I want you to hate me (Romer)

Tu claquas la porte avec force laissant montrer ta colère à l’heure actuelle. Non, mais tu ne croyais pas qu’une telle chose fut possible, ce mec tu allais réellement le tuer. Heureusement qu’il n’était pas devant toi parce que tu risquais fortement de faire quelque chose qui ne te ressemblait pas, tu n’étais pas du genre à frapper les gens, mais lui méritait une claque à l’heure actuelle. Non, mais tu savais que l’avoir dans ce club n’était pas une bonne chose, Cole n’était pas du tout fait pour être dedans et tu te demandais encore ce qu’il faisait là. Enfin tu avais la réponse maintenant, il était venue seulement pour prendre de l’argent comme ci monsieur n’en avait pas assez dans sa misérable vie. Tu levas les yeux au ciel, ne pouvant pas t’en empêcher avant de marcher rapidement, la colère belle et bien présente dans ton organisme. Tu étais partie une semaine, ce n’était que sept jours et ce n’était pas grand-chose, tout était relatif même pour toi. Cette semaine avait été longue, comme une absence de plusieurs mois alors que pas du tout. Tu avais juste eu besoin de réfléchir à ce que tu serais capable de faire et tu ne savais toujours pas, tu avais juste repris tes études, repris tes habitudes étant donné que tu n’avais pas encore croisé la seule personne que tu voulais réellement voir. Tu n’osais pas aller le voir, tu n’osais pas parce que c’était compliqué dans ta tête, tu l’aimais mais en même temps, tu avais peur, tu voulais en quelque sorte le protéger. Tu ne savais pas son avis sur la question, mais tu ne pouvais pas lui imposer un enfant qui était en train de s’imposer dans sa vie. Roman n’était peut-être pas prêt à avoir un enfant alors, ouais tu avais fais la seule chose que tu pensais bien pour lui et pour toi. Tu étais partie comme ça, sans donner de nouvelle à personne encore une fois parce que tu pensais que c’était la meilleure chose à faire, mais comme tu as pu voir ta jumelle, tu avais remarqué que ça n’avait pas été la meilleure idée que tu aurais pu avoir dans ta vie. Tu regardais devant toi avant de t’arrêter encore une fois, il fallait toujours que tu tombes sur des personnes que tu avais redouté de voir. Tu restais bloquée en plein milieu du couloir avec Roman devant toi et tu ne pouvais pas faire demi-tour, c’était impossible.

Tu sais qu'elle est revenue au bout d'une semaine mais tu fais absolument tout pour l'éviter depuis. Tu veux pas la croiser et encore moins lui parler. Une semaine, une semaine sans nouvelles, sans réponses à tes textos, sans appels, sans réponses à tes questions. Pourtant, t'en as des explications à lui demander et depuis tout ce temps, tu te mets la tête à l'envers, tes larmes n'arrêtes pas de couler une fois seul, tu t'es remis à boire et à fumer, tu t'es remis à sortir comme quand tu faisant partie de la Mather House. Enfaite, tout ce pourquoi tu avais quitté les verts. Mais peu importe, tu veux l'oublier et en ce moment, tu le fais surtout en couchant de nouveau à gauche et à droite. Les cours ont aussi repris et c'est en trainant la patte que tu te diriges vers le local du cours de français, t'as pas vraiment envie de devoir entendre et supporter la prof de français, encore. T'es en plein dans tes pensées, tu regardes vraiment où tu vas quand tu te stop net devant Carter. Génial, il ne manquait plus que ça. Tu soupires en levant les yeux vers le ciel puis tu déposes ton regard d'une froideur extrême sur elle et tu pries pour que quelqu'un vienne te sauver. T'as vraiment pas envie de lui parler, là. Tu regardes ta montre et tu la dépasse en la bousculant légèrement. Tu sais qu'elle va te retenir, jamais elle te laissera partir comme ça, sans un mot et surtout, en la bousculant de la sorte.

Tu regardais autour de toi espérant trouver une autre sortie pour ne pas croiser cet homme là, celui que tu aimais quand même et bon, ce n’était pas la question. Tu avais juste envie de l’éviter, tu savais que c’était de ta faute depuis le début, tu savais que si cela était aussi froid entre vous, c’était parce que tu étais partie comme une connasse sans donner la moindre nouvelle. Mais bon, il n’était pas le seul qui n’avait pas eu de tes nouvelles et honnêtement, il n’était pas le mieux placé pour te faire la morale sachant qu’il était parti un mois sans te donner la moindre nouvelle. Vraiment mal placé, tu passas ta langue sur tes lèvres sachant parfaitement que tu n’avais pas d’autres moyens pour sortir, tu devais le croiser. Tu soupiras doucement avant de replacer ton sac sur ton épaule tout en avançant, tu ne faisais pas attention à son regard froid, méprisant envers toi, tu le méritais et c’était ce que tu voulais de sa part. C’était plus facile s’il te détestait, tu arriverais à mentir plus facilement sur ce qui se passait dans ta vie, sur ce qui était en train de grandir dans ton corps. Tu serras les dents fortement alors qu’il venait de te bousculer et qu’il était en train de continuer d’avancer. « Pardon c’est pour les chiens peut-être ? » Connard. C’était la seule chose que tu étais capable de penser, il devenait exactement l’homme que tu détestais. Tu le regardas tout en parlant froidement, tout en lui faisant comprendre que toi aussi tu pouvais jouer au même jeu que lui et que tu ne reviendrais pas comme cela, que tu ne sauterais pas dans ses bras en faisant en sorte qu’il te pardonne. Tu assumais ton acte, tu assumais du début à la fin quoi qu’il puisse se passer.

T'es franchement pas d'humeur à discuter, aujourd'hui, surtout pas avec elle. Tu te retourne et un sourire arrogant né sur tes lèvres. Exactement. Et même si tu fais ta chienne, ce serait un manque de respect envers eux. Ouaip, fallait pas te chercher, en ce moment. Il faut dire que tu as entendu les bruits de couloir, les murs ont des oreilles après tout. Enfin, ce que tu as entendu n'est que la partie visible de l'iceberg et tu ne lui en veux pas sur le fait qu'elle soit partie, non ça, tu ne te le permettrais pas mais comme un con, tu crois à ces rumeurs. Il faut dire que sais plus du tout où tu en es. Tu te rapproche d'elle, lui faisant face et profitant du fait qu'elle soit largement plus petite que toi. Au fait, j'espère qu'il te traitera comme une moins que rien, c'est tout ce que tu mérites. Tes paroles sont blessantes mais t'as tout fait pour elle, tu as tourné le dos à certaines personnes, tu as renié ta vraie nature, tu as pris sur toi parce que tu ne voyais qu'elle même si au début, quand votre relation n'était pas encore officielle, Ariana a profité du fait que sois bourré et tu n'as absolument aucun souvenirs. Tu ne devrais pas lui en vouloir mais c'est plutôt la façon dont tu l'as appris. T'as même pas eu le cran de me le dire en face. Tu aurais tout fait pour elle mais à l'heure actuelle, c'est tout autre chose.

Face à ce qu’il était en train de te dire, tu étais en train de te prendre une gifle. Mais tu te pensais prête à prendre sa colère en pleine face, tu savais parfaitement qu’il réagirait de cette manière là. Tu devais prendre sur toi, tu laissas un sourire en coin se dessinait sur tes lèvres voulant montrer que cela ne te faisait rien, qu’il était incapable de te faire du mal à l’heure actuelle. « Merci du compliment surtout venant d’un connard comme toi, c’est touchant. » Tu passas ta langue sur tes lèvres ne doutant pas une seule minute qu’il a du entendre ces rumeurs que tu avais fais courir. Mais s’il fonçait dedans, c’était qu’il ne t’avait jamais réellement connue parce que tu aurais été incapable de le tromper, tu ne pourrais jamais faire cela surtout à lui. Tu l’aimais, peut-être trop pour ta propre santé pourtant c’était le cas. Ça te faisait du mal de voir qu’il fonçait dedans sans émettre le moindre doute, sans penser que cela pouvait être juste faux et que tu mentais depuis le début. « Parce que tu penses que je suis avec lui ? » Tu secouas la tête avant de rire gardant ton rôle. « Mais j’ai bien appris de toi, c’était juste pour une nuit. Au moins, tu vois pendant une nuit j’ai eu du plaisir. » Tu frappais dans son égo, tu pourrais chercher à lui faire du mal mais ce n’était clairement pas utile puisque c’était toi qui était en train de souffrir à l’heure actuelle. C’était toi qui était en train de prendre toute cette haine dans le visage, tu finis par croiser tes bras devant ta poitrine ne baissant pas les yeux, ne cherchant pas à te cacher ou quelque chose comme cela face à ce mépris, face à la haine que tu étais capable de te prendre. « Tu voulais que je te le dise comment Roman ? Parce que toi aussi t’as pas eu le cran de me dire en premier que tu as couché avec Ariana si tu te souviens bien ! C’est elle qui est venue me le dire, c’est pas toi ! Mais tu vois la différence, c’est que j’ai douté de ses paroles, j’attendais que tu me le confirmes avant d’être en colère contre toi, mais toi c’est pas du tout le cas. Tu prends ce que tu entends pour acquis alors très bien, je pense pas que j’ai besoin de te le dire pour que tu puisses croire à ce que tu es capable d’entendre. »

Je n'aurais pas de doutes si tu ne serais pas partie comme une voleuse et à la différence, car je te vois venir à dix kilomètres, si je suis parti c’était pour me faire soigner. Tu savais pertinemment que j'allais retourner en Australie à un moment ou un autre. Pas parce que je n'ose pas affronter les choses. Comment être sûr de ce qu'elle te dit, elle ne fait que te mentir depuis qu'elle est revenue. Ah, et si ces rumeurs sont fausses, pourquoi ne fais-tu rien pour les contredire ? Si elle veut que tu la hait, elle est bien partie. Tu sais plus du tout quoi penser car au final, tu sais très bien qu'elle ne t'aurais jamais fait ça et Elias non plus, d'ailleurs. Au fait, est-il au courant de ses mensonges ? Si c'est le cas, il est aussi con qu'elle et tu le prendrais vraiment très mal. Ton regard froid est toujours planté dans le sien, tu croises tes bras et te poses sur ta jambe gauche. Je n'en ai aucun souvenir, Carter et tu le sais très bien. Ariana est la reine pour foutre la merde et elle s'est pas gênée parce qu'elle n'a jamais su te supporter et encore moins te porter dans cœur. Parfois, je me demande même si j'ai bien fait de la rayer de ma vie, tu vois. Et n'oublie pas une chose, dès que j'ai su la vérité, je te l'ai dis, j'ai pas hésité parce que c'est ça l'honnêteté et contrairement à toi, je sais pas mentir. Tu fais que ça, comment pourrais-je te croire ? Cette conversation ne mène à rien, t'as l'impression de tourner en rond. Je t'aime Carter mais là... je veux juste que tu me foutes la paix.

« Tu as des doutes parce que tu ne me connais pas réellement. Si tu savais qui je suis, tu ne penserais pas que cela puisse être vrai. Et donc être malade ça excuse tout Roman ? Ça excuse le silence, ça excuse que je me retrouve juste comme une conne quand on me demande où est mon copain ? » Tu ne croyais pas face à ce qu’il était en train de te dire, comme ci il se donnait le bon rôle dans votre histoire alors qu’il était clairement celui qui avait le mauvais rôle. Tu n’avais rien à te reprocher dans votre histoire ce qui n’était pas le cas pour lui. « J’ai jamais dis que c’était faux donc pourquoi je perdrais du temps à contredire ce genre de chose ? » Cela t’ouvrait juste les yeux sur beaucoup de choses, même si ça faisait mal ton action n’avait pas été faite juste pour que vous souffriez tout les deux. Tu te rendais compte que même si c’était réel, même si tu avais osé le tromper, il ne t’aurait pas pardonné ou du moins essayer comme tu as pu le faire pendant une période. Tu avais été là pour lui, tu étais resté là en lui disant de ce battre contre celle maladie. « Je t’arrête tout de suite. Je t’ai jamais demandé de la faire sortir de ta vie, si tu l’as fais c’est ton propre choix, c’est toi qui en a eu envie et ce n’est pas de ma faute ! Tu n’as pas envie de me croire elle est là différence Roman. Tu te caches juste derrière tout ça, je te donne juste les bonnes raisons pour me détester et tu fonces dedans parce qu’au fond de toi tu en as besoin, tu as besoin de me détester pour redevenir le connard que tu étais et que tu es toujours. » Tu finis par replacer ton sac sur ton épaule tout en secouant la tête. « Je te laisse tranquille, c’est toi qui viens de me bousculer je crois que tu l’as oublié. » Toi tu comptais passer à côté de lui comme ci c’était un inconnu, de toute manière c’était le cas. Le mec qui était devant toi était un inconnu dans ta vie.