POLLY BORALOS ► eiza gonzalez

Polly l'enfant que l'on cache. L'enfant né d'une passion déchirée. Polly, demoiselle née d'un amour brisé. D'un amour que l'on avait cru éternel. Polly, l'enfant naïve. Polly, la petite fille rieuse. Polly, l'enfant a l'étrange symphonie des battements de son cœur. La femme au regard de braise. Polly qui n'a pas d'attache. L'amour fondu, le cœur brisé. Il y a ce trou béant dans sa poitrine qui laisse passer les courants d’air, et ses yeux se ferment comme des volets sur le monde. Qui se cache derrière les traits ingénus de cette ravissante jeune femme à la chevelure d’ébène ? Ce regard pétillant qui ne cesse de vous taquiner intérieurement indique bien plus que la réserve que sa silhouette vous laisse présager... Ce sourire enjôleur qui vous inspire une confiance absolue tellement il respire l'innocence de la jeunesse... On dit bien souvent que les apparences sont trompeuses. Polly ne fait évidemment pas exception. La demoiselle brille de légèreté. Dans les tréfonds de son âme, tout ce qu’elle désire c’est d’être heureuse. D’être aimée et appréciée. Des fois on rencontre une personne, et on a comme un déclic. On se sent à l’aise, comme si on se connaissait depuis toujours, on est soi-même pas besoin de jouer un rôle. Et puis il y a ceux que l’on croise, que l’on connait à peine, qui vous disent un mot, une phrase, qui vous accorde une minute, une demi-heure et qui change le cours de votre vie. Elle veut rencontrer cette personne, celle qui lui donnera envie de rire et non de pleurer. Des souffrances elle en a déjà trop vu, trop entendu, tout ce qu’elle souhaite c’est se confondre dans la paix. La jeune Boraros va toujours se forcer à voir la vie du bon coté, même lorsque plus rien ne va plus. Quand on la force à regarder les informations à la télé pour tenter de la démoraliser elle ne dit rien, mais si un avion transportant 250 personnes s'écrase et qu'il y a 247 morts, la petite s’exclamera “Oh maman, t'as vu comme c'est joli la vie ! Il y a trois personnes qui sont tombées du ciel et qui n'ont rien eu.” Tout simplement car elle a passé des jours et des nuits assise sur le trottoir avec les autres gamins, à écouter leurs parents cracher des conneries incultes infestées de haine et de mauvaise bière, et à penser « C’est tout ? C’est moi dans vingt ans ça ? » Alors elle planifiait son évasion. À huit ans elle cherchait déjà comment s’évader de sa vie. Les choses sont toujours plus compliquées qu’il y paraît. Les choses sont ce qu’elles sont, et il y en a beaucoup contre lesquelles on ne peut rien. Voilà sans doute ce qu’il faut admettre pour devenir adulte. L’anxiété lui bouffe les lèvres tout simplement. « C’est la vie » que disent les gens. C’est ce tapis confortable sous lequel on cache toute la crasse et les saletés de l’humanité. C’est surement la précocité de Polly qui fait qu’elle considère souvent les choses dans un ensemble entremêlé qui mérite qu’on s’y attarde. La plus part des gens ne semblent pas affecté outre mesure par ces considérations. C’est comme si le maillage social, le réseau d’interconnexion entre les Hommes, pouvait rester solide par ce mantra : “C’est la vie”. La normalité cette sorte de voile magique qui est articulé par cette même formule. Sauf que Polly pense le contraire. Elle ne veut pas et n’utilisera jamais cette expression. « C’est la vie. » mais enfin qu’est ce que ça veut dire ? Si on râte le moment on essaie celui d'après tout simplement, et si on échoue on recommence l'instant suivant, on a toute la vie pour réussir. C’est peut-être pour ça que Polly est là, pour se donner une chance de réussir. Alors même si parfois, la mélancolie est là, malgré les amours, malgré les chances; comme un fantôme accroché à ses cheveux, elle continue d’avancer. S’attarder sur le passé ne sert à rien…ça n’a pas d’importance si elle n’a plus de famille, ou plus personne à qui penser. Polly est forte, Polly c’est la douceur incarnée. Personne ne naît mauvais, tout comme personne ne naît seul. On le devient par choix et à cause des circonstances. Alors Polly continue d’espérée, de voir un jour un monde meilleur, un monde ou l’être humain ne s’entretuera point. Elle a besoin de s’investir dans cette cause qui lui tient tant à cœur, celle d’aider les autres, de les aimer plus qu’elle s’aime elle-même. Polly c’est un cœur débordant d’amour et d’énergie, et même si elle n’a rien elle offre tout. Elle est arrivée à Harvard l’année dernière. À ses yeux c’était trop beau, trop parfait. Une chose aussi belle ne peut pas lui arriver, ils ont du se tromper de personne qu’elle pensait, mais non l’école l’avait bien choisie, elle, simple poussière dans la galaxie. Depuis elle donne tout ce qu’elle a, car elle veut avancer pour réaliser ses rêves les plus doux.