Invité
est en ligne
Invité
Just know that I'm looking down on you smiling
Amare & Romy
Ma capuche enfoncée sur ma tête, je sors de l'hôpital où je n'ai pas trouvé Amare. J'ai été idiote de me rendre là-bas. Dans ma tête, il y était forcément, probablement parce que je sais qu'il est malade, ou encore parce que c'est là qu'on s'est vus la dernière fois. Comme si j'étais bloquée sur ce souvenir. Parce que c'est ce à quoi je me suis accrochée pendant ces derniers jours de cavale. Le souvenir d'un Amare qui me promet qu'il ne va pas mourir, qu'il ne me laissera jamais. Je soupire, déjà fatiguée, déçue de ne pas l'avoir déjà vu. C'est pour lui que je suis ici. Que je prends le risque d'être vue sur le sol américain. C'est pour lui que je parcours les rues de Boston sous le nez de la police. Comme si le savoir malade n'était pas assez stressant comme ça. En route pour son appartement, je croise les doigts pour qu'il y soit. Si je n'arrive pas à tomber sur lui avant la fin de la journée, je vais devoir me faire une raison et m'en aller à nouveau. Je peux pas rester en ville trop longtemps. Ni même aux Etats-Unis. J'ai pas envie qu'on m'attrape et qu'on me mette dans une prison pour le restant de ma vie. J'ai besoin de ma liberté, presque autant que j'ai besoin de voir Amare. De le voir en bonne santé, d'être rassurée. C'est dur d'être loin de lui, surtout dans une période aussi difficile. Parfois, je m'en veux. Je m'en veux de ne pas être là pour lui. Je m'en veux d'être une terrible idiote qui ne cesse de mettre les pieds dans le plat, de se retrouver dans des situations pas possibles. Si j'étais pas aussi imprudente, je n'aurais pas autant d'ennuis et je n'aurais pas à fuir le pays. Je mérite une bonne paire de claques. Une fois arrivée devant l'entrée de l'appartement d'Amare, je laisse mes phalanges s'abattre deux coups sur la porte. Les yeux clos, j'espère du fond du coeur qu'il va venir m'ouvrir. Que cette porte va me dévoiler le visage de mon meilleur ami, que je vais pouvoir le prendre dans mes bras. J'en ai presque les mains qui tremblent à l'idée qu'il puisse être là, tout comme à l'idée qu'il ne le soit pas. En réalité, je pense que j'ai également un peu peur de lui faire face. De devoir lui expliquer les raisons de ma nouvelle disparition. Peut-être qu'il est au courant, que la police lui a posé des questions. Peut-être qu'il ne sait plus quoi penser de moi. Non, c'est pas possible. Si Amare me croit capable d'un tel truc, capable de mettre le feu à Harvard, c'est que je suis une cause perdue. Si lui-même n'a plus foi en moi, je vois pas comment je pourrais me relever de tout ça.
✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
(Invité)