Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityPut this coffee pot right away • Lily-Rose
Le Deal du moment : -17%
SSD interne Crucial SSD P3 1To NVME à ...
Voir le deal
49.99 €


Put this coffee pot right away • Lily-Rose

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
PUT THIS COFFEE POT RIGHT AWAY
— with Lily-Rose.

Ça faisait déjà trois bonnes heures qu'on marchait dans les rues de la ville, les fusils d’assauts au poing. Depuis la bombe et les agressions, Boston n'avait de cesse de vouloir la protection de ses habitants. C'était louable, mais putain, ça fait mal aux pattes. « On a 10 minutes de pause, on va se boire un café ? », j'ai machinalement regardé ma montre puis mon binôme pour finalement acquiescer. On s'est dirigés vers la brasserie la plus proche. Il est rentré en premier puisqu'il ne fume pas et moi, j'en avais bien besoin. Il était nouveau, et malgré ses quelques semaines d'ancienneté, le courant était passé facilement. Un bon gars : intelligent, docile et bourré de bonnes volontés. J'ai tiré une dernière fois sur ma cigarette, m'arrêtant à la limite du filtre et je l'ai écrasée sur le petit récipient en métal prévu pour ça. Avant d'entrer, j'ai ouvert ma veste camo pour ne pas crever de chaud une fois à l'intérieur. J'ai aussi passé ma main dans mes cheveux blonds éternellement mal coiffés. Je sais pas pourquoi j'fais tout le temps ça, à croire que c'est devenu un tic.
Il y avait du monde à cette heure-là : sortie de bureau, on va se changer les idées avant de rentrer retrouver ses mioches. Les enfants ? Très peu pour moi. J'ai balayé l'assemblée du regard, cherchant cet uniforme qui mêle le blanc, le marron et le verre, le même que je portais à ce moment-là. Ces tenues sont faites pour se fondre dans un décor mais là, mon collègue me sautait aux yeux. Je suis allé le rejoindre, déposant mon arme la crosse au sol, entre la fenêtre et moi-même. On a échangé quelques mots puis je me suis rendu au comptoir pour passer commande. Un jeune homme a accouru, visiblement débordé par les événements, presque prit de panique. Sur un ton détaché je lui ai demandé « deux cafés » sans autre forme de politesse et il est repartit en dodelinant aussi vite qu'il est venu. Les bras croisés et appuyés sur le bar, mon regard s'était perdu sur les innombrables sachets de thé et je m'étais mit à rêver de Miami, ma ville natale, à ses plages, à ses vagues et à la planche dans mon appartement qui reste malheureusement inutilisable à Boston. Mais j'ai vite été ramené à la réalité par une petite tornade rousse, des verres et des assiettes en équilibre sur ses mains, qui s'était précipitée vers les arrières cuisines. Me tenant horriblement mal, j'ai bien cru qu'elle allait trébucher sur ma botte mais elle avait évité la chute avec élégance. Avec nonchalance, ma main est allée se poser sous mon menton pour soutenir ma tête qui se faisait de plus en plus lourde. Mes yeux étaient toujours posés sur la porte battante lorsque la rouquine la franchit dans l'autre sens. Malgré mes paupières souvent tombantes, mes yeux se sont écarquillés comme si j'avais vu un fantôme. C'était un peu l'cas en fait. « Lily ? » laissais-je échapper en relevant doucement mon visage de ma main. Je n'avais pas eut de nouvelles depuis cet été, depuis notre baiser, depuis notre dispute. La dernière fois que je l'ai vue, elle était en train de me hurler dessus pour une broutille. Ma grande, il fallait pas le boire ce verre si t'étais incapable d'en assumer les conséquences. J't'avais pas forcée à ce que je sache. Mes sourcils se froncèrent à ce souvenir douloureux et nos regards restèrent en suspens un instant. Pas un sourire de ma part, juste les remords de notre relation passée.


© LOYALS.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

« Put this coffee pot right away. »
timothy & lily




Les pensées s’égrainent, dérivent, se conjuguent à la monotonie du jour. Il y a quelque chose d’étrange à regarder ce café en pleine journée. Les clients arrivent par vagues, souvent à des horaires assez précis. Il y a les réguliers, les habitués, ceux qui se sont retrouvés là aussi, par hasard, au gré d’une pérégrination urbaine. Mais ils finissent tous par s’installer, et l’atmosphère, un temps agitée, finit toujours par se calmer au profit de minutes plus tranquilles pendant lesquelles il n’y a ni commandes, ni requêtes, ni envies formulées. Lily aimait bien ce petit job finalement. Il donnait un sens à son existence décousue, à ses incertitudes grandissantes quant à l’avenir qui l’attendait. Il l’occupait suffisamment pour faire taire les pensées parasites qui tapissaient le fond de sa conscience. « Mais vous savez, avec ma femme, on v’nait là bien avant qu’vous vous installiez ! Et l’café était pas pareil ! Il était robuste, il avait d’la gueule … de c’temps-là, la ville avait d’la gueule. Moi aussi d’ailleurs. J’suis sur que j’vous aurais plu. » Un sourire éclaira les traits de la jeune femme. Cet homme-là par exemple, il venait tous les après-midi lire son journal à la même table. Chaque fois la même position, les mêmes regards, les mêmes inclinaisons. Il buvait toujours un café allongé, avec du lait, et du sucre. Ça lui donnait presque un côté sensible, de constater qu’il avait une sacrée gueule, qu’il avait un parler un peu bourru, mais qu’à côté de ça il aimait son café peu corsé et légèrement sucré. Une note de douceur sur la carapace rongée par la vieillesse de cette âme qui dérivait là comme bien d’autres, avec une constance étrange. Le jour où monsieur Abernathy ne viendrait plus, elle serait sans doute triste. C’était l’un des seuls qui prenait le temps de converser dans cette ville qui allait trop vite. Lui, du temps, il n’en avait plus beaucoup à revendre. Alors paradoxalement, il prenait le temps de s’en souvenir.  « Ah, voilà qu’l’armée débarque. » Lily jeta un regard très furtif sur la silhouette des deux hommes en tenue de militaires qui venaient en effet de rentrer dans le café. Elle ne les avait pas détaillés suffisamment longtemps pour reconnaître l’un d’entre eux. Ces armes, extension de leurs bras, avaient tendance à la mettre mal à l’aise. Même si elle avait une connaissance assez troublante des armes à feux et des armes blanches. Elle savait même comment les démonter pour les nettoyer. « Bon, monsieur Abernathy, je vous sers la même chose que d’habitude ? Vous ne voulez toujours pas tester notre cappuccino ? Je suis certaine qu’il vous plairait. » Les mains légèrement tremblantes du vieil homme chassèrent l’air tandis qu’il riait. « Allons bon, n’essayez pas de corrompre les habitudes d’un vieil homme ma jolie ! » Lily ne prit pas la peine de noter sa commande sur son calepin, se contenta de disparaître en riant, lâchant avant de partir un « Très bien, très bien ! » amusé, alors qu’elle esquivait gracieusement une botte qui entravait son sillage jusqu’à la cuisine.

Lorsqu’elle revint, Lily portait en équilibre sur sa main gauche un plateau avec diverses tasses fumantes, et dans l’autre une cafetière remplie de ce fameux « jus de chaussette » dont raffolaient les américains. C’était presque comme une danse, d’aller d’une table à l’autre, de disposer les tasses fumantes, parfois dégoulinantes, de remplir celles qui étaient à sec. Elle était d’ailleurs en train de resservir un client dont la tasse était vide lorsqu’une voix familière l’interpella. Elle releva la tête, planta son regard dans la direction du jeune homme, demeurant interdite quelques instants alors que ses yeux s’agrandissaient légèrement. « Tim ? … Qu’est-ce que tu-» - « Faites attention vous êtes en train de m’en mettre partout ! » s’insurgea le client qu’elle resservait encore. Sa tasse était bien pleine à présent, débordait même sur la table. Lily sursauta, s’empara d’une poignée de serviettes pour éponger. « Oh, excusez-moi, j’ai été distraite et je … » - « C’est pas mon problème ça, bordel ! Vous n’êtes qu’une foutue godiche ! » L’interrompit-il brusquement, frôlant la méchanceté dans ses propos ainsi envoyés. On reste calme. On inspire. On expire. On reste courtoise. « Navrée. Votre consommation vous sera offerte. » - « Ouais bah j’espère bien ! » avait-il répondu avant de se lever brusquement, de prendre son manteau, et de sortir. Mais quel connard franchement. « Je vous sers quelque chose ? » demanda-t-elle finalement à l’adresse de Timothy, et de son collègue, comme s’ils étaient des clients comme les autres. Elle ne lui avait pas donné de nouvelles pendant des mois, lorsqu’elle avait été hospitalisée, débarrassée enfin du joug de la bouteille d’oxygène à trainer partout où elle voulait aller, le visage constamment entravé par ces fils qui lui permettaient autrefois de respirer. Quand elle avait essayé de reprendre contact, il l’avait ignorée lui aussi … Elle n’avait pas insisté, mais gardait en mémoire l’échange houleux, presque désespéré, qui avait mis un terme à leur amitié, à tout ce qui aurait pu exister. Aujourd’hui qui était-il ? L’aigreur les avait rendu étrangers.


@Timothy A. Graham

© ACIDBRAIN
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
PUT THIS COFFEE POT RIGHT AWAY
— with Lily-Rose.

J'en croyais pas mes yeux. Elle était là, plantée devant moi, à quelques mètres. Cette amitié, cette confidence, cette complicité, tout ce qui n'était plus. On s'était si bien entendu, c'était beau. Sûrement trop, je savais trop de choses sur elle, et elle, trop sur moi. Est-ce que c'était pour ça ? Est-ce que finalement, nous étions tout simplement incapable de vivre en face d'une personne qui connaît vos faiblesses. J'sais pas trop, mais en tout cas, Lily était bien devant moi après plusieurs mois de silence. Je ne savais pas s'il fallait que je souris, que je pleure ou que je hurle. Alors comme à mon habitude, je ne fis rien. Mais absolument rien. Je l'ai regardée se faire incendier par cet homme mal-aimable, ce vieil insatisfait en pleine possession de sa supériorité. Et je n'ai pas bougé, trop interloqué de me retrouver face à un fantôme. Mon regard n'avait pas suivi l'aimable personnage dans sa théâtrale sortie car ils étaient bloqués sur la rouquine. Sans aucune tentative de discrétion, j'ai tapoté de mon coude les côtes de mon partenaire en lui intimant « retourne t'asseoir, nos armes ». Je n'avais pas prit la peine de faire une phrase complète tant ma réflexion semblait évidente. On ne laisse pas deux fusils d'assauts dans un café sans surveillance.
Une fois doté d'une relative intimité, mon attention était revenue bien vite sur Lily. Je suis resté un instant à la dévisager sans gène aucune. Ses sourcils légèrement froncés, je n'arrivais pas à sonder le fond de sa pensée. Était-elle contente de me voir ? En colère ? « Pourquoi tu n'm'as jamais répondu ? » sont les seuls mots qui sortirent de ma bouche, comme si je n'avais pas entendu sa propre question. De mon côté, je bouillonnais entre l'incompréhension et la rancœur, d'où mon intonation dure. Je lui en voulais autant que je m'en voulais d'avoir tout foutu en l'air, d'avoir laissé cette amitié éclater en morceaux. Contrairement à mon caractère habituellement fuyant face au conflit, je me sentais  réellement impliqué dans ce manque de communication qu'il y avait eut entre nous. Parce que oui, dans la surenchère aux quiproquos, on avait été très forts. Et maintenant, ici, il fallait que cet abcès soit crevé. « J'me suis inquiété pour toi », des mots pourtant tendres mais qui sonnaient sèchement entre mes lèvres. Mes yeux ont enfin lâchés les siens pour divaguer vers les tasses sales et les serviettes chiffonnées qui s'accumulaient derrière le bar. Je ne regardais pas vraiment, je ne voyais pas, mon esprit était bien trop occupé à tourner le problème dans tout les sens, j'savais pas comment elle allait réagir.  


© LOYALS.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

« Put this coffee pot right away. »
timothy & lily




Ça faisait quoi, plus de six mois qu’ils ne s’étaient pas vu ? Plus que ça. Elle avait tendance à perdre la notion du temps qui s’égrène depuis son opération. Tout allait à la fois plus vite, et plus lentement. Mais elle n’avait pas oublié leur dernier échange, ni le premier d’ailleurs, tant ils étaient tous deux gravés au fond de sa conscience. Timothy avait été de ces comètes étranges qui entrent parfois en collision avec votre monde, qui en fracassent l’équilibre fragile que vous aviez pourtant réussi à trouver au prix de mains efforts. Avec lui elle avait appris la légèreté que l’on éprouve après s’être libéré, même temporairement, du joug d’un souvenir. Elle avait appris à rire sans se soucier, à se confier sans craindre que les informations dévoilées soient utilisées ensuite comme des armes pour la faire chavirer. Elle avait réappris aussi à avoir peur, cette peur terrifiante qui anime ceux qui ont déjà trop perdu et qui craignent de perdre encore ceux qui sont devenus, bien malgré eux, essentiels.  Elle ne sait pas trop ce qu’ils avaient essayé de peindre ensemble. Mais le fait est qu’ils s’étaient quittés sur une esquisse ratée, avortée parce qu’elle avait eu peur. Une peur égoïste et légitime à la fois, car alors, sa vie ne tenait qu’à un fil ténu. C’était sa faute s’ils s’étaient perdus. C’était la sienne aussi. Ils s’étaient tous deux menés à une fin irrémédiable, et tout cela, à cause d’une maladresse indélicate.

« Je te demande pardon ? » Lily avait sourcillé, presque choquée qu’il ose lui poser la question. Pourquoi n’avait-elle pas répondu ? Mais répondre à quoi ? Elle n’avait reçu que trop tard les messages qu’il avait daigné lui envoyer. Pour le coup cela avait été contre sa volonté. Le coma ne permet guère d’envoyer des textos, même si on en a l’envie impérieuse. Et lorsqu’elle était enfin sortie, lorsqu’elle avait essayé de renouer le lien, de lui expliquer … Quelle réponse lui avait-il fournit à son tour ? Rien. Que du silence. Que du vide. « T’es gonflé de me poser la question, quand tu n’as jamais daigné me répondre non plus. » Elle était presque en colère à présent, à le dévisager avec un air furibond. D’ailleurs elle malmenait un peu trop la cafetière qui risquait de déborder encore. Son « j’me suis inquiété pour toi » avait terminé de l’achever, et elle s’était interrompue dans sa tâche d’essuyage de table pour brandir la cafetière dans sa direction sans s’en rendre compte. A vrai dire, Lily était assez gestuelle lorsqu’elle était énervée, faisait souvent des mouvements de bras pour appuyer ses propos. Un truc de russe ça. Sans compter le fait qu’elle n’avait pas remarqué qu’elle tenait toujours la  hanse de la cafetière à moitié pleine dans une main, et qu’elle semblait à présent faire office d’arme. « джайв (foutaises), ne me raconte pas n’importe quoi. Pour quelqu’un d’inquiet, je t’ai trouvé plutôt discret ces derniers temps. » Bon, peut-être qu’elle y allait un peu fort. Mais que voulez-vous ? Lily avait un sale caractère, et ce n’était pas demain la veille qu’on allait la changer. Pourtant, les lèvres pincées, la mine déconfite, elle entreprit de lui répondre malgré tout, après coup : « Si je ne t’ai pas répondu, c’est parce que je n’étais pas en mesure physique de le faire. J’ai été hospitalisée pendant plusieurs semaines. » Voilà. C’était dit. Quelle était son excuse, à lui, d’ailleurs ?


@Timothy A. Graham



©️ ACIDBRAIN
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
PUT THIS COFFEE POT RIGHT AWAY
— with Lily-Rose.

« On ne mélange pas les serviettes et les torchons », une phrase qui n'avait jamais été aussi vraie qu'à cet instant où mes yeux erraient sans but sur le comptoir jonché de vaisselle sale. Lily est belle, polie, elle est intelligente, elle parle plusieurs langues, se démène dans la vie et respire la douceur. Et moi, un militaire camé, insolent et nonchalant qui n'a de cesse de se perdre dans les méandres nocturnes de son esprit. Comment notre amitié a-t-elle put naître ? Même l'espace d'un instant, comment a-t-on réussit à s'entendre et à partir tant de choses ? C'est surréaliste et je n'ai aucune réponse à apporter à ces questions. « Je te demande pardon ? » la rancœur qui émane des tressautements de sa voix me font lever les yeux vers elle. J'arque un sourcil face à cette réaction clairement défensive. Je la toise un instant, sondant son regard à la recherche d'une quelconque ironie, d'une bonne blague mais elle a continué sur sa lancée «  t’es gonflé de me poser la question, quand tu n’as jamais daigné me répondre non plus ». Je reste dubitatif quelques secondes, le temps de réaliser la connerie qu'elle est en train d'inventer. Je n'ai jamais reçu de messages, jamais aucun appel. J'ai attendu pourtant des heures, des jours. J'ai été jusque chez elle sans jamais aucun résultat. Sortant de ma candeur habituelle, je ne peux contenir mon irritation, « t'es sérieuse ? Je t'ai envoyé des tonnes et tonnes de messages ! Et j'ai jamais eu de réponse, tu m'as snobé comme si j'étais n'importe quel connard du coin ». Et pourtant lors de nos premières heures de discussions, tu m'as fait croire que j'étais quelqu'un d'important. Tu m'as écouté, tu m'as supporté et tu m'as souris comme si ma vie t'intéressait. Et aujourd'hui, l'impression que ça m'donne, c'est que maintenant que j'ai séché tes larmes, t'as plus besoin de moi alors à quoi bon me répondre. J'suis qu'un candide de plus qui a cru en quelque de chose de fort.
Elle brandit sa carafe vers moi, comme une arme, et j'ai un mal fou à détacher mon regard du liquide brun qui se déchaîne à l'intérieur. A tout instant je m'attend à me retrouver avec du café brûlant sur mon corps tellement les vagues y sont impressionnantes, dans cette mer en colère. Aussi furieuse que nous. De façon piquante, même tranchante, elle me reproche ma discrétion, mon manque d’intérêt pour elle. « Mais regarde ton téléphone de temps en temps ! J'sais pas, dis moi que t'as bloqué mon numéro parce que j'ai été tout sauf discret », je bouillonne. Je me suis tellement inquiété pour elle, sans jamais avoir de réponse, pour qu'au final elle me dise que mes appels au secours n'ont jamais été entendus. Je n'y crois pas un traître mot. Elle fait trembler son arme sur chacun de ses mots, ses lèvres se pincent un peu plus à chaque syllabe. Malgré cette défense apparente, je sens la tension s'amoindrir, juste un peu, « si je ne t’ai pas répondu, c’est parce que je n’étais pas en mesure physique de le faire. J’ai été hospitalisée pendant plusieurs semaines ». Mon buste initialement fier et ma posture militaire se relâche finalement. J'écarquille les yeux, « Hospitalisée ? Comment ça … ? Mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? », la rancœur cède un peu de place à l'inquiétude qui était là avant elle. Pourquoi ne me l'a-t-elle jamais dit ?  


© LOYALS.


(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)