LOUVE PEROL ► maggie lindemann

○ UNE VIE DE FAMILLE STABLE.
On dit qu’il n’existe rien de plus important que l’amour d’une famille. Et Louve y croit profondément. Elle serait prête à tout pour ses Perol. Son père, F. Perol, est le PDG de la Banque Populaire en France. Alors autant dire qu’elle a eu la chance – ou la malchance – de côtoyer tout le beau monde parisien. Sa mère quant à elle est un ancien top model brésilien, l’une des femmes les plus belles qu’il a été amené à Louve de voir. Louve Vanille est d’ailleurs leur quatrième enfant, sur une fratrie de cinq. Avant elle sont nés Colin, l’aîné, Marin, le second bonhomme, et Fauve, la première fille. Et puis est arrivée Colombe, la cadette. Alors oui, on ne sait pas trop ce qui est passé par la tête de leurs parents quand on entend les prénoms de chacun. Digne d’un zoo. Le Zoo Perol. De quoi résumer leur formidable famille, entre cris et mots doux.

○ DEUX VISAGES OPPOSÉS.
La jeunesse dorée de Paris, la rébellion, le goût de l’aventure. C’est ainsi qu’on pourrait résumer Louve. C’est d’ailleurs un prénom qui lui sied particulièrement bien. Proche de sa meute, elle n’a pour autant pas froid aux yeux et est prête à partir seule au front pour défendre sa tribu. C’est un caractère fort, semblable au feu, prêt à tout ravager sur son passage pour préserver les siens. Et pourtant, quand on la voit, on parierait bien des choses sur son innocence. Un regard doux, des yeux d’un bleu si clair que l’on ne compte même plus ceux qui s’y sont perdu. Et pourtant. C’est un diable au visage d’ange. Une bonne couverture pour la sauvageonne Louve. La jeune Pérol est une grande gueule qui veut sans cesse avoir raison et n’accepte pas lorsque ce n’est pas le cas ; c’est une hystérique qui braille toutes ses trippes dans un excès de colère. Pourtant, Louve est au fond d’elle aussi douce que la Vanille. Un côté trouvé à première vue dans son apparence, perdu une fois rencontrée, retrouvé lorsque le masque est tombé. C’est une femme attachiante, adorable mais un peu lourde, qui ne demande qu’à être aimée. Elle envoie balader le monde entier et pourtant elle voudrait qu’on la retienne lorsqu’elle tente de s’enfuir. Une jeune femme qui refuse de montrer ses faiblesses pourtant si nombreuses. L’envie de se montrer brute, en cœur de pierre, dénuée de sentiments et de compassion. Et pourtant, lorsqu’on creuse, c’est tout le contraire que l’on découvre.

○ LE POIDS DES DIPLÔMES.
Quand on se retrouve à avoir un père aussi influent dans la finance que Louve et sa meute, il va de soi qu’on ne peut pas échapper au lourd fardeau des diplômes. De vulgaires bouts de papiers qui ouvrent les portes de l’enfer. Enfer auquel aucun membre de la famille Perol n’échappera. Après avoir été poussée par ses parents entre les meilleures écoles parisiennes et les professeurs particuliers dans le but d’obtenir les meilleurs résultats de sa promo, elle se retrouve ici, à Harvard. On avouera que même si son dossier était particulièrement bon, l’argent fut la clé de son admission ici, où, depuis trois ans, elle étudie conjointement l’économie et le droit afin de poursuivre le chemin de son père. Un chemin tout tracé sans aucune porte de sortie possible. Pourtant, Louve ne s’y déplaît pas : c’est un monde de requins qu’elle apprécie tout particulièrement. Et autant dire que malgré sa passion pour les soirées alcoolisées et les escapades sur un coup de tête, en période d’examens, il est fort probable que Louve disparaisse quasi totalement de la circulation, hors bibliothèques et librairies…