THE BEGINNING
"Allez y, pousser madame, la tête se présente, c'est parfait, vous avez bientôt finit, allez y !" Je peux entendre cette voix qui m'est inconnu retentir dans la pièce, mais je ne vois rien, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je suis, la seule chose que je sais est qu'on m'enlève de mon habitat pour me faire sortir, m'emmener ailleurs. Je ne comprends pas ce que ces phrases veulent dire, je ne sais pas d'où vient ce son si étrange, mais, ce qui est sûr, c'est que quelque chose est là pour me déloger, et j'vais pas me laisser faire si facilement... Je sent que j'arrive à faire bouger des trucs autour de moi, des choses qui ont l'air de faire partie de moi. Peut-être que j'pourrais m'en servir... Mais, comment ça marche ? Je vois ces membres bouger, mais, tout est noir, je ne vois rien...
"Vite, donnez moi la pince, il est en train de s'enrouler autour du cordon, faut qu'on le sorte de là !" Putain elle est encore là cette chose qui fait du bruit ? J'pensais m'en être débarrassé, j'pensais être au calme... Et je l'étais... Plus aucun bruit, plus rien, un silence sourd avait envahi l'endroit où j'étais, seulement des bruits de fond, des mains d'acier qui étaient venue m'agripper, et me faire sortir de mon terrier, mais je ne sent plus rien, j'ai juste du mal à respirer, je sent ma tête chauffer, putain, j'ai chaud... Il se passe quoi ? J'crois qu'on a décidé de me tuer, me sortir de chez moi, c'était me tuer... Et bim, j'oublie tout, je m'évanouis, et je ne me pose plus de question, j'entends plus cette chose faire du bruit, elle a réussit ce qu'elle voulait, me tuer... En réalité, ce que je ne savais pas à l'époque, c'est que ça, c'était ma naissance, le moment où j'ai mis les pieds sur terre, j'en ai plus aucun souvenir, j'me souviens plus de rien, en même temps, qui peu prétendre se rappeler du jour où il est arrivé sur terre ? Paraitrait que le cordon c'est enroulé autour de mon coup et que j'suis passé à deux doigts de la mort, mais que le médecin avait tout fait pour qu'aujourd'hui, j'sois en vie, et sans aucune séquelle.
J'ai toujours été un gamin assez turbulent, à vouloir franchir les limites qu'ont m'avaient fixé, comme ne pas jouer au ballon dans le salon, ne pas se prendre pour tarzan en s'accrochant aux barrières de l'escalier... Ce qui m'a souvent coûté des bons coups de pieds au cul pointure quarante quatre de la part de mon père. Mon père... Parlons en un peu, que vous puissiez situer un peu le personnage. Vladimir de son prénom, ces amis vraiment proche l'appelait Vlad, j'ai essayé un jour, mais c'est son pied que j'ai reçu dans le cul...
"Donne lui de quoi se cacher pendant un temps et tout ira bien..." J'savais bien que j'étais né dans une famille de personnes assez influençable et aisé. J'savais juste que mon père bossait pour des gars assez important, dont un gars qui s'appelait Igor. J'sais que lui il était important aussi, mais, quand je venais avec mon père, c'était surtout pour me retrouver avec sa fille, une petite blonde avec qui j'aimais jouer, elle était aussi folle que moi, même que des fois, elle me dépassait niveau connerie... Mais après, qui ils étaient, j'avais jamais cherché à comprendre, j'étais un gamin pourri gâté, un petit merdeux, un vrai fils à papa qui n'avait pas froid aux yeux et qui avait très bien compris l'influence de son père. Combien de fois je m'en étais servi, combien de fois j'avais demandé à ce qu'on l'appel pour me sortir de situation assez embarrassante. Malgré tous ces coups de pieds au cul, il l'avait toujours fait, sans vraiment me faire la morale, c'était toujours ma mère qui s'occupait de ça. Elle, elle n'avait rien de noble à la base, c'était une secrétaire que mon père avait rencontré je ne sais plus où, pourtant, Dieu sait combien de fois j'ai pu entendre cette fameuse histoire où il lui fait livrer des centaines de fleurs mais qu'elle lui renvoi car d'après elle, c'était une fille qu'on ne pouvait pas acheter. Mouais, bon, ça, j'sais pas trop car quand on la voit maintenant, on est au courant qu'elle a de la thune. Madame porte de la fourrure et aime la vie mondaine. Bref, mes parents c'est des Dieu et ils déchirent.
On va passer les moments de ma vie, ma première chute à vélo, mon premier baptême d'hélicoptère, le dessin que j'ai tagué sur le jet privé de mon père où encore toutes ces filles que j'ai pu séduire grâce à mon argent. Non, on va passer à un point important de ma vie. J'vous parle de ma famille, et, quand on la regarde aujourd'hui, on voit bien qu'il y a que nous trois. Sauf que ça ne fût pas toujours le cas, et les photos dans notre maison en Russie le prouve. Il s'appelle Vitaly, il a deux ans de plus que moi, mais, il a la folie des grandeurs. J'parle au présent, car pour moi, il est toujours parmi nous, peut-être pas physiquement, mais, moralement, il l'est, la nuit, je rêve qu'il me conseille, qu'il m'aide à comprendre un peu plus le monde...
"Misha arrête tes conneries et remet mon putain de CD, on va aller à cette soirée, on va s'amuser, j'vais surement baiser aussi ouais, mais, personne ne saura ce qu'on vient de faire !" Je secouais la tête, j'y croyais pas à ces conneries, ils allaient finir par le savoir, quelqu'un allait être au courant que mon grand frère venait de casser la gueule d'un gars tout ça parce qu’il l'avait mal regardé et lui avait dit d'aller se faire foutre quand Vitaly lui avait demandé ce qu'il avait. A cette période de ma vie, la violence, c'était pas trop mon truc, mon père nous avait appris à nous battre, il avait payé je ne sais pas combien de bonhomme pour nous apprendre, mais, c'était loin d'être mon truc, contrairement à mon frère. Ont étaient là, dans cette voiture, en direction de cette grosse soirée, jusqu'au moment où mon frère commença à s'exciter.
"Putain mais il fout quoi ce connard ?! Arrête de me coller où j'te dégomme merde !"Je tourna la tête et je vis une voiture qui s'amusait à se rapprocher de plus en plus de nous, jusqu'au moment où cette dernière nous rentra dedans à pleine puissance, envoyant notre voiture s'encastrer dans un arbre. Bim, retour à la case départ, j'entends un bruit sourd, je ne vois plus grand chose, juste des images, ça me rappelle quelque chose, quelque chose que j'ai vécu il y a longtemps, mais, je ne sais pas quoi, et j'ai pas le temps d'y penser. J'entends des rires, j'entends des bruits étranges, et, je vois le visage de mon frère, son corps inconscient. Putain c'est quoi ce bordel ?! Bim... Plus rien, trou noir, j'venais de perdre connaissance, une fois de plus.
Une grande inspiration et j'ouvre les yeux. J'ai aucune douleur, mais je sent qu'un truc cloche.
"Who ! J'suis où ?! Bordel que quelqu'un vienne !" Avais-je gueulé, j'avais du mal à bouger, j'avais des fourmis un peu partout dans le corps, et, après plusieurs minutes à gueuler, quelqu'un se ramena, un espèce d'infirmier qui avait l'air de tout juste sortir de l'école. Il me demanda si je me rappelais de ce qui c'était passé, et là... Le choc. Putain ouais, j'm'en rappelais, j'venais de revoir tous ces flash d'un coup.
"Mon frère ?! Il est où putain ? Il est où Vitaly ?!" Malgré les fourmis qui envahissait mon corps, j'avais réussi à me lever et à plaquer le gars contre le mur, prêt à lui démolir la gueule si je n'avais aucune réponse. Sauf que c'est mon père qui arriva pour me séparer, il c'était absenté un instant le temps d'aller se chercher un café, et, je m'étais réveillé. Il m'expliqua tout, cet accident, que le gars que Vitaly avait démoli avant d'aller à cette soirée était une personne assez influente d'un gang du coin, et que ces amis c'était vengé assez rapidement. Il m'expliqua que mon frère y était resté, et que ces fourmis que je sentais c'était une cicatrice. Une branche était venu transpercer mon cœur, et Vitaly était la seule personne à pouvoir me sauver. Il était déjà mort, mais les médecins avaient réussis à refaire repartir son cœur une fois implanter en moi. J'le crois pas, je me met à rire, c'est des conneries, mon frère n'est pas mort, je n'ai pas son cœur. Mais, quand je vois le sérieux sur le visage de mon père, je réalise que si. J'aurais voulu pleurer, hurler, tout casser, mais je n'y arrivais pas, je restais là, anésthésier par cette nouvelle, j'pouvais plus rien faire, je sentais une douleur extrême à l'intérieur de mon corps, j'avais mal, j'avais vraiment mal, j'me demandais pourquoi. Il me fallait du temps, du temps pour faire mon deuil, sauf que je n'y arrivais pas, et, depuis mon réveil, j'm'étais montré assez violent. J'avais l'impression que mon frère vivait en moi, que son côté impulsif et violent m'avait été transmis. Par moment, j'me reconnaissais pas, et, j'ai bien failli tué les gars qui ont provoqué cet accident. Ouais, j'pouvais pas laisser passé ça, j'avais fouillé dans les dossiers de mon père, j'savais bien qu'il avait mené une enquête là dessus. J'voulais pas que ça soit à lui de le faire, j'voulais que ça soit moi, j'voulais que mon frère se venge à travers moi, que je le venge de ces baltringues, de ces fils de pute, de ces enfants de satan, j'voulais les voir morts, j'voulais les voir souffrir. Alors, un part un, je les ai retrouvé, et je les ai tabassés, limite laissé pour mort. J'savais pas que j'avais autant de force, honnêtement, j'me suis fait peur à moi même. Mon père m'a foutu un autre coup de pied dans le cul, mais, il m'a dit que la vengeance n'était pas la solution, qu'il avait prévu autre chose pour eux. Quoi ? Aucune idée, il étouffa juste l'affaire et m'envoya à Harvard, pas comme punition, mais pour m'aider à avancer, à faire mon deuil.
Trois ans ont passés depuis, j'ai fait mon deuil, j'avance petit à petit dans ce monde, et j'me dit que mon frère n'est pas mort, qu'il fait partie de moi, car son cœur bat toujours...
BACK FROM THE HELL
02 Novembre 2016, ça fait maintenant plus de cinq ans que mon frère est décédé, plus de deux ans que j'ai foutu les pieds à Harvard, et putain, ce jour là a été le pire de ma vie. J'ai fuis, pour la seconde fois dans ma vie, j'ai pris la fuite et j'ai tout abandonné, j'ai abandonné les personnes pour qui je comptais vraiment, j'ai tous laissé derrière moi, sans un mot, sans rien, j'ai répété mes erreurs du passé, et ce deux novembre, j'ai recommencer. J'étais bien, tout allait bien dans ma vie, enfin, faut le dire vite. J'avais retrouvé Oksanna, elle était là, on était heureux, on vivait notre vie, nous avions des projets d'avenirs, on avait enfin la vie qu'on avait toujours voulu. Elle est même tombé enceinte, je l'ai appris en septembre, et putain, j'étais pas prêt, j'étais vraiment pas prêt à y faire face, mais j'avais pris cette nouvelle avec joie, j'allais être père, moi, Misha, j'allais devenir le père d'un enfant, le fruit de notre amour... Sauf que chez moi, rien ne peu durer bien longtemps, ce même jour, on l'a tué, on a tué l'enfant qu'Oksanna portait dans son ventre, on l'a tué en lui tirant dessus. Putain, j'ai tout fait pour faire comme si j'arrivais à surmonter ça, j'ai tout fait pour paraitre fort aux yeux de mes proches, et même aux yeux d'Oksanna. Mais ça n'a pas suffit, non, j'ai pas réussis, j'ai pas réussis à tenir, j'ai pas pu faire comme si de rien était... Je suis devenue fou, sans réfléchir, je me suis barré, ne prenant en ma possession qu'un paquet de clope et mon téléphone, j'ai fuis, j'avais besoin de tout quitter, de ne rendre de compte à personne, et là a été mon erreur... J'ai eu besoin de cette distance, je ne pouvais plus supporter tout ça, alors j'ai fuis, je suis monté dans cette voiture, je suis parti en quête de vengeance. Seul, je ne risquais que ma vie, je ne risquais pas celle des personnes que j'ai aimé. Je suis tout d'abord aller en Russie, j'ai voulu mener cette vengeance en solitaire, butter tous ces connards et prendre le risque de perdre la vie, de toute façon, pour ce qu'elle pouvait valoir, je n'avais plus grand chose à perdre. Je n'ai jamais trouvé le mec qui avait organisé tout ça, trop haut placé dans la mafia, trop bien intégrer dans le société, j'ai jamais pu l'approcher, j'ai jamais pu avoir son nom, et ça malgré les séances de tortures que j'ai pris plaisir à infliger à tous ces sous gradés que j'ai pu retrouver. Est-ce qu'au final, ça a changé le passé ? Est-ce qu'au final, j'ai pu retrouve cet enfant qui n'a pas eu la chance de naître ? Non, rien de tout ça, mais j'me suis défoulé, j'ai réussis à faire sortir une partie de cette haine qui était en moi... Et puis, j'ai quitté la Russie, trop de mauvais souvenirs, trop de mauvaises ondes. J'ai pris un avion et je suis aller au Texas, là bas, j'y ai rencontré l'un des deux mecs avec qui j'étais partie, j'savais que c'était la cousin de ma meilleure amie d'enfance en Russie, il ne voulait pas retourner à Harvard pour le moment, il s'en voulait, mais il ne pouvait plus faire marche arrière lui non plus. On a longuement parlé, on a bu à se raconter notre vie et à n'en plus s'en souvenir le lendemain. J'avais prévu de retourner à Harvard, j'avais toute cette haine en moi, mais je ne pouvais plus rester loin bien longtemps d'Oksanna. J'étais conscient de tout le mal que j'avais pu lui faire, mais sans elle, je n'étais plus rien, elle était la seule à savoir me canaliser, à savoir comment me calmer et comment apaiser cette haine. Alek, il avait fait sa rencontre, c'est ce mec qui l'avait aidé au Summer Camp, et d'après lui, j'pouvais encore me rattraper, j'pouvais encore aller m'excuser, et ça, même si elle n'accepterait surement pas mes excuses. Il avait beau être blond et avoir un look de putain de Mather, je l'aimais bien ce mec... Et lui ? Qu'allait-il faire ? Allait-il rester dans cette ferme au Texas ? Allait il se raser cette barbe et couper un peu ces cheveux ? Il m'a dit que oui, il m'a dit qu'il avait besoin de quelques jours de plus, mais qu'il allait retourner à Harvard, pas pour reprendre les études, mais qu'il avait des papiers à signer, qu'il était prêt à laisser partir sa femme, à assumer ces erreurs à son tour. Il préfère se concentrer sur son fils, les laisser avoir la vie qu'ils mérites, pas une vie qu'il leur impose, pas une vie où le père disparait sans prévenir, alors, il m'a dit qu'il allait se rendre à Boston, qu'il allait signer les papiers de divorce, et qu'il allait la libérer de son emprise. Il était mal, mais il n'avait pas d'autre choix, si lui il ne mérite pas le bonheur, elle, celle qui avait été sa femme et qui l'était aujourd'hui, elle le méritait, le bonheur... Chacun sa vie, chacun ces histoires. J'vais reprendre les cours, j'vais retourner à Harvard, j'ai besoin d'aide, j'ai besoin qu'on me canalise et qu'on m'empêche de faire des conneries, mais ça va être dur, j'ai pris gout à la torture, j'ai pris gout à la violence, encore plus qu'avant, encore plus qu'à mon arrivé à Harvard il y a cinq ans...