A. Charles Hamilton ► Mads Mikkelsen

Dans les monde des affaires, il existe deux types d'hommes. Tout d'abords ceux qui ne doivent leur rang qu'à leurs géniteurs et la fortune familiale, en d'autres mots, les fils à papa. Puis, il y a les autres, ceux qui se sont démené, partit de rien pour atteindre le sommet, de manière plus ou moins honnête. Alcibiade Charles Hamilton faisait partit de cette deuxième catégorie, et pour comprendre le chemin parcouru, il est nécessaire de remonter cinquante ans en arrière...

Alcibiade, de son premier nom, est né dans une famille anglaise, à Londres plus précisément. Un père instituteur, une mère couturière, rien ne le prédestinait à la richesse. Son enfance fut des plus banales, enfant introverti, distant, mais précoce, on ne peut pas réellement dire qu'il fut noyé par l'amour de ses géniteurs. Bien sûr Monsieur et Madame Hamilton aimaient leur fils plus que tout au monde, mais ils n'étaient pas de ceux qui montraient leur affection. Ils étaient également très exigent quant aux résultats scolaire d'Alcibiade, voyant en ses qualités la réussite professionnelle qui leur avait manqué à tous deux. Enfin vous l'aurez comprit, le jeune garçon qu'il était à l'époque, passait bien plus de temps à la bibliothèque de la ville à lire tout ce qui lui passait sous la main, travailler d’arrache-pied, que de temps à s'amuser avec des amis, qu'il n'avait d'ailleurs pas, ou très peu.

Durant toute son adolescence, ce ne fut guère plus différent, profitant de son temps libre pour travailler là où il le pouvait jusqu'à des heures pas possible, s'octroyant que peu de vacance, économisant alors pendant plusieurs années dans le but de financer ses études. Si sa jeunesse n'eut rien de très joyeux socialement parlant, vous aurez comprit que ce dernier avait néanmoins réussis à obtenir les meilleurs résultats de son établissement, pour le plus grand bonheur de sa famille. Le choix de l'Université ne fut pas bien compliqué, Alcibiade visait Harvard, c'était son rêve de gosse, ainsi que l'Amérique, et c'est munie d'une bourse d'étude qu'il quitta son pays natale pour rejoindre celui qui ferait sa réussite. Il avait été accepté dans cette prestigieuse école, rejoignant la Dunster House, pour suivre des études de commerce et de gestion d'entreprise.

Tout le temps que dura ses études, Alcibiade gagna en assurance, s'ouvrit au monde et forgea son caractère. Le petit garçon introverti avait laissé place à un jeune homme plein de charisme, mystérieux mais aussi sensiblement manipulateur. C'est à cette époque qu'il apprit réellement à se servir des mots, des gens, des situations, tournant tout à son avantage. Une véritable qualité qui le suivrait tout au long de sa vie. Cela lui permit entre autres, d'obtenir une place dans une entreprise spécialisé dans l’électronique. C'est par ailleurs à ce moment là qu'il prit la décision d'utiliser son second prénom, Charles, pour des raisons purement professionnelle. Ses collègues, patrons et rivaux l'appelleraient ainsi, les personnes plus proche de lui pourraient continuer de l'appeler Alcibiade. Cela pouvait paraître étrange, et pourtant, il y tenait, sans avoir jamais expliqué les raisons de ce choix.

Cette période fut également celle des premiers amours, rien de très sérieux en sommes, des aventures par ci par là et... Et cette femme. Elle était fiancée et pourtant, tous deux avaient partagés une relation passionnelle, secrète et éphémère. Leur idylle ne dura que quelques mois, un événement inattendus provoquant l'inévitable rupture. La jeune femme était enceinte de lui. Mais malgré cela, elle resta avec son fiancé et coupa les liens avec Alcibiade, à son plus grand damn. L'année suivante, le grand patron lui proposa un poste en or, être à la tête d'une part de l'entreprise posté en Angleterre. Il n'hésita pas une seconde et retourna alors dans le pays qui l'avait vu naître.

Les années qui suivirent furent merveilleuse pour Charles qui rencontra une femme dont il tomba éperdument amoureux, elle lui donna une ravissante petite fille qu'ils nommèrent Alaska et il l'épousa. Charles était un homme comblé : un travail gratifiant qui rapportait beaucoup, une femme merveilleuse et une fille qu'il aimait plus que tout au monde. Les premières années furent parfaite, monsieur prenait plaisir à lire chaque soir des histoires à Alaska, jouait avec elle dès qu'il le pouvait, en sommes, il créait ce lien qu'il n'avait pas eut avec son propre père. Et puis les choses se sont assombris, Charles était de plus en plus absent à cause de son travail, des nouvelles fonctions qu'on lui avait donné, plus il grimpait en échelon plus les heures s'accumulait, nuisant à son couple. Était-ce lui ou autre chose ? Il n'aurait su le dire, mais ce qui était sûr c'est que madame changea du tout au tout, provoquant chaque jour une nouvelle dispute sur des sujet parfois dérisoire. La vie devenait infernale pour tous les trois, Charles s'éloignait de sa fille de seulement cinq ans, sa femme était devenue complètement folle et une chose inespéré arriva. Le grand patron de l'entreprise lui proposa de le rejoindre à Boston pour présider le conseil d'administration de l'entreprise. Il prit alors la décision de partir, seul, claquant la porte après une énième dispute violente sans plus jamais donner de nouvelles.

Durant dix années qui suivirent, Charles se consacra à son travail, manipulant ses collègues, il s'imposa auprès du PDG et façonna un plan bien sombre pour pousser ce dernier à démissionner et lui léguer toute son entreprise qui connaissait une baisse monstrueuse en chiffre d'affaire. Charles Hamilton la remit sur pied, facilement puisqu'il avait tout manigancé, et la transforma en société d'investissement international faisant de lui un homme particulièrement riche et réputé dans le milieu des affaires.

Entre temps, ce dernier s'était remarié à une journaliste et avait adopté ses deux enfants. Une nouvelle famille dans laquelle il avait trouvé sa place, considérant les deux jeunes Yates comme ses propres enfants. Ils leurs offrit une vie de rêve dans une immense villa, de l'attention, de l'amour. En sommes, on peut dire que monsieur avait trouvé un train de vie confortable qui fut une fois de plus chamboulé par l'arrivé impromptus d'Alaska, sa fille qu'il avait quitté dix années auparavant.

Des retrouvailles heureuses ? Bien loin de là, mais Charles avait finalement cédé et accueillit cette dernière dans la famille. Bien évidemment les choses étaient loin d'être simple, la tension entre les deux Hamilton était palpable, Charles ne savait guère sur quel pied danser, comment approcher celle qu'il avait abandonné ? Bien sûr qu'il l'aimait, plus que tout même, sans jamais lui montrer. Puis des événements s’enchaînèrent, rapprochant père et fille avant de les éloigner un peu plus à chaque fois...