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Le propre des imbéciles est de détester tout ce qu'ils ignorent
Les pleurs, les larmes. C'est encore une fois de cette manière que tu te réveilles. Comme toutes les nuits, tous les jours. T'es fatiguée, à force, de l'entendre tous les jours pleuré sans que tu ne puisses faire quelque chose pour qu'il se calme. Tu t'es levée et tu l'as pris dans tes bras avant de sortir sur le balcon de ta chambre. Le soleil était entrain de se levé. Tu as posé tes yeux sur le ciel bleuet et orangé. C'est toujours aussi magique les levés de soleil. Ton fils s'est arrêté de pleurer alors que d'un mouvement doux et régulier tu le berces pour qu'il s'endorme à nouveau. Le retour à Harvard n'était peut-être pas une si bonne idée au final. Tu aurais préféré rester dans cet appart beaucoup trop grand pour vous deux. Celui que tu as aimé te manque, tu aimerais qu'il soit là avec toi, qu'il vienne t'aider avec votre fils. Tu caresses doucement son visage alors qu'il grimace dans son sommeil. Un sourire se dessine sur tes lèvres, attendrie par ce spectacle plus qu'adorable. Tu deviens pire qu'une enfant face à lui. Il t'apporte ce petit bout de magie qu'il te manque. Tu es mère célibataire, tu étudies loin de tes parents. Tu te débrouilles seule face à un monde qui ne cherche peut-être pas à t'aider à être heureuse. Tu vas bien. Y a pas de raisons pour que ça n'aille pas. Tu as ton fils, la danse. Tu as tout un tas de choses pour aller bien. Tu es heureuse uniquement parce que tu l'as, lui, ce petit être de simplement 2 ans qui est capable de te redonner le sourire même dans les pires moments.
Tu l'as laissé à la nounou pour la journée. Il faut que tu ailles t'occuper de ton programme de l'année. Il est habitué à passer la journée avec cette mère qui aime plus que tout au monde garder des enfants. Tu as complètement confiance en cette personne, même si les premiers jours ont été les plus durs que tu n'ai jamais vécu. Savoir qu'il allait passé du temps loin de toi, de tes bras, ne te faisais absolument pas plaisir. Tu sentais ton coeur se déchiré à chaque fois que tu le laissais dans les bras de sa nourrice. Mais les cours sont plus qu'importants à tes yeux. Beaucoup moins que ton fils, mais importants quand même. Tu passes le pas de la porte d'entrée d'Harvard d'un pas assuré. Tes talons claques contre le sol alors que le bruit des élèves envahissent les couloirs. Tu n'es pas seule, c'est une bonne chose. Tu as toujours trouvé Harvard imposant, tu as toujours eu peur de te perdre ou même de te retrouver coincé au fond d'un couloir parce que tu as tourné au mauvais endroit. Tu regardes le hall d'entrée et tu découvres Justin. Cet Eliot arrogant que tu ne supportes pas. Tu tentes de passer outre, de passer à côté sans le regarder. T'espère juste qu'il ne t'as pas vu. Tête baissée, tu passes à côté de lui. Pitié, ne me dis rien...
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