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We know each other, Alice ? • Salomée

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WE KNOW EACH OTHER, ALICE ?
— with Salomée.

Très franchement, je n'ai même pas essayé de sourire en entrant dans cette grande salle. J'adore mon métier, mais tout ces galas en l'honneur de je ne sais quoi, qui n'en finissent jamais, c'est vraiment pas mon truc. Mais je n'avais pas le choix. Les supérieurs avaient ordonné, alors nous obéissions. J'étais donc au milieu de la salle des fêtes de Boston, dans mon uniforme de cérémonie, une coupe de champagne à la main et les yeux qui dérivaient sur cette foule de personnes venues de tout horizons. Camouflé dans un cercle de frères d'armes discutant des conquêtes amoureuses des uns et des autres, j'épiais ce qu'il se passait autour de nous. Habituellement, leurs conversation machistes m'auraient fortement intéressé mais ce rassemblement d'âmes était bien trop important pour que je m'y sente à l'aise. Le temps semblait figé, les minutes ressemblaient plus à des heures et mon verre se trouvait vide. Quittant un instant la sécurité du cercle, je me suis dirigé vers le buffet afin d'y trouver du réconfort lorsqu'une main empoigna mon bras. « Soldat, je vous prierais de faire bonne figure, vous donnez l'impression d'avoir vu un fantôme », cette remarque venait de mon commandant. Le ton qu'il avait employé était dur mais précautionneux. Nous avions de bonnes relations et je savais que cette remise au pas n'était le résultat que de l'attention qu'il me portait. Je me suis redressé, au garde à vous, esquissant un sourire forcé et lui répondant « Oui mon commandant ». Il n'y avait rien d'autre à faire.
Une seconde coupe à la main est un petit four dans la bouche, je me suis retourné, faisant face à l'assemblée. Un visage connu attira mon regard : celui de Salomée. Je ne l'avais pas vue depuis au moins deux ou trois mois et un sourire, cette fois plus franc, se pointa timidement sur mes lèvres. Elle était en train de discuter avec un homme beaucoup plus âgé qu'elle et, tout comme moi, elle semblait s'ennuyer à mourir. J'étais sur le point de sortir de la salle pour m'en fumer une lorsqu'une phrase tiqua à mes oreilles, « ravi de vous avoir rencontré Alice ». Je suis resté dubitatif pendant un court instant. Mais c'était bien elle pourtant ? L'homme la laissant seule avec son ennui, j'en ai profité pour la rejoindre. Sans un bruit, je me suis glissé derrière elle, « alors comme ça tu as changé de prénom, Alice ? », lui ai-je lancé sur un ton taquin tout en lui tendant une deuxième coupe que j'avais attrapé au passage.  


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WE KNOW EACH OTHER, ALICE ?
— with Tim.

J'encaisse cette longue et pénible conversation. C'est un sexagénaire, un homme ambitieux, sergent ou lieutenant ? Je ne sais plus, mais son charme n'est pas du moins irrésistible. Pourtant, il est là. Il m'observe avec insistance. Il regarde ses courbes qui se dessinent sur ma longue robe en velours et cette traine qui se dégage sur le côté pour laisser placer à une belle jambe. Un peu de chair fait tourner la tête de n'importe quel homme. C'est bien connu non ? Ils ne pensent que par le pantalon. Je respire un bon coup et moi qui tentait de passer inaperçue, dans un style toutefois différent de celui que j'aborde généralement. Mes cheveux ondules sur le côté, mes yeux verts qui observent...La salle est remplie, l'ambiance, elle par contre...est un désastre. "Alors, comment vous prénommez-vous jeune demoiselle ?". Je regarde aux alentours, un doigt qui fait le tour de ma coupe de champagne."Euh..Alice !" m'exclamai-je totalement désintéressée...Il parle, il parle encore et ses lèvres qui bougent sans arrêts. Et son corps qui se rapproche à chaque parole un peu plus du mien. "Vous m'excuserez ? Il me semble avoir entendu quelques minutes auparavant de jeunes militaires rechercher leur supérieur...hm, pour une affaire importante. Peut-être devriez-vous ?". Je lui fais de grands yeux subjectifs l'invitant à bouger, partir...Je dirige mon regard vers l'arrière. "Vous voyez ? Vous devriez peut-être aller voir ce qui se passe commandant". Il se sent flatté par l'évocation de son titre. Et il lance un « ravi de vous avoir rencontré Alice ». Je grimace avant de le laisser partir calmement. Je fais une légère révérence, c'est un automatisme, ce genre de réflexe princier. « Alors, comme ça tu as changé de prénom, Alice ? »Je sursaute avec mon verre vide par l'occasion. Mon visage change lorsque je reconnais ses traits caucasiens, cette barbe qui fait tant son charme, ses yeux bleus... et mon sourire s'élargit avant de reprendre mes esprits et de feindre l'indifférence. Je repense tout d'un coup à des soirées enivrées, colorées dans sa présence. "Et bien, ne saviez-vous pas que je suis une grande férue du livre de Lewis Carroll ?"Je le vouvoie en prenant le verre qu'il me tend. Je bois une grande gorgée avant de presque m'étrangler. Je suis nerveuse... "Comment se fait-il que tu..." Tu sois là ? Mes yeux verts le toisent, j'ai envie de le toucher pour savoir si tout ça est réel; Ça fait deux-trois mois...qu'on ne s'est plus vu. Je le regarde quelques instants puis-je lui rends le verre qu'il m'a tendu, choquée. Et je m'en éloigne en trainant ma longue robe noire et ma pochette contre mon ventre...mon coeur qui bat, mon coeur surpris.


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WE KNOW EACH OTHER, ALICE ?
— with Salomée.

Son sourire s'efface tandis que le mien s'est dessiné timidement. Un de mes sourcils s'arque lorsque j'entends le nom du très célèbre Lewis Caroll. Elle est toujours pleine de ressources et de connaissances et dans mon regard se met à briller la malice, « je me permet alors de vous demander si votre nom est Liddell ? ». J'me surprend moi-même par cette culture sortie de nulle part. J'sais pas où j'ai lu ça, voire même entendu, mais ce qui est sûr c'est que je ne l'ai jamais oublié. Espérant lui en avoir bouché un coin, j'adopte une mine satisfaite et fais tinter nos deux coupes l'une contre l'autre. Ça peut paraître étrange mais je n'éprouve pour elle aucune rancœur. Salomée est partie du jour au lendemain, sans rien me dire et on ne s'est donné aucune nouvelle pendant ces quelques mois. Mais j'sais pas, c'est comme ça, on a pas besoin de se parler pour savoir qu'on pense l'un à l'autre. On boit ensemble, on baise ensemble, mais il y a quelque chose de plus. Pas de sentiments amoureux mais une grande complicité qui ne faiblit jamais. Bon, elle serait d'accord avec moi pour dire que c'est totalement de l'amour vache : il ne se passe pas une semaine sans qu'elle me hurle dessus pour une raison ou pour une autre. J'crois que c'est parfois de la jalousie, mais ça m'va.
Un visage traduisant l'angoisse, elle commence une question dont la fin restera à jamais muette. Elle ne me quitte pas du regard, ce regard puissant et impérial qui est le sien. Machinalement, j'attrape le verre qu'elle me tend pour la laisser faire deux pas en arrière. Mes yeux bleux dérivent sur l'élégante robe noire qu'elle porte ce soir, et se noient ensuite sur cette jambe qui se dévoile outrageusement de la traîne. Je ne le dirais pas mais elle le sait parfaitement bien : elle est magnifique. Je lève finalement mon attention sur ses traits tendus, elle semble perdue. Je la rassure en lui adressant un léger sourire et en hochant lentement la tête. « J'suis content de te voir », il faut alors traduire : tu m'as manqué. Mais l'un comme l'autre, on est bien trop fiers pour se le dire alors on utilise des moyens détournés. Je porte la coupe à mes lèvres et boit une gorgée de champagne sans détourner mon regard du sien. J'observe ses doigts fins qui emprisonnent cette pauvre pochette contre son ventre, son index qui joue nerveusement avec sa bague, « et c'est plutôt à moi de te demander ce que tu fais là ». Pour appuyer mes dires, je lève une main paume vers le ciel et baisse le regard pour désigner l'uniforme que je porte. C'est une soirée organisée par l'armée après tout. Je lève une nouvelle fois les yeux vers elle et pense : tout va bien Sallie, tu m'as manquée.     


© LOYALS.
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