Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityThere lies a kingdom in my heart. A reign of light that lights up the dark. (Tim')
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There lies a kingdom in my heart. A reign of light that lights up the dark. (Tim')

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Les soirées sont de plus en plus rapprochées. Je n'arrive plus à décrocher, ni de l'alcool, ni du cannabis. Ils m'aident à oublier son prénom parfois, quelques heures, et il revient à la charge comme si c'était une évidence. C'est difficile de s'accrocher à une ombre, c'est douloureux surtout. Et jamais je n'aurais pensé me retrouver dans de telles situations d'ébriété. Je suis mal, et j'ai affreusement besoin de le montrer au reste du monde. Enfin, le montrer est un grand mot. La plupart de mes amis pensent que je me lâche, que je suis restée dans ma bulle trop longtemps. Et il y en a que quelques uns qui commencent à s'inquiéter sérieusement. Mais ceux là, je les fuis comme la peste. Ce soir, je ne connais que ce garçon là, un type qui me fournit ce dont j'ai besoin, et que j'embrasse en fin de soirée. Le mec pansement, celui où il n'y a aucun sentiment, celui qui m'aide quand même à tenir le coup. Moi, je le vois comme ça. Alors ce soir, on a fait la fête, comme tout le monde la faite. Et franchement, là je suis à un stade de non retour. J'ai chaud, je trouve l'ambiance lourde autour de moi, j'ai l'impression de flotter de table en table pour rejoindre la piste de danse. Quelques minutes. Elle m'étouffe elle aussi, elle me serre contre les corps, elle me berce doucement avec un oreiller sur le visage et elle appuie fortement dessus. J'ai besoin d'air, il faut que je sorte. Je bouscule plusieurs personnes avant de rejoindre la porte. La première inspiration d'air froid me paraît salvatrice mais ce changement trop brusque de température me fait tousser à m'en arracher un poumon. Il fait froid mais tant pis, l'alcool me tient encore chaud. En traversant la route, je fais freiner subitement une voiture qui s'arrête à quelques mètres de moi. J'entends le chauffeur me hurler dessus mais je continue ma course folle avant d'arriver au garde-corps du port. Mon corps se penche en avant, les mains sur la rambarde m'aide à soulever mon corps contre la gravité. Mouvements contrôlés ou chanceux, je chancelle un moment sans basculer en avant. Et je repose mes pieds au sol. Je longe le garde-corps en courant et m'arrête nette devant un portillon fermé à clé. Un regard à droite et à gauche avant de l'escalader non sans difficultés et me retrouver du côté du port, sur une passerelle flottante. Ma main gauche caresse la coque d'un bateau, mes pensées virevoltent en suivant le mouvement du vent dans l'eau.

@Timothy A. Graham

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THERE LIES A KINGDOM IN MY HEART
— with Nienke.

« A la base, c'était censé être juste une bière » sont les seuls mots que je réussis à articuler en attrapant sous le bras ma planche de surf. Un peu plus tôt dans la journée, avec trois amis, nous avions prévu de prendre les voiles pour rejoindre un spot à quelques heures de navigation. J'aime cette ville mais pour surfer, Boston c'est vraiment pas terrible. Avant de rejoindre le port, on avait voulu boire « juste une bière » pour fêter notre départ et nos prochains jours de vacances. Sauf qu'on a retrouvé d'autres collègues là-bas, puis il y avait de la bonne musique et surtout beaucoup d'alcool. De fil en aiguilles, me voilà titubant, ma planche contre les côtes. Quelle idée j'ai eu de rester en t-shirt : par des températures avoisinant les 10 degrés grand maximum, j'ai perdu l'habitude des douces températures de Miami. Manches courtes, jean et Van's, le parfait surfer floridien nostalgique de la chaleur du soleil.
Ils ont prit de l'avoir et sont sûrement déjà au chaud sur leur voilier, c'est pourquoi je suis seul lorsque j'ouvre le portillon blanc du port. J'adore ça, marcher sur ces charmants pontons en point en écoutant l'eau danser sous mes pieds. Je profite de ce moment de solitude et de détente pour rouler un peu d'herbe et coincer ce joint entre mes lèvres. Ils peuvent me donner tout les médocs qu'ils veulent, me faire suivre n'importe quelle thérapie, ils ne m'enlèveront jamais ces images de la tête. Il n'y a que ce petit tube de papier jaunâtre qui me permet de dormir. Je tire dessus une fois, puis deux et je suis quasiment arrivé au bateau sauf que dans la pénombre, à peine éclairée par quelques lueurs dans les voiliers, mon regard se pose sur une silhouette en face de moi. Je m'approche doucement en fronçant les sourcils et découvre qu'il s'agit d'une jeune femme flânant sur le quai. Sa main glisse sur la coque du bateau que je suis censé rejoindre. J'entends mes compagnons rirent d'ici. Je chasse énergiquement la fumée devant mes yeux pour éviter qu'elle ne sente trop l'herbe sur mes vêtements et je jette le joints dans les flots. Sans un bruit, je suis arrivé presque à sa hauteur et pour lui signifier ma présence, j'entreprends de déposer ma planche dans le voilier. L'alcool n'aidant pas, cette dernière tombe dans le fond du bateau dans un bruit épouvantable. Elle sursaute alors que mes yeux se crispent. Lorsque la cacophonie fut terminée, j'ouvre prudemment un œil : la jolie blonde est face à moi. « Excuses-moi, elle est plus lourde qu'elle en a l'air », j'ouvre l'autre œil et reprends une attitude plus détendue. 


© LOYALS.
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