JINNY M. PARK ► Joohyun Bae

JINNY MINAH PARK
IT'S A LONG LONG STORY

Juillet 1994, Corée du Sud. Ville de Daegu dans la province de Gyeongsang du Nord. Si vous me demandez si je me rappelle de cette journée là, je vous répondrais simplement qu'à part en regardant des vidéos cassettes, oui peut-être mais, aviez vous déjà enregistré quelconque souvenirs avant votre première année ?
C'est par cette journée pluvieuse que ma grand-mère m'a raconté que je suis venue au monde, pour le plus grand bonheur de mes parents qui attendait désespérément l'arrivé du petit être qu'ils avaient conçut. Cependant, leur espoir d'avoir un garçon sain et fort fut réduit à néant lorsque j’eus poussé mon tout premier cri et que l'infirmière prononça juste trois petits mots « c'est une fille ». Vous imaginez la tête de mon père qui avait déjà prévu de me prénommer Minwoo et qui avait en tête de me faire faire de grandes études dans la médecine ou peut-être que je devienne un célèbre chanteur de Kpop puisque visiblement, c'est à partir de ces années-là que le phénomène s'était propagé en dehors de la Corée. Bien évidemment, il dû se résigner à trouver un autre prénom à défaut de m’appeler Minah comme ma mère aurait voulu, je me suis faite prénommer Jin-Hee, un joli mélange entre le prénom de mon père et celui de ma mère.

Je n'ai pas non plus eut une enfance déplorable, bien au contraire. Malgré le fait que je n'ai pas été vraiment désiré par mon paternel, j'ai toujours reçus de l'amour à tout va, peut-être un peu trop de la part de ma mère mais que voulez vous, c'est tout à fait normal pour une mère de donner de l'amour à son enfant et d'avantage quand on désirait une petite fille aussi jolie que soit. J'ai eu fait ma scolarité dans le quartier de Dalseo, celui dans lequel j'ai grandis même si mon école n'était pas très réputé comparé à celle se trouvant à Buk. Mais que voulez-vous ? On à pas spécialement tous les moyens de se payer une école aussi chère.

Dans ma vie, je n'ai jamais eu vraiment beaucoup d'amis et ça n'est pas plus mal comme tel dans le sens où je suis bien mieux toute seule, du moins, je ne suis pas vraiment quelqu'un de très extraverti alors avoir a paix le plus souvent possible est la meilleure des choses. Et de toute façon, les êtres humains sont pour la plupart ingrats et peu agréables. Alors, je me suis souvent réfugié dans les livres, dans les romans fantastiques, les mondes utopique pour me dire qu'ailleurs peut-être la vie y est meilleure mais Dieu seul sait ce qu'il peut y avoir ailleurs. D'ailleurs, je me suis prise d'amour pour l'écriture suite à ça. J'écrivais toujours, maintes et maintes lignes de texte, fanfictions, parfois même des romans où mon héroïne principale était une femme forte, insoumise à la volonté de l'homme parcourant mers et montagnes à la recherche de quelque chose. Mes récits étaient toujours écrit en anglais ou bien en chinois lorsque j'eus eut atteint l'âge de 15 ans, l'âge où pour vous, à peu près tout ce chamboule. Premiers amours, premiers coups de cœurs, premières relations amoureuses etc etc. C'est aussi là que j'ai connu mon premier chagrin d'amour. Un garçon, de mon lycée. Jeongguk. En fait, il n'était avec moi que pour s'attirer les foudres de son ex petite amie.

C'est un peu à cause de lui aussi que je n'ai pas voulu rester à Daegu pour mon cursus universitaire. Après l'obtention de mon diplôme de lettres spécialité chinois à l'université de la ville, j'ai fais part à mon père de mon désir de partir en Chine ou en Amérique pour poursuivre mes rêves. Et la situation avait bien évolué depuis mon enfance. Mon père avait été promu co-directeur d'une entreprise importante en Corée ce qui avait permit d'amasser pas mal d'argent. Alors, il m'a proposé un deal. Il m'inscrirait à Harvard, plus grande université du monde et je devais ramener un diplôme avec une mention plus qu’honorable. J'avais accepté sans savoir ce qu'il allait encourir par la suite. Le travail allait être acharné mais je ferrais tout pour arriver à mes fins et avoir le poste de mes rêves.  




Harvard ! Qui ne rêverai pas d'étudier ici ? Qui n'a jamais eut l'envie de sortir avec un diplôme de la plus prestigieuse école du monde, le secouer au nez des autres et rendre fier votre famille ? Celui qui n'a pas ça pour rêve à gâché sa vie. Du moins.... selon moi. Je suis arrivé en Amérique en Juin 2013, et pour tout vous dire, même si j'étais la fille la plus heureuse du monde, me dire que j'étais seule dans un ville aussi grande que Boston, seule et sans ami(e)s me mettait quelque peu le moral en berne. Certes, je n'ai jamais eu beaucoup d'amis, certes je me sens bien seule mais parfois, un peu de compagnie ne vous fait pas de mal. Quel genre ? Je ne sais pas. Juste quelqu'un avec qui discuter et sortir dans les bars le soir. Mais évidemment, à l'époque, j'étais encore mineure aux USA aux yeux de la loi. Alors, interdiction de boire de l'alcool publiquement ou même d'en acheter.

En Septembre 2013, après deux mois de vacances à me rendre à la plage pour prendre un peu de couleur et étudier le chinois, j'ai finalement intégrer l'université en première année section langues option études asiatiques. Mon goal ? Avoir un diplôme de la Harvard School et rentrer chez moi pour poursuivre mes études et ainsi pouvoir espérer un poste dans les relations internationales au sein du gouvernement de mon pays natal. A première vue, le campus est immense, tellement que j'ai dû me balader avec la carte des bâtiments dans la main deux mois durant.

Je passe ma vie à la bibliothèque. Pour réviser, étudier ou simplement pour tuer le temps. L'endroit est sombre, parfois déprimant mais bon, ça à son charme. Ca me fait vraiment penser à la Grande Salle de Poudlard et j'ai toujours rêvé d'y aller. Alors bon, c'est une sorte l’alternative. Mais le fait de rester constamment là-bas m'a sauvé la vie une fois. Pour tout vous dire, je ne remercierai jamais assez ma conscience de m'avoir obligé à travaillé ce jour-là. La bombe qui avait explosé dans l'Université avait fait pas mal de ravage et pour mon grand bonheur à part une crise de spasme et de larme, je n'étais repartis avec rien d'autre. Enfin si... Un nouvel ami. Après m’être caché sous la table comme tout les élèves de la salle, ce jour-là, j'ai été prise d'une grande crise d'angoisse qui m'a valu de me réfugier dans les bras de la première personne qui était avec moi. La seule personne en l'occurrence. Jaesun.