un homme et il ne pouvait nier avoir aimé ça. Plus il embrassait de filles, plus ça en devenait répugnant, et depuis ce soir-là, il était sûr, son attirance sexuelle se faisait envers les hommes et non les femmes. Mais une chose était sûre, si il l'avouait à quelqu'un de sa famille, il se ferait renier et détester. Comment ne pas mettre la pagaille ? Garder tout pour lui, après tout c'est ce qu'il savait faire. C'est d'ailleurs cette année-là que le garçon, en recherche d'une faculté, traîna sur le site internet d'Harvard avant de déposer un dossier de pré-inscription sur un coup de tête. Il ne pensait pas avoir un jour une réponse positive. Ses notes avaient payées leur fruits mais évidemment, ça, il devait en parler à ses parents. C'est autour d'un dîner qu'il expliqua avoir envoyé un dossier d'inscriptions à Harvard et qu'il avait été sélectionné comme étant un élève boursier. Ses parents ne refusèrent en aucun cas au fait qu'il aille là-bas puisqu'au contraire, cela les rendraient fiers et au moins, ils pourraient se vanter d'avoir un enfant diplômé de la plus grade faculté du monde.

C'est en fin de terminale, et après avoir décroché son Baccalauréat avec succès que le garçon fit ses valises pour les USA et plus précisément pour Boston. Il était épaté de voir à quel point la ville était variée et que le mode de vie ici était bien différent de celui de Monaco. En fait, ça ressemblait un peu à un mélange entre Nice et Marseille. Ne sachant pas trop où loger au départ, le garçon avait fait une demande de chambre étudiante et l'avait partagé avec un garçon qui venait d'Allemagne et une fille qui venait d'Afrique du Sud. Il était assez étonné qu'il y ait autant de nationalité en une seule école, pratiquement toutes étaient présentes. Au départ, il avait un peu de mal à s'intégrer à part avec ses colocataires mais rapidement, le garçon et son attitude agréable fut apprécié de beaucoup de monde et notamment dans sa classe. Kisu avait décidé d'étudier le chinois ainsi que la danse à Harvard pour revenir avec quelques paquets en France et peut-être avoir un travail digne de lui là-bas mais parfois, le travail était bien trop intense et il n'arrivait pas à assimiler beaucoup de choses. Il avait beau travailler d’arrache-pied, ses notes stagnaient à un niveau qui ne lui convenait pas. C'est alors qu'il apprit qu'une de ses amies de classe de chinois, Jinny, cherchait des colocataires. Il tenta sa chance et fut accepté parce qu'il ne semblait pas poser soucis.

Ce n'est qu'en Janvier 2017 que le garçon décida, tout comme sa colocataire de postuler dans un fraternité et il porta son choix sur les Winthrop afin de dissimuler son statut de gay aux yeux du monde puisque lui-même avait finit par avoir honte de cette attirance. Pourtant, il y avait encore un hic.... Jaesun. Le meilleur ami de Jinny était bien trop mignon pour qu'il ne s'empêche de le regarder constamment quand il était dans les parages, il en avait parfois des sourires stupides aux lèvres et malgré qu'il ne lui parle que très peu à cause de son côté presque associable, il avait quand même quelques conversations avec lui quand son amie n'était pas là.